mercredi 15 décembre 2010

Talibans verts


C'est un terme que l'on retrouve souvent dans les commentaires à propos des écolos. C'est en général accompagne d'argument du genre "aller a la chasse pour me trouver un steak, ça ne me dit pas trop" ou encore "les écolos, ils veulent qu'on s'éclaire à la bougie".

Les écologistes n'ont jamais eu le pouvoir dans quelques pays que ce soit, et on arrête pas de voir dans les commentaires des trucs comme "talibans vert", "l'écologie c'est la dictature", "gourou écolo" dès que quelqu'un émet l'hypothèse que le monde n'est pas plat et infini.

C'est comme si les gens en étaient réduit a penser que "liberté"="liberté du consommateur". A la fin, les veaux qui ne comprennent pas ce qu'est la vrai liberté ne sont pas ceux que l'on croit.

dimanche 24 octobre 2010

La Contre-productivité (Ivan Illich)

Le concept de contre-productivité décrit un phénomène embarrassant : lorsqu'elles atteignent un seuil critique (et sont en situation de monopole) les grandes institutions de nos sociétés modernes industrielles s'érigent parfois sans le savoir en obstacles à leur propre fonctionnement : la médecine nuit à la santé (tuant la maladie parfois au détriment de la santé du patient), le transport et la vitesse font perdre du temps, l'école abêtit, les communications deviennent si denses et si envahissantes que plus personne n'écoute ou ne se fait entendre, etc.

Penseur de l'écologie politique, il lutta contre le système automobile et tous les moyens de transports trop rapides qu'il jugeait aliénants et illusoires. Il avait par exemple calculé qu'en prenant en compte le temps moyen passé à travailler pour acquérir une automobile et faire face aux frais qui y sont liés et non seulement le temps passé à conduire celle-ci, la vitesse du bolide était de 6 km/h. En effet, un Américain consacrait en moyenne, durant les années 1970, 1 600 heures par an pour sa voiture et ne parcourait que 10 000 kilomètres durant l'année . Illich était aussi contre nos systèmes de santé et l'école obligatoire, qu'il considérait comme outils non-conviviaux.

samedi 23 octobre 2010

La convivialité (Ivan Illich)

Ivan Illich a créé le concept de convivialité pour faire la distinction entre l'outil qui asservit et l'outil qui libère. Dans les société industrielle on a souvent l'impression que 'homme est esclave de la machine plutôt que l'inverse.
L'outil juste répond à trois exigences : il est générateur d'efficience sans dégrader l'autonomie personnelle, il ne suscite ni esclaves ni maîtres, il élargit le rayon d'action personnel. L'homme a besoin d'un outil avec lequel travailler, non d'un outillage qui travaille à sa place. Il a besoin d'une technologie qui tire le meilleur parti de l'énergie et de l'imagination personnelles, non d'une technologie qui l'asservisse et le programme.
Je crois qu'il faut inverser radicalement les institutions industrielles, reconstruire la société de fond en comble. Pour être efficient et rencontrer les besoins humains qu'il détermine aussi, un nouveau système de production doit retrouver la dimension personnelle et communautaire. La personne, la cellule de base conjuguent de façon Optimale l'efficacité et l'autonomie : c'est seulement à leur échelle que se déterminera le besoin humain dont la production sociale est réalisable.

vendredi 22 octobre 2010

Le Monopole radical (Ivan Illich)

Le monopole radical est un concept invente par Ivan Illich. C'est une sorte de monopole invisible. Par exemple si Coca-Cola a le monopole sur les sodas dans une ville, ce n'est pas si grave, on peut boire autre chose que des sodas. Par contre, si quand on a soif, on a pas d'autre choix que d'acheter une boisson en canette ou en petite bouteille plastique, et ce quel que soit la marque,  c'est un monopole radical et c'est plus grave.

Nous sommes en quelque sorte victimes de nombreux monopole radicaux sans même nous en rendre compte. Par exemple, la voiture a une sorte de monopole radical sur la mobilités, puisque dans de nombreuse ville, l'urbanisme a évolue de tel manière que petit a petit, on ne peut plus vivre sans voiture.

vendredi 1 octobre 2010

Damoclès

Je me rend compte que le tag Climat n'arrive qu'en sixième position dans les mots clés de ce blog alors que c'est probablement la plus menaçante des épées de Damoclès qui nous pendent au dessus de la tête !!



Même si de toute façon les problèmes sont tous liés, il faut que je rectifie la chose !!

lundi 27 septembre 2010

Peurs millénaristes


"peurs millénaristes" c'est un peu le point Godwin de toute conversation sur notre avenir. Le terme revient dès que l'on émet l'idée que le paradis ultralibéral dans lequel nous vivons n'est peut être pas le meilleur des mondes. Combien de fois, lit-on ou entend-t-on dans les médias que les écolos sont catastrophistes, qu'ils jouent sur la peur...etc...etc

C'est un peu comme si on parlait de peurs millénaristes a quelqu'un qui en 1938 s'inquiétait de la monté du nazisme en Allemagne ou a quelqu'un qui aurait eu peur d'une guerre nucléaire totale entre l'URSS et les USA. Remarquez que dans le deuxième cas, peut-être que c'est parce qu'on a eu un peu peur qu'on est pas maintenant les survivants mutants d'un hivers nucléaire !

J'aimerais qu'on me permette d'avoir un peu peur sans me faire traiter d'encagoulé récitant l'apocalypse selon saint Jean.

dimanche 26 septembre 2010

Quelles évidences ?

Quelles évidences que le scénario "business as usual" pour notre civilisation industrielle n'est pas viable ?

1. Dans ce qu'on mange, il y a dix calories de pétrole (engrais, transport, réfrigération...) pour un calorie de bouffe. Dans un monde ou déjà quelque milliard de gens ne mangent pas à leur faim, si le pic pétrolier (qui n'est pas la fin du pétrole) ne fais pas peur, c'est qu'on se fourvoie en pensant que "on va bien trouver quelque technologies de remplacement" comme si une energie abondante etait une sorte de droit divin de l'humanite.

2. Jusqu'à preuve du contraire, pour l'instant toute croissance économique s'accompagne de croissance de la consommation d'énergie. Si quelqu'un a des infos comme quoi le découplage est en train de s'opérer, je suis preneur. En attendant, je ne vois pas de quoi avoir un optimiste béa sur le fait que quand l'énergie disponible pour l'économie diminuera, la croissance reviendra quand même.

3.En ce qui concerne le changement climatique, le problème n'est pas de perdre quelques îles dans le pacifique. Un problème un peu plus grave c'est que quelque degrés de plus suffisent a redessiner complètement la carte des pluviométrie a l'échelle mondiale avec sûrement plus de perdants que de gagnants. Quand on sait que quelque mois de sécheresse dans le mid-ouest américain suffisent a créer des émeutes de la faim a l'autre bout du monde, pas la peine de faire un dessin sur les conséquences de quelque dizaine de % de pluviométrie en moins sur la moitié des terres agricoles planétaire...dans un monde a 9 milliards d'habitants...et les OGM qui fond pousser du riz sans eau, c'est de la SF.

4.Les médias ne sont pas assez catastrophistes !! Sur le réchauffement climatique, ce ne sont pas des illumines qui ont peur, ce sont des milliers de scientifiques dont si on lits les publications on commences a verdir. (et je parle de publication peer review, pas du journal du dimanche).

5. En ce qui concerne l'extinction des espèces, la perte de biodiversité, je crois que la majorité des gens n'ont pas bien compris l'importance de la diversité génétique que ce soit en matière animale, végétale ou humaine. Sans faire un cour, une piste : "résilience".

6. Si l'on comprend que le rapport du club de Rome n'est pas un ensemble de prévision a la Nostradamus comme de nombreux économistes se font un plaisir de le caricaturer, mais c'est un ensemble de modélisations scientifique et de scénarios qui ressemblent étrangement a ce qui se passe en ce moment, il y a de quoi douter de tous les scénario de prolongation tendancielles dont on nous rabâche les oreilles.

7. On voit en ce moment même que l'EROI de notre système énergétique diminue. Si on fait le lien avec les idées de Joseph Tainter dans "Failure of complex systems", on comprend que la solution ne viendra pas d'elle même, et que des changement très profonds sont nécessaires.

Même si l'on est de nature optimiste, si tout cela ne sonne pas ne serais-ce qu'une tout petite alarme au fond de notre inconscient, en dépit de toutes les certitudes candides que nous vivons dans le meilleur des mondes, c'est que je n'y comprend rien.

samedi 28 août 2010

"The wire", série urbanistique

"The wire" est la seule série dont le sujet est une ville, la ville de Baltimore. Le réalisme y semble tel qu'on peut presque dire que c'est une série documentaire sur le fonctionnement d'une ville, de la rue, de la criminalité, de la police, des syndicats, de l'éducation, la politique, le journalisme...etc

mercredi 28 juillet 2010

Joseph tainter; The Collapse of complex Civilisations

Une explication rapide par Joseph Tainter de sa "théorie de l'effondrement"






NB : Je suis assez surpris car il n'y a rien sur Joseph Tainter sur wikipedia en Français.
J'ai donc trouvé que c'etait une bonne action de faire une transcription de cette petite vidéo :

J'ai regardé certaine civilisations anciennes sur une longue période de temps et j'ai réalisé que le challenge auquel elles faisait face était le coût induit du fait que leur société devenaient de plus en plus complexe. Quand ces sociétés étaient confrontées à un problème, que ce problème soit des ennemis extérieurs ou que ce soit de gérer leur propre environnement, elles ont tendance à développer des institutions plus complexes. Très souvent cela signifie une plus grande armée, un gouvernement plus large, plus de contrôle sur le peuple, et une propension à taxer les citoyen plus lourdement pour payer pour la résolution des problèmes complexes. 
Bien sur c'est une leçon pour aujourd'hui évidement parce que nous avons les "institutions de résolution de problèmes" les plus complexes  qui ait jamais existées. La difficulté avec la complexité est qu'elle a toujours un coût, que nous parlions d'organismes au fur et à mesure qu'ils évoluent pour devenir plus complexes, ou de sociétés qui se complexifient avec le temps. 
Dans les sociétés anciennes le problème a été que la complexité a dépassée le point qui était durable relativement à l'énergie solaire qui les soutenait. Nous devons nous rappeler qu'elles n'avaient pas les énergies fossiles que nous avons aujourd'hui,. alors à la fin elle atteignait le point ou la complexité de leur société ne pouvait plus être entretenue sur la base de leur ration d'énergie solaire, autrement dit de leur agriculture. 
Quand je regarde le monde industrialisé aujourd'hui et que j'essaye de me représenter comment elles pourraient se développer dans les prochaines décennies, ce que je vois est un grand nombre de problème très coûteux qui convergent tous en même temps. Nous n'avons pas seulement le problème de l'énergie qui est si prégnant aujourd'hui mais nous avons des problèmes concernant une population vieillissante, et le financement des retraites pour les gens de ma génération. Nous avons des problèmes d'infrastructures vieillissantes qui doivent être entretenues et remplacées, nous avons le problème récurrent des coûts militaires très grands. Dans les sociétés anciennes que j'ai étudié, par exemple, l'empire romain, le grand problème qu'ils avaient était qu'ils devaient payer des coût très haut juste pour maintenir le statu quo, investir de grande sommes pour résoudre des problèmes sans qu'il y ai un retour nettement positif, mais juste pour conserver ce qu'ils avaient déjà. Tout cela diminue le bénéfice qu'il y a à être une société complexe. Donc à la fin, il était très coûteux d'être l'empire romain, et ça ne valait plus vraiment la peine. 
Le problème immédiat que je vois pour notre future, est une grande difficulté pour maintenir le niveau de vie auquel les gens dans les pays industrialises sont habitués, et l'instabilité politique et sociale qui pourrait découler de ça.

dimanche 20 juin 2010

Transition town

Rob Hopkins explique l'origine de la creation des "Transition town".



"Une ville en transition est une ville dans laquelle se déroule une initiative de transition, c'est-à-dire un processus impliquant la communauté et visant à assurer la résilience (capacité à encaisser les crises économiques et/ou écologiques) de la ville face au double défi que représentent le pic pétrolier et le dérèglement climatique."

samedi 24 avril 2010

EROI

L'EROI (Energie Return On Investment) est le rapport entre l’énergie investie dans le processus de production et l’énergie que l'on récupère à la fin. 

En faisant ce ratio on comprend tout de suite que par exemple les biocarburants ne sont pas forcément une bonne idée : investir beaucoup de pétrole pour faire de l'agriculture intensive pour récupérer un peu de bio-carburant !!

La notion d'EROI imprègne le débat sur l'énergie au moins parce qu'elle est en fait présente en partie dans le prix des énergies mais elle n'est pas complètement comptabilisé, ce qui déforme le débat.

Historiquement le pétrole est une énergie "gratuite" : on fait un trou dans le sol et on récupère ce qui sort. C'est de moins en moins vrais : pétrole en eau profonde, sable bitumineux...etc. Donc l'EROI de notre système énergétique baisse GLOBALEMENT et ça va forcement avoir des conséquence économiques profonde.
Illustration de l'Article sur le site theoildrum :
What is the Minimum EROI that a Sustainable Society Must Have?
De même, les énergie renouvelables ne sont pas "gratuites", il faut investir beaucoup avant de récupérer de l'énergie. C'est sur ce point que les détracteurs des renouvelables insistent souvent. Ce qu'ils ne veulent généralement pas comprendre,  c'est que comme il n'y a pas d'autre choix, pas de "silver bullet",  ce ne sont pas les renouvelables qui doivent s'adapter à la société mais la société qui va devoir s'adapter aux renouvelable que ça nous plaise ou non, c.a.d s'adapter à un EROI globalement plus faible.

dimanche 10 janvier 2010