lundi 9 décembre 2013

Coût de la tonne de CO2 évitée



Issu du rapport du cabinet de consultant McKinsey listant 200 mesures à prendre classée en fonction de leur coût et de l'impact potentiel pour limiter le réchauffement à deux degrés d'ici à 2030.

mercredi 4 septembre 2013

greenwashing

Shanghai, photo d’éolienne sur les transformateurs électrique.
Dans la famille green-washing voici le père : dans un pays ou l'on carbure a 80 % au charbon, ça n’empêche pas de coller des poster d’éoliennes et de vertes prairies sur les transformateur électrique.

samedi 31 août 2013

Infrastructure

C'est la route du progrès, c'est bon pour la croissance.

J'ai vécu quelques années ici, je vais aller voir si l'herbe est plus verte ailleurs...

mercredi 28 août 2013

Heat island effect


Un petit inconvénient de construire des routes de 80m de large, le Heat island Effect (en français, effet îlot de chaleur) qui fait que ici, à Shanghai par 40°C, il devient presque humainement impossible de traverser une rue à pied en plein après midi. Mais c'est un détail car qui n'a pas son SUV climatisé de nos jours ? De plus, quoi de plus beau et de plus moderne qu'une belle étendue de bitume bien lisse ?

mercredi 21 août 2013

Tiny House

Au Etat-unis, en réaction au McMansion (les pavillons de banlieue ridiculement grand, ostentatoires et de qualité discutable), en réaction à l'endettement, à l'idée qu'il faut à tout prix devenir propriétaire, être dans le bon quartier pour l’école des enfants, s'enfoncer jusqu'au cou dans les dettes, subprime s'il le faut, en réaction à la surenchère de consommation qu’entraîne la surenchère de mètres carrés par personne, est apparu un mouvement architectural et social qui s'appelle le "Tiny House movement" qui consiste à se construire à budget réduit une toute petite maison, entre le mobile home et la cabine dans les bois, dans une forme de sobriété heureuse.





jeudi 15 août 2013

Jean-Marc Jancovici à l’assemblée nationale

Audition sur le changement climatique de Jean-Marc Jancovici, à l’assemblée nationale le 6 Février 2013.
C'est un condensé en une heure de ses cours, "population énergie, climat " accessible ici. Comme Jancovici le dit souvent, ça doit pas être souvent que des élus sont assis pendant deux heures dans une pièce pour écouter des explications sur un sujet complexe autre que d'économique orthodoxe.




jeudi 8 août 2013

Pourquoi un panneau solaire dans le New Jersey a 15 fois plus de valeur qu'en Arizona ?

par Chris Nelder, initialement publié par GetRealList | 18 juillet 2013


Figure: Endroits où les énergies éolienne et solaire ferait le plus grand bien, selon les chercheurs



Pour Greentech Media cette semaine, j'ai revu une nouvelle étude de chercheurs de l’université Carnegie Mellon qui ont montrés que, là où le vent et l'énergie solaire font le plus grand bien, n'est pas nécessairement là où ils sont le plus productifs. Une conséquence en est que nous pourrions en avoir plus pour notre argent si les incitations pour l'énergie éolienne et l'énergie solaire étaient ciblés en priorité de manière à remplacer des centrales au charbon.

Les bénéfices combiné, sur la santé, l'environnement et les avantages climatiques d'un panneau solaire dans le New Jersey sont quinze fois plus élevés que le même panneau en Arizona, et une éolienne en Virginie-Occidentale évite deux fois plus d’émissions de dioxyde de carbone que la même turbine si elle est en Californie.

Ce sont parmi les résultats les plus surprenants d'une nouvelle étude menée par des chercheurs de l’université de Carnegie Mellon publiés dans les Actes de l'Académie nationale des sciences.

Les éoliennes fonctionnent mieux dans les États des Grandes Plaines et le Texas, où les facteurs de capacité peuvent dépasser 40 pour cent, mais une éolienne dans l'Ohio ou l'Indiana sert principalement à remplacer des centrales au charbon, qui causent le plus de dommages sanitaires et environnementaux. La Californie a déjà un mixe de production d'énergie relativement propre avec seulement 8,2 pour cent de sa puissance totale générée par le charbon, selon les données de l'État de Californie, dont la presque totalité est importée d'autres États. Ainsi, les avantages combinés d'une éolienne dans l'Indiana ou l'Ohio s'élèverait à 100 $ par mégawatt-heure, tandis que les bénéfices de la même turbine en Californie seraient seulement de 13$ par mégawatt-heure.

De même, l'énergie solaire photovoltaïque fonctionne mieux dans le sud-ouest ensoleillé, et moins bien en Nouvelle-Angleterre. Mais en remplaçant le charbon, les avantages combinés d'un panneau solaire dans l'Ohio ou du New Jersey serait quinze fois supérieur à celui que le même panneau aurait, dans l'Arizona, où le gaz naturel à combustion propre est le carburant dominant "marginal" qu'un panneau solaire entraînerait le déplacement.

"Si vous êtes intéressé à atténuer le changement climatique et à améliorer la santé humaine, vous obtenez beaucoup plus d'avantages du solaire ou éolienne dans des endroits comme la Pennsylvanie, l'Indiana, le New Jersey», explique le co-auteur Kyle Siler-Evans.

Les avantages varient non seulement en fonction d'où l'énergie éolienne et l'énergie solaire est produite, mais aussi de quand. La production éolienne est généralement plus importante la nuit, donc elle a tendance à remplacer des générateurs «base» au charbon. Les pics de production solaire sont quant a eux à midi, c'est donc plus susceptibles de remplacer des générateurs de gaz naturel à la demande. En conséquence, un mégawattheure d'énergie éolienne peut éviter plus d'émissions qu'un mégawattheure d'énergie solaire, selon l'endroit où il est installé. Le vent fournit 30 pour cent d'avantages en plus que l'énergie solaire en Virginie et dans le Maryland, mais la différence est «négligeable dans la plupart des Etats."

samedi 3 août 2013

The Money Fix (2009)

Un documentaire pour une réflexion sur une reforme monétaire.



extrait : "Beaucoup de gens pensent que l'argent est quelque chose qui est tangible, réel, et que vous pouvez le prendre et le manipuler. En fait ça n'est pas ça. L'argent est fondamentalement une idée. Et c'est l'idée que vous devez quelque chose à quelqu'un, ou que quelqu'un vous doit quelque chose. Et cette idée peut être symbolisée par un compte, où votre compte monte et le mien descend, ou vice versa. Ou il peut être symbolisé par un échange de monnaie-papier,ou un échange de pièces, que ce soit de l'or, de l'argent, du cuivre ou tout ce que vous voudrez. Mais ce ne sont que des symboles. Ce n'est en fait pas de l'argent. Une autre idée fausse que les gens ont à propos de l'argent est que l'argent est une chose, mais dans notre monde d'aujourd'hui, l'argent est simplement un crédit qui signifie que c'est un système d'information. Et la question est : quel type d'information cela transporte-t-il ? Il s'agit  d'information concernant des revendications sur une certaine part du produit économique."

dimanche 28 juillet 2013

Vers la résilience (deuxième partie)

La construction d'un monde meilleur (et plus résilient) : Complexité, communauté et principe de précaution
par Laurie Mazur, initialement publié par NewSecurityBeat | 1 mai 2013
C'est la deuxième partie d'une adaptation de l'essai de Laurie Mazur pour le rapport WorldWatch 'State of the World 2013: Is Sustainability Still Possible?





Entre le tsunami de 2004 dans l'océan Indien et la Super tempête Sandy, la dernière décennie a vu une incroyable panoplie de catastrophes naturelles. Bien sûr, les catastrophes de toutes sortes ne sont pas nouvelles, mais, grâce à l'ampleur croissante et a l'interdépendance des entreprise humaine – y compris les dégâts que nous avons inflige au monde naturel - la fréquence, l'échelle et les conséquences des catastrophes d'aujourd'hui sont vraiment sans précédent.

La multiplication des catastrophes augmente la sensibilisation au sujet de notre besoin collectif de réduire nos vulnérabilités et d'augmenter notre capacité a rebondir par la suite - notre besoin d'une plus grande résilience. Dans le premier message de cette série, nous avons exploré les caractéristiques de la résilience des systèmes écologiques et sociaux. Ici, nous regardons comment ce raisonnement peut être appliqué et la façon dont la résilience est augmentée ou diminuée.

Bien sûr, il n'y a pas de solution magique pour cultiver la résilience des systèmes sociaux ou écologiques; la résilience est obstinément contextuelle. Mais quelques généralisations s'appliquent néanmoins:

Premièrement, ne pas nuire à notre capacité innée d’être résilient 
S'il y a bien une caractéristique des êtres humains c'est d’être résilient. Au cours des millénaires, nous avons colonisé presque tous les écosystèmes de la planète, nous sommes redressés après toute sorte de fléaux, de famines et d'autres catastrophes. Les leçons de ces expériences font partie de nous, elles sont codés dans nos systèmes immunitaires et dans nos structures sociales les plus durables.
C'est la bonnes nouvelles. "la résilience n'exige rien de rare ou d'extraordinaire", observe la psychologue Ann Masten dans le documentaire This Emotional Life. "Au contraire, elle nécessite que les systèmes adaptatifs humains fondamentaux fonctionnent normalement." Cela signifie que tout effort visant à renforcer la résilience doit commencer par une compréhension profonde des forces et des mécanismes d'adaptation existants et de faire tous les efforts pour les garder intacts.

mardi 23 juillet 2013

Emprunte Écologique et Indice de Développement Humain

Relation entre Emprunte Écologique et Indice de Développement Humain (HDI) à l’échelle des pays.

Voici un graphiques que j'ai repris de ce post et refait au propre parce qu'il n’était pas très lisible C'est  un des graphique les plus parlant qui soit en ce qui concerne les enjeux du développement durable et qui permet de visualiser le problème. Ça vaut le coût de prendre cinq minutes pour comprendre de quoi il s'agit et méditer sur les implications.

lundi 15 juillet 2013

The fruit hunters (2012)


Un agréable documentaire que l'on pourrait résumer par "la biodiversité version fruit".  Même si vous avez déjà voyagé vers les tropiques, vous serez surpris par ce tour du monde des fruits dont certains sont extrêmement exotiques. C'est un aspect très visuel, très sensuel de la biodiversité que l'on devrait mettre en avant plus souvent pour faire comprendre les enjeux de la disparition des espèces.

NB : Chaque année, entre 17 000 et 100 000 espèces disparaissent de notre planète, et un cinquième de toutes les espèces vivantes pourrait disparaître en 2030, La majorité des experts en écologie estiment même qu'une extinction massive est déjà en cours.

lundi 8 juillet 2013

Le Dieu à trois têtes



Il a été dit que la religion de l'homme est une chose qu'il ne peut pas supporter de voir remis en question. S'il y a quelque vérité dans ce vieux dicton, l'idée que la foi dans le progrès est une religion a beaucoup d'arguments en sa faveur. Au cours des sept années ou ce blog a été présent  j'ai discuté d'un certain nombre de questions controversées et ait fait de nombreuses propositions qui contredisent les idées reçues de notre temps, aucune d'entre elles n'a aligné autant de dénonciations pétaradante que la suggestion que la croyance dans le progrès est la religion civile la plus importante du monde industriel moderne. 

Un intervenant sur l'un des nombreux autres sites où mes messages apparaissent , a commencé sa critique du post de la semaine dernière par un cri de "Pourquoi perdre son temps avec cette question?". Puisque je doute que quelqu'un tient un pistolet sur sa tempe et lui fasse lire le texte de force, il va falloir qu'il réponde à sa question lui-même. Pourtant, son déchaînement furieux est un rappel utile de l'un des traits distinctifs des systèmes de croyance dont nous parlons, aussi subtile et bien argumentée que ces posture intellectuelle soient, elles atteignent les endroits les plus profonds du cœur humain, et s'appuient sur des passions puissantes et irraisonnée. 

Les religions civiles aussi bien que les religions théistes ont des croyants motivés jusqu'à mourir pour leur foi et à tuer pour elle, prêts à faire d'énormes sacrifices et commettre des crimes effroyables. Pas beaucoup de motivations humaines peuvent égaler la religion comme force motrice, et je n'en connaît pas du tout qui la dépassent. Quand les gens dépassent les limites de l'humanité ordinaire dans n'importe quelle direction, aussi bien bonne que mauvaise, si ce n'est pas une question d'amour ou de haine d'un être envers un autre être humain, il y a des chances que ce qui les motive avant tout soit une foi a caractère théiste ou civil . 

C'est l'une des raisons principales pour laquelle je me suis lancé dans une exploration des dimensions religieuses du pic pétrolier, et pourquoi j'ai commencé par une étude de la caractéristique la plus distinctive du paysage religieux de notre temps: la façon dont la croyance en l'invincibilité et la bienfaisance du progrès est venu jouer un rôle essentiellement religieux dans le monde moderne, imprégnant les conversations collectives de notre temps. C'est aussi la raison principale pour laquelle cette exploration se poursuivra dans les semaines à venir, car il y a beaucoup plus qui doit être dit au sujet de la foi contemporaine dans le progrès  la mythologie historique qui la sous-tend, et les distorsions qu'elle impose à la quasi-totalité des hypothèses de notre société sur l'avenir. 

Il est important, pour commencer, de prêter attention aux ambiguïtés intégrées dans la conception moderne du progrès. Quand les gens pensent ou parlent de progrès, sous ce nom ou un de ses euphémismes communs, il y a au moins trois choses différentes qu'ils peuvent signifier par elle. Toutes trois partagent le présupposé commun que l'histoire a une tendance naturelle à se déplacer dans une direction particulière, que ce mouvement dans cette direction est une bonne chose, et que les êtres humains peuvent et doivent contribuer à ce mouvement en avant vers le bien. C'est la dimension de la vie humaine dans laquelle le mouvement est censé avoir lieu qui marque la distinction entre ces différentes significations de progrès. 

mercredi 3 juillet 2013

La mort de l'innovation, la fin de la croissance.




Robert J. Gordon est un économiste qui étudie les sources de la croissance sur le long terme dans les pays développés.  Avant la première révolution industrielle, il n'y avait quasiment pas de croissance, elle plafonnait depuis des siècles à 0.2% en moyenne. Elle a augmenté ensuite progressivement jusqu’à un maximum (entre 2 % et 3%) dans les années 30, 40 et 50, puis elle a commencé a redescendre. Sur la dernière décennie, la croissance est plate. N'avons nous pas passe un pic de croissance ?

Si l'on étudie les sources premières de la croissance : démographie,  éducation,  innovation. Les deux premières peuvent difficilement constituer les sources de la croissance future pour les pays développés.  Il ne reste que l'innovation comme source de croissance.

Et c'est la que Robert Gordon enfonce le clou. Il analyse l'innovation non pas en complexité mais en fonction de l'impact qu'elle ont eu sur la vie des gens et donc sur la croissance. Et on est bien obligé d'admettre que les innovations d'il y a 100 ans, électricité,  eau courante, urbanisation, vaccination, chauffage, moteur a combustion...etc ont bien plus transformé la société que les innovation des 50 dernières années, ordinateur, internet, biotechnologies. 

On a toute les raison de penser que la croissance moyenne à 2%, c'est définitivement fini !

lundi 1 juillet 2013

Shale oil

Avant de parler d'indépendance énergétiques des us , de shale oil ou autre fin du peak oil, tout ce que je peux conseiller c'est d'écouter ce podcast, une interview de Arthur Berman, un analyste en matière de pétrole et de gaz, texans et indépendant.

KUNSTLERCAST



samedi 29 juin 2013

Décrocher la lune



On a envoyé deux gusses planter un drapeau sur la lune il y a déjà 45 ans. A l’époque on prévoyait que quelque décennies après, les gens iraient passer leur lune de miel sur la lune...pourtant ce n'est pas ce qui s'est passé ! WTF ? Il se trouve qu'en fait ce n'est pas une question de technologie disponible mais une question d’énergie disponible.

mardi 25 juin 2013

Solutions : arbres fruitiers partagés





Le site allemand mundraub.org  invite les gens à étiqueter les arbres fruitiers oubliés sur une carte interactive et a localiser  les arbres existants qui peuvent être récoltées. Dans les deux premières années qui ont suivi le lancement du site en 2009, plus d'un demi-million de personnes ont consulté le site, et plusieurs centaines contribuent activement à la carte d'arbres fruitiers. La carte recense aujourd'hui environ 3.000 «lieux de découverte , ce qui correspondent à peu près à 20.000 ou 30.000 arbres. Est ce que la redécouverte du fruit commun grâce a ce site, une autre confirmation des théories de la lauréate du prix Nobel Elinor Ostrom sur la question de l'auto-gestion des biens communs par la communauté ?


samedi 15 juin 2013

Vers la résilience (première partie)

Goldilocks avait raison: comment construire des sociétés résilientes au 21e siècle 
par Laurie Mazur, initialement publié par NewSecurity Beat | 26 avril 2013 

C'est la première partie d'une adaptation de l'essai de Laurie Mazur pour  Worldwatch 'State of the World 2013: La durabilité est-elle encore possible?





Vers la résilience  est une série sur la signification de la résilience ou la vulnérabilité mondiale aujourd'hui.
Quand la super tempête Sandy a percuté la côte Est américaine en Octobre dernier, c'était le dernier d'une série de «moments d'apprentissage» au sujet de notre vulnérabilité croissante face au changement climatique.
La tempête a tué quelque 150 personnes aux États-Unis, et a provoque 50 milliards de dollars de dégâts. En outre, en paralysant temporairement la ville de New York - l'une des grandes capitales financières et culturelles du monde - la tempête a semblé forcer beaucoup de gens a sortir du déni. «C'est le réchauffement de la planète, stupide!" Résonna un titre sur Bloomberg Business Week. Et, après un long silence sur le sujet, le président Obama a reconnu les impacts climatiques dans son discours inaugural. "Certains peuvent toujours refuser le jugement accablant de la science", a t-il déclaré, "mais personne ne peut éviter les effets dévastateurs des incendies qui font rage et la sécheresse paralysante et des tempêtes plus puissantes."

Surtout, la tempête a provoqué une nouvelle conversation sur notre besoin d'une plus grande résilience face aux catastrophe. C'est une conversation en temps opportun : Même si les catastrophes de toutes sortes n'ont rien de nouveau, la fréquence, l'ampleur et l'impact des catastrophes d'aujourd'hui sont plus grandes que jamais. Le nombre de personnes touchées par des catastrophes naturelles a explosé au cours du siècle dernier, passant de quelques millions de dollars en 1900 à environ 300 millions en 2011. La société de réassurance mondiale Munich Re a déclaré que 2011 a été l'année la plus coûteuse depuis toujours pour l'industrie de l'assurance.

Les calamités d'origine humaine sont aussi à la hausse. Aujourd'hui, les gens du monde sont liés que jamais par les réseaux mondiaux denses de commerce et d'information - et ces réseaux peuvent amplifier les perturbations. Par exemple, la crise financière actuelle a été déclenchée par les prêts hypothécaires à risque aux États-Unis, mais dans une économie mondiale interconnectée, ses effets se répercutent à travers le monde.


Pourtant, alors que les catastrophes de toutes sortes sont de plus en plus inévitable, il est possible de limiter leur impact. Certaines personnes, des communautés et des nations sont capables de se remettre sur pied a la suite de chocs importants, ils sont, en un mot, résilient. Mais qu'est-ce que ça veut dire? Quelles sont les caractéristiques qui confèrent la résilience, et comment peuvent-elles être cultivés?

lundi 10 juin 2013

Cartographie de la transition

Ça bouge du cote du Shift Project. Voici la présentation d'une étude sur la cartographie de la transition carbone, c'est a dire une tentative de synthétiser toutes les bonnes idées d'ici ou là et dans tous les domaines. "La transition, ce n'est pas juste changer de mixte énergétique, c'est changer de model ". Il s'agit d'essayer de répertorier les évolution de la société nécessaires et désirable.  Le rapport propose ensuite  vingts exemples d'action vers la transition en les chiffrant, les évaluant et proposant des outils d'action.



Diapositives de la présentation. 
Rapport final-Cartographie de la transition

mardi 4 juin 2013

FMI & pic pétrolier



Le FMI est la première institution internationale qui commence a prendre en compte le pic pétrolier dans sa planification économique. En 18 mois ils ont publié trois rapports :
Voici une explication de texte sur ce sujet de Olivier Rech, un expert de ASPO France

dimanche 26 mai 2013

Compétitivité et contenu énergétique d'un médecin



Quel est le contenu énergétique d'un médecin ? Ou pourquoi les contraintes sur les ressources naturelles ne sont pas forcement des contraintes sur les services publiques. 

Si l'on habite au US, pour calculer l’énergie nécessaire pour que le système de santé survive, il faut comptabiliser des campus de luxe avec des gymnases de 10 000 places, des BMW, des mac-mansion, des vacances au Bahamas pour les chirurgiens...etc. Ainsi dans un système de sante libéralisé, on peut avoir l'impression que si la disponibilité d’énergie diminue, il n'y en aura plus assez pour tout le monde en matière de santé.

Mais si l'on y réfléchit c'est quoi le minimum pour qu'un système de santé fonctionne? Des bouches a nourrir, des toits sous lequel entasser des malades, et quelques laboratoires ou fabriquer les quelques vaccins et les quelques  dizaines de molécules les plus nécessaires a l'exclusion de tous les médicament de confort, dérives et autre placebo High-tech. C'est bien pour ça que certain pays pauvre atteignent des résultats en matière de santé presque aussi bon qu'au US pour une fraction du coût.

Pour résumer, le "contenu énergétique" d'un médecin est directement proportionnel au "contenu énergétique" du mode de vie moyen. Quand on dit proportionnel, ça peut être 5 fois celui ci dans un système de santé élitiste avec course au profit et nombre de médecins limite, mais ça peut-être juste 1 fois dans un système ou le médecin généraliste se contente d'un mode de vie moyen.

Tout cela pour dire que s'il doit y avoir rationnement du nombre de médecin strictement par manque de ressource, c'est quand on ne peut plus nourrir des bouches en plus que ceux qui travaillent dans les champs. Dans ce cas, les coiffeurs vont disparaître avant les médecins. Mais on peut argumenter que dans le cas d'un long déclin de la disponibilité d’énergie, on part de tel niveau qu'on aura encore pendant des siècles assez d’énergie pour que n'importe quoi entre 50 et 90 % de la population soit disponible pour autre chose que travailler dans les champs.

S'il y a néanmoins rationnement, c'est plus par des blocage interne au système du type de ceux que décrit Tainter quand il décrit la manière dont l'élite résiste toute remise en cause du statu-quo qui leur a bénéficié jusque la. Si la corporation des médecins préfère rester peu nombreuse et bien payée, ça s'appellerait un rationnement artificiel. On peut alors avoir un effet multiplicateur du rationnement : un rationnement qui devrait correspondre a "on peut plus avoir des locaux aussi confortable" peut alors devenir "on peut plus soigner tout le monde".

Imaginons une société ou la disponibilité des ressources diminue de x%. On peut imaginer plusieurs voies de résolution : si chacun s'accroche a sa portion de ressource, alors il faut que ça cède quelque part. On a alors une minorité significative la plus forte qui réussit a conserver sa part et alors la majorité de la population voit sa part de ressource fondre de bien plus que x%. La deuxième voie c'est chacun baisse sa part de x%.

La question des limites aux ressources naturelles et même de leur rationnement nécessaires ne va pas dans le même sens que celle de la contrainte économique sur le nombre de fonctionnaire, les dépenses de santé. Puisque la limitation sur les ressources est dominante, le travail et le capital ne sont plus les facteurs limitant la question est de savoir quel système permet de gérer la baisse de x% de manière équitable alors que le statu quo va provoquer un rationnement artificiel de bien plus que x%.

mardi 21 mai 2013

Plus de marge

Selon les limites du système que l'on prend, nous (les humains) utilisons entre 30 % et 50% de tout ce que la photosynthèse produit sur terre. Les millions d'autres espèces se partagent le reste...


samedi 18 mai 2013

The Oil Drum


The oil drum est un des sites de référence en matière d’études et de débat sur le pic pétrolier. Les articles sont souvent assez techniques et les commentaires sont ceux d'un public de gens bien informés sur le sujet dont certains ingénieurs de l'industrie pétrolière ou du domaine de l’énergie en général. 

jeudi 16 mai 2013

Nate Hagens

Nate Hagens est le fondateur du site The Oil Drum. Apres avoir travaillé à Wall Street il décida de tout arrêter pour poursuivre une thèse sur  l’économie et la biologie. Un peu sur le même thème que le post précédent, il nous parle dans cette conférence de l'ASPO 2012, des limitations de la pensée économique actuelle.

Quelques citations :

  • Ce que nous dépensons c'est l’énergie, l'argent, c'est ce qui contrôle l’énergie.
  • l'argent ne peut pas créer de l’énergie, il peut juste l'extraire plus vite.
  • Nous n'avons pas de manque d’énergie, nous avons trop d'exigences
  • la biologie détermine ce dont nous avons besoin, la culture détermine ce que nous avons.

dimanche 12 mai 2013

Facteurs limitant

Le système économique actuel est structurellement bâti sur le présupposer que les ressources sont infinies ou substituables. Ecoutez n'importe quel économiste ou chercher dans n'importe quelle théorie économique et vous constaterez que l’idée même de ressource finie ou non substituable est considérée comme une hérésie. Et c'est logique... puisque dans l’économie actuelle, les ressources ne sont pas comptabilisées. Ce qui est comptabilisé est la rente du propriétaire de la ressource ou le travail nécessaire pour extraire la ressource. A aucun moment, n'est comptabilisé le travail pour la "fabrication" de la ressource. personne ne paie la forêt qui purifie l'air et restitue de l’oxygène, ou la terre qui a fabriqué du pétrole en quelques millions d’années. Si l'on payait déjà ces services, le coût pour fabriquer du carburant liquide à partir de biomasse et dans les même volumes que le pétrole (ce qui est en fait impossible) serait déjà inclus dans le système et il n'y aurait pas de crise énergétique. 

Cette idée que les ressources soit infinies est en quelque sorte la conséquence historique du fait que, au début de notre système économique actuel, c.a.d. au début de la révolution industrielle, cette approximation était sans conséquences. L’économie est  l'extraction des ressources physiques  (matériel et énergétique) pour en faire du "PIB" (des biens ou services utilisables directement) à l'aide de capital et de travail. Les facteurs limitant de l’époque étaient le capital et le travail, donc la question de la déplétion des ressources n’était pas prise en compte.  

Pourtant, nous arrivons à un stade ou s'il y a une limitation sur les ressources, elle est dominante, le travail et le capital ne sont plus les facteurs limitant. De fait depuis le premier choc pétrolier  il y a du chômage : trouver de la main d'oeuvre n'est plus le facteur limitant. De même depuis 2008 le capital n'est pas le facteur limitant : les bureaux, une infrastructures de transport, les machines outils sont du capital. Il y a surproduction de tout cela , on n'entend plus jamais parler d'une entreprise qui ne pourrait pas fonctionner par manque de local, ou par manque d'infrastructure...Le capital n'est plus le facteur limitant.

Pour résumer l'on peut dire que l'on pensait que l'environnement faisait partie de l'économie alors que la réalité est que c'est l'économie qui fait partie de l'environnement. 



mardi 7 mai 2013

Brouette chinoise

Toujours en rapport avec les infrastructures de transport, j'ai vu récemment dans un musée une brouette chinoise traditionnelle (Comme vous pouvez le voir sur la photos, je parle de l'instrument et pas de la position). J'en parlais dans ce post en référence à cet article : "How to downsize a transport network: the Chinese wheelbarrow".

Je pense qu'il faudrait faire une étude sur son équivalent moderne, instrument majeur de la compétitivité actuelle de la Chine : le tricycle.




jeudi 2 mai 2013

Carmagedon

Ça fait plaisir de voir que, même aux Etat-Unis, un pays qui paraissait pourtant être un cas désespéré de civilisation de l'automobile, les choses commencent à bouger.

Voici, un plaidoyer venu du fond du cœur pour plus de piétons et plus de vélos dans les villes US par Mark Gordon un des leader du "livable streets movement", (mouvement pour des rues vivables) et un de ceux qui a amorcé ce changement à New-York.


Mark Gorton at ProWalk ProBike - September 12, 2012 - Long Beach, CA from Streetfilms on Vimeo.

Il essaye ici de développer un argumentaire qui soit audible du publique et des officiels dans un pays ou contester le tout-voiture vous fait vite passer pour un marginal. Comme aux US le débat sur le réchauffement climatique est très politisé, il construit son argumentaire en quelque points en laissant volontairement ce sujet de coté :
  • Les enfants ne peuvent de nos jours plus jouer devant leur maison. "Des études montre que le rayon de la zone de liberté des enfants autour de leur maison est réduit comme peau de chagrin. Au temps de nos arrière grands parents, les enfants parcouraient facilement 6 km seuls pour aller pécher par exemple,  au temps de nos grand parents, ça s'est réduit à 1.6 km, pour nos parents à 800 m,  et pour les enfants actuels à 250 m. C'est le sentiment même de liberté des enfants qui est atteint." (exemple Shetfield UK)
  • Le trafic mine le lien social d'un quartier. A l’échelle même d'une rue, tout étant égal par ailleurs, plus le trafic augmente, moins les gens connaissent leurs voisins. (CF. Donald Appelyard, university of CA)
  • Il est impossible d'avoir une densité de bâtit qui marche a la fois pour les piétons et à la fois pour les voitures. En privilégiant la voiture, on fabrique un environnement urbain qui n'est plus à échelle humaine.
  • Les villes qui ont choisit le tout-voiture dépensent 12% de leur PIB métropolitain sur des infrastructures de transport, les autres 6%. Les USA ne peuvent même plus payer l'entretient des routes existantes. 
  • Investir dans dans des infrastructures pour piétons ou vélos amène un retour sur investissement de 1 a 8 si l'on considère la réduction des coûts de transport généré.  Investir dans de nouvelle routes est un gouffre financier. 
  • La compétitivité de l'économie américaine est plombée par les dépenses contrainte due à la voiture. 
  • La dépendance à la voiture entraîne un cercle vicieux de pauvreté pour ceux qui ne peuvent plus se payer une voiture.
  • Au niveau de la santé de la population, le tout-voiture est catastrophique.

lundi 22 avril 2013

Il n'y a qu'une option

There's Only One Real Option for Averting Economic and Ecological Ruin -- So Why Aren't We Talking About It?
par Richard Heinberg , publié à l'origine par le PostCarbon Institute le 16 avril 2013



Les économies d'énergie sont notre meilleure stratégie de pré-adaptation à un avenir énergétique inévitablement contraint. Et c'est peut-être notre seule option réelle pour éviter la ruine économique, sociale et écologique. Le monde devra faire face à des limites à la production d'énergie dans les décennies à venir, quels que soient les choix énergétiques des décideurs politiques. Considérons les deux choix extrêmes : l'option du CO2 minimum et celle du CO2 maximum. 

Si nous reconstruisons notre infrastructure mondiale énergétique pour réduire les émissions de CO2, dans le but de lutter contre le changement climatique, cela se traduira par la suppression des incitations et des subventions au pétrole, au charbon et au gaz et à les transférer vers des sources d'énergie renouvelables comme le solaire, l'éolien et la géothermie. Lorsque des combustibles fossiles seront encore utilisés, nous aurons besoin de capturer et d'enterrer les émissions de dioxyde de carbone. 

Nous pourrions aussi faire appel à l'énergie nucléaire pour nous aider sur le chemin, mais cela ne serait probablement pas beaucoup. La catastrophe de Fukushima au Japon en 2011 a mis en évidence une série de problèmes de sécurité non résolus, y compris le stockage du combustible usagé et la vulnérabilité aux pannes de courant prolongées du réseau. Même en ignorant ces problèmes, l'énergie atomique est chère, et les livraisons de minerai d'uranium à haute teneur sont problématiques. 

Le chemin à faible émission de CO2 est aussi jonché d'autres obstacles. Le solaire et l'énergie éolienne sont sujet à l'intermittence, un problème qui ne peut être résolu que par des investissements substantiels dans le stockage d'énergie ou le transport longue distance. Les énergies renouvelables ne représentent actuellement qu'une infime partie de l'énergie mondiale, de sorte que le chemin à faible émission de CO2 nécessite un fort taux de croissance dans ce secteur cher, et donc des taux d'investissement élevés. Les gouvernements devront démarrer la transition avec des réglementation et des subventions, ce qui est difficile dans un monde où la plupart des gouvernements sont financièrement surchargés et les capitaux pour l'investissement sont rares. 

Pour le transport, l'option à faible émission de CO2 est encore plus épineuse. Les biocarburants souffrent de problèmes de coût élevé et du détournement des terres agricoles, la transition vers les voitures électriques sera coûteuse et prendra des décennies, et des avions électriques ne sont pas réalisables. 

La capture et le stockage du CO2 seront également coûteux et nécessiteront également des décennies à mettre en œuvre à une échelle significative. En outre, les coûts de l'énergie pour construire et exploiter une nouvelle énorme infrastructure de pompes de dioxyde de carbone, des pipelines et des compresseurs seront considérables, ce qui signifie que nous devrons extraire de plus en plus de combustibles fossiles pour produire la même quantité d'énergie utile à la société, un problème épineux si les combustibles fossiles deviennent en plus, plus coûteux . Donc, en dernière analyse, un avenir à faible émission de CO2 est également très susceptible d'être un avenir à faible énergie. 

Et si nous oubliions le climat ? Cela peut sembler être la voix de moindre résistance. Après tout, les combustibles fossiles ont l'histoire d'être pas cher et abondant, et nous avons déjà l'infrastructure nécessaire pour les brûler. Si combattre le changement climatique est coûteux et politiquement controversée, pourquoi ne pas continuer de plus belle sur la voie de la haute teneur en CO2, sur laquelle nous sommes déjà, dans une poursuite de la croissance économique maximum ? Peut-être, qu'avec une croissance suffisante, nous pourrions nous permettre de surmonter tous les problèmes que l'évolution du climat nous met en travers du chemin. 

Ce n'est pas une bonne option. Le dilemme auquel nous serions confrontés à travers la voix d'énergie a haute teneur en CO2 peut se résumer par la métaphore du fruit à portée de main que l'on cueille d'abord. Nous avons d'abord extrait la meilleure qualité, la moins chère à produire, les ressources en hydrocarbures les plus accessibles, et nous avons laissé la moindre qualité, les ressources coûteuses à produire, moins accessibles pour plus tard. Eh bien, maintenant il est tard. D'énormes quantités de charbon, de pétrole, de gaz et d'autres combustibles fossiles restent encore sous terre, mais chaque nouvel incrément coûte beaucoup plus cher à extraire (en termes d'argent et d'énergie) que ce n'était le cas il y a seulement une décennie. 

mercredi 17 avril 2013

De la performance à la résilience


Qui n’a jamais entendu que les arbres ne grimpaient pas jusqu’au ciel ? Que cela soit heureux ou malheureux est un débat intéressant, mais il en est un qui l’est bien plus : savoir quoi faire quand l’arbre a terminé sa croissance. Depuis 2007, et pris en monnaie constante, le PIB français n’a pas augmenté. Celui de l’Europe pas plus, celui du Japon a un peu diminué, et même celui des USA est globalement ce qu’il était il y a 5 ans.

L’économie sans croissance dans l’OCDE, c’est maintenant, et c’est parti pour durer un certain temps. Affreux ? Intolérable ? Peut-être, mais réel. Pour un individu pris isolément, l’arrêt de la croissance physique ne pose pas le moindre problème. Comme nous savons que cela arrivera, nous avons le temps de préparer des activités et des motifs d’espoir qui sont adaptés à l’évolution de notre situation physique.

L’économie industrielle est à ce tournant que nous connaissons tous comme individus : elle a vieilli, et ne peut plus assurer la performance d’antan. Les mines et puits de pétrole sont moins généreux, l’espace encore disponible est plus difficile à trouver, et plus généralement toutes ces ressources que 15 milliards d’années d’évolution depuis le Big Bang ont mis gratuitement à notre disposition se font un peu plus tirer l’oreille pour devenir disponibles.

Le problème, c’est que, tel l’artiste qui refuse de se voir vieillir, nous n’avons pas voulu voir le coup venir. On a beau se tourner partout, il n’existe pas la moindre production intellectuelle digne de ce nom sur ce que signifie de gérer un univers sans croissance. Cette question n’a pas besoin de savoir si la croissance est désirable ou pas : elle a vocation à explorer les modes de gestion qui permettent de conserver une société avec un bon moral si la croissance physique n’est pas ou plus là.

Habituées aux coups durs, les entreprises sont un peu mieux armées, mais guère plus. Il leur reste aussi à opérer la difficile mutation de la performance à la résilience, qui ne garantira plus les rendements d’antan quand tout va bien, mais assurera la survie à des horizons de temps plus longs. Sacré défi !

dimanche 14 avril 2013

La voiture électrique 3/4

La Présentation de Jérôme Perrin (la presentation en pdf est ici) concerne les émissions de Co2 par kilomètres, les nouvelles normes européennes et les moyens de les atteindre. Son point de vue est en partis celui de Renault.




La Présentation d'André Broto (la presentation en pdf est ici)  nous expose les statistiques de la mobilité actuelle en France. Il est a noter que ses recherches sont financées par Cofiroute, il est donc probable qu'il a accès à de bonnes données mais que ses conclusions ne sont pas neutres. De manière non surprenante il conclue que le réseau routier étant déjà construit, le bus est parfois une solution plus efficace que le train. 



Dans la 5eme partie, les questions et le débat, la dernière question abordée et la réponse sont un bon résumé : "la solution de l'autocar électrique qui ne s’arrête pas aux feux parait la plus avantageuse". Ce qui résume les enjeux : mode de mobilité partagé, motorisation vertueuse, et gestion intelligente des flux.

mercredi 10 avril 2013

La voiture électrique 2/4

Quand on est dans des embouteillage la voiture électrique est très efficiente comparée à celle à essence, Mais si l'on roule à toute vitesse sur l'autoroute dans une grosse voiture pour une longue distance, alors ce n'est plus aussi évident parce que l’électricité se stockant mal, le poids des batteries devient vite handicapant. De même, le train est le moins énergivore des transports ... à condition qu'il n'ait pas un taux de remplissage de juste 20%.

Il n'y a donc pas de solution miracle et il est très difficile de savoir quel impact a réellement le système de transport dans son ensemble. La seul solution est de modéliser l’ensemble du système de transport, avec tous ses paramètres, type de déplacement, vitesse, accélérations, stop, distances, ..., les types de véhicule, poids, capacité, énergie, durabilité... Et les gens, habitudes de déplacement , partage de véhicules .. Et de tester ce modèle en faisant varier les hypothèses.

C'est l'objet de la deuxième présentation de Dominique David sur un modèle simulant l'ensemble des émissions liées a la mobilité  (La présentation en pdf est ici) :

lundi 8 avril 2013

La voiture électrique 1/4

Voici un ensemble de conférences-débat organisées par le Shift Project sur la voiture électrique ou plutôt sur la mobilité en général.



Les voiture électriques ont excitées avant même les voitures à essence. Pourquoi alors, les voitures au pétrole se sont-elles imposées ? C'est parce qu'elles ont un avantage indéniable : le pétrole est une énergie stockée de façon dense et facilement transportable. Cependant a causes des contraintes sur les volumes disponibles et sur le prix de l'essence, la mobilité "tout pétrole "telle qu'elle existe actuellement va être remise en cause. Est ce que la voiture électrique est destinée a s'imposer pour autant ? Ce n'est pas si sur. En tout les cas, il faut se poser les bonnes questions. Et la question qui semble pertinente est celle de la mobilité dans son ensemble et non pas celle de la voiture individuelle.

Tout d'abord, il n'y a pas une seule voiture pour un seul usage, la voiture électrique concerne-t-elle tel usage ou tel usage ? Selon le territoire urbain, peri-urbain, rural, selon le type de déplacement, travail, loisir, approvisionnement, selon les personnes, enfant, vieillard, selon les contraintes de coût...etc, il y peu de chance qu'un type de mobilité soit pertinent pour tout ces usages et usagers.

Il faut donc réfléchir au "cocktail de solutions de mobilité". C'est l'objet de la première présentation d'Hélène Le Teno que de poser toutes ces questions. ( La présentation en pdf est ici) :

A noter en particulier les différents scénarios de futurs possible qu'elle propose comme point de départ d'analyse :







jeudi 28 mars 2013

Phoenix dans le collimateur du climat 2/2



De l'eau, de l'eau partout (mais pas pour longtemps) 

Dans les portraits dystopiques d'un avenir non-viable de Phoenix, l'eau, ou plutôt l'absence de celle-ci, est généralement dépeint comme la cause de l'effondrement. En effet, dans la région métropolitaine, un fouillis de juridictions qui comprend Scottsdale, Glendale, Tempe, Mesa, Sun City, Chandler, et 15 autres municipalités, il y a longtemps que l'on a fait pleinement usage des rivières locales comme la Salt, la Verde, et la Gila. Ensuite, les gens ont forés des puits et puisé suffisamment d'eau souterraine pour abaisser la nappe phréatique de 120 mètres .

Parfois, la terre a coulée aussi. Près de certains puits elle s'est affaissé de trois mètres ou plus. Tout le long, tout le monde savait que l'extraction inconsidérée des eaux souterraines ne pouvait pas durer, donc ils se sont reportés sur une manne nouvelle appelée « Central Arizona Project « (CAP), un canal en plein air de la taille d'une rivière, motorisé par un ensemble complexe de pompes , siphons et de tunnels qui apporteraient de l'eau du fleuve Colorado à travers tout l'Arizona jusqu'à Phoenix et Tucson.

La PAC est entrée en service au début des années 1990 et est aujourd'hui le moteur de la croissance de l'Arizona. Malheureusement, dans le but de gagner les autorisations et les financements pour le construire, les fonctionnaires de l'Etat ont dû faire un pacte avec le diable, qui dans ce cas s'est avéré être la Californie. La délégation de l'Arizona à la Chambre des représentants était minuscule, celle de la Californie était énorme, et ses représentants ont jalousement protégé leur mainmise de longue date sur le fleuve Colorado. La concession que la Californie a imposée à l'Arizona était simple : ses droits de puisage sur l'eau de la PAC devraient passer en deuxième position après les droits de puisage de la Californie.

Cela signifie une chose: quand l'inévitable jour viendra ou il n'y aura pas assez d'eau pour tout le monde, le PAC va subir la pénurie jusqu'à la dernière goutte avant même que la Californie commence a éteindre quelque robinets.

Une très mauvaise affaire pour l'Arizona ? Bien sur, mais pas exactement la fin de l'histoire. L'Arizona a d'autres droits antérieurs sur la Colorado rivière, et quand la PAC commencera a être à sec, vous pouvez être sûr que les maîtres de la PAC paieront tout ce qui est nécessaire pour louer ces droits antérieurs et abreuver le canal de 330 miles. Parmi ces droits à l'eau antérieurs, leurs cibles seront ceux appartenant à des tribus indiennes à l'extrémité ouest de l'état le long du cours inférieur de la rivière. Le coût d'achat de l'eau tribale conduira à des taux exorbitants que les consommateurs à Phoenix paieront pour l'eau, mais ils vont les payer, car ils n'auront pas le choix.

À plus long terme, la rivière Colorado pose des problèmes qu'aucune quantité d'eau tribale ne peut résoudre. Assailli par le changement climatique, la surexploitation, et la sécheresse, le fleuve et ses réservoirs, selon différents chercheurs, peut baisser au point que l'eau ne parvienne plus à passer le barrage Hoover. Dans ce cas, la PAC se tarirait, mais il en serait de même pour l'aqueduc du Colorado qui sert la région métropolitaine de Los Angeles et de San Diego, ainsi que le canal de « All-American », dont dépendent les élevages industriels des vallées Impérial et Coachella en Californie . Les cultures irriguées et les municipalités en aval au Mexique seraient aussi à sec. Si rien ne change dans l'ordre actuel des choses, il est prévu que la possibilité d'une telle débâcle puisse surgir en un peu plus d'une décennie.

La solution préféré à cette crise parmi les gourous de l'eau du cours inférieur du Colorado est l'augmentation, ce qui signifie que une importation d'eau dans le système du Colorado pour augmenter l'offre locale. Un schéma grandiose a récemment été discuté pour renflouer les utilisateurs de la rivière Colorado grâce à un pipeline partant de la rivière Mississippi mais celui ci n'a pas réussi à passer le test de crédibilité et a été enterre par l'ex-secrétaire de l'Intérieur, Ken Salazar.

Pendant ce temps, l'expédient évident qui serait de réduire la consommation d'eau trouve peu de soutien dans la Californie assoiffée, qui va regarder la PAC s'assécher avant qu'elle ne considère sérieusement une initiative significative de conservation de l'eau.

Les plateaux brûlent

Les Phéniciens qui veulent échapper aux soucis d'eau, de vagues de chaleur et de haboobs ont traditionnellement cherché refuge dans les vertes et fraîches forêts des hautes terres de l'Arizona, ou du moins ils l'ont fait jusqu'à récemment. En 2002, le feu « Rodeo-Chediski » a brûlé 469.000 hectares de pins et de mixtes de résineux sur la bordure d Mogollon , non loin de Phoenix. C'était un holocauste écologique que personne ne s'attendait à voir surpassé. Pourtant seulement neuf ans plus tard, en 2011, le Wallow feu a repris le flambeau, pour ainsi dire, et brûlé toute la bordure de la frontière du Nouveau-Mexique et au-delà, ce qui se chiffre à 538.000 hectares calcinés.

Maintenant, personne ne pense que ces incendies sont des évènements ponctuels. La modélisation de la réponse de la forêt à la hausse des températures et au stress hydrique accru suggère, en effet, que ces deux incendies étaient des précurseurs et que le pire est à venir. Au milieu du siècle, selon un document par une équipe d'écologues forestiers du sud-ouest, la «normale» de stress sur les arbres sera équivalente à celle des pires sécheresses de la région paléo-historique, où la plupart des arbres dans la région sont simplement mort.

Par rapport à la chaleur à Phoenix et aux autres maux concernant l'eau, la disparition des forêts de l'Arizona peut sembler une question secondaire, dont les effets seraient perceptibles surtout dans l'envasement des réservoirs et la déstabilisation des bassins versants dont la ville dépend. Mais cela pourrait bien s'avérer être une catastrophe régionale. Considérons donc, la chaleur, la sécheresse, les tempêtes de sable et le feu de foret comme les quatre cavaliers de l'Apocalypse de Phoenix. Il se trouve, cependant, que cette apocalypse a un potentiel cinquième cavalier.

Rebecca Solnit a écrit avec éloquence à propos de la façon dont une soudaine catastrophe - un tremblement de terre, un ouragan ou une tornade - peut dissoudre les divisions sociales et amener une communauté à se souder, a faire ressortir le meilleur dans sa population. Mais les vagues de sécheresse et de chaleur sont différentes. Vous ne savez pas qu'elle sont la avant qu'elle soient déjà bien avancée, et vous ne savez jamais quand elles finiront. Le désagrément vous ronge. Il corrode votre état d'esprit. Vous avez beaucoup de temps pour méditer sur les lacunes de vos voisins, ce qui pèsent de plus en plus lourd au fur et à mesure que la crise se poursuit.

La sécheresse divise les gens, et Phoenix est déjà un endroit divisé - notoirement grâce aux pitreries brutales du Sheriff de Maricopa County, Arpaio Joe. Dans « In Bird on Fire: Lessons from the World’s Least Sustainable City », Andrew Ross dresse un portrait sombre de la Phoenix contemporaine - une ville menacée par sa tradition particulière de vie politique locale et de domination économique, marqué par plus que le quotient habituel de préjugés, d'avidité , d'insularité de classe, et de dévotion à la puissance brute.

C'est un truisme de dire que les communautés qui ne s'élèvent pas ensemble ne parviennent pas à surmonter leurs difficultés. Celles de Phoenix sont aussi lourde que n'importe lesquelles rencontrés par une ville américaine dans le nouvel âge du changement climatique, mais sa winner-take-all politique (d'où nous est venu les lois d'Arizona de répression anti-droit de l'immigration), combiné à la fragmentation de la région en près de deux douzaines de juridictions concurrentes, garantissent que, lorsque le pire des temps frappera, une action commune et des sacrifices partagés resteront comme des mirages dans le désert. Le jour ou les pick-up s'enfuiront de tout point de la ville et ou les habitants de la Vallée du Soleil obstrueront les autoroutes pour chercher de plus verts pâturages, plus humides, une chaleur moins brutale, on pourra dire que ce ne sera pas seulement le changement de paradigme du climat qui les aura chasses. Le manque de coopération et de solidarité les y aura aussi incite.

Un jour, certains d'entre eux regarderont peut-être en arrière et penseront au krach immobilier de 2007-2008 et à la récession qui a suivi avec nostalgie. L'économie de la ville était précaire, la croissance avait calé, et pendant un moment le business-as-usual n'avait rien de commun. mais il y avait une espèce rare de potentiel. Cette récession aurait pu être la dernière chance pour Phoenix et d'autres villes de la Sunbelt de réévaluer leurs habitudes lamentablement non durables et de se réorganiser, politiquement et économiquement, pour se préparer à la vie sur le devant de la scène du changement climatique. L'utilisation des terres, les transports, la politiques de l'eau, les codes du bâtiment, la gestion de la croissance – auraient pu faire l'objet d'une saine remise en question. C'était une chance qui n'a pas été saisie. Au lieu de cela, d'ici une ou plusieurs décennies, les gens vont parier sur une chose sûre: ils vont prendre la route pour quitter la ville.

lundi 25 mars 2013

Phoenix dans le collimateur du climat 1/2

Voici un article a propos de la ville de Phoenix aux Etat-unis. C'est un bon aperçu de l'ambiance sur le front du changement climatique vu d'un endroit qui est en première ligne. Il ne s'agit pas d'un pays africains pauvres. Il s'agit, au contraire, d'un lieux ou vivent un grand nombre de personnes mais qui est pourtant éminemment inadaptés pour cela. Le tour de magie qui rend cela possible s’appelle "énergie fossile pas cher".  




Phoenix dans le collimateur du climat 
Les premières alertes sont passée depuis longtemps 
Par William deBuys 
(Texte original ici)

Si les villes étaient des action, vous parieriez sur Phoenix à la baisse :

Bien sûr, ce choix de ville est facile. Cette région métropolitaine, la treizième la plus grande des US (juste derrière Detroit) entasse 4,3 millions de personnes dans une cuvette au milieu d'un désert chaud, où des vagues de chaleur et des tempêtes se font régulières. La ville est blottit à côté de la plus grande des centrales nucléaires nationale et, pour avoir épuisé ses sources locales, elle repose sur une infrastructure improbable qui aspire l'eau d'une rivière lointaine (dont le niveau baisse) , la Colorado river.

À Phoenix, vous ne demandez pas : Qu'est-ce qui pourrait mal tourner ? Vous vous demandez : Qu'est-ce qui pourrait ne pas mal tourner ?

Et c'est vraiment là le problème. Les multiples vulnérabilités de Phoenix, qui sont déjà intimidantes pris une par une, ont la capacité de se magnifier les unes les autres, comme des maladies opportunistes. À cet égard, c'est une ville résolument moderne, une pyramide de complexité nécessitant des apports énergétiques de grande envergure pour garder le bourdonnement d'ensemble de l'appareil. Les catastrophes urbaines de notre temps - La Nouvelle-Orléans frappée par l'ouragan Katrina, New York submergé par Sandy - résultent de simples tempêtes, mais les dégâts qu'elles font sont le résultat d'une réaction en chaîne de pannes – le réseau électrique qui crash, des digues qui se rompent, des systèmes de secours qui ne secourent pas. Comme on pouvait s'y attendre, les universitaires ont trouves un nom pour de telles pannes : les « interdépendances de pannes d'infrastructure ». Vous ne voulez pas utiliser ce terme dans un poème, mais c'est en fait un thème émergent de notre temps.

La pyramide de complexité de Phoenix semble plus fragile que les autres car elle est carrément dans la ligne de mire du changement climatique. La région, comme la plupart du sud-ouest américain, est déjà chaude et sèche, Elle devient de plus en plus chaude et de plus en plus sèche, et est de plus en plus frappée par de fortes tempêtes. Sandy et Katrina ont donné un aperçu de ce à quoi peuvent s'attendre les villes côtières à mesure que les mers montent et que les tempêtes se renforce. Phoenix ouvre le rideau sur l'avenir des empires terrestres. Si vous voulez un avant-goût du climat brutal à venir, l'endroit où regarder est celui où le climat est déjà rude, et le devient de plus en plus - la bien nommée « Valley of the Sun ».

À Phoenix, c'est la convergence de la chaleur, de la sécheresse et des vents violents, qui interagissent et s'amplifient dont vous devez vous inquiétez. De manière générale, dans nos sociétés contemporaines, rien de ce qui est important n'arrive que pour une seule raison, et à Phoenix, il y a toutes sorte de «raisons» qui collaborent et produisent de gros problèmes, avec au premier rang de ceux-ci le changement climatique, qui pousse la chaleur, la sécheresse, et le vent extrêmes toujours plus loin. Notamment, chacune de ces nemesis, à sa manière, a le potentiel de saper la condition nécessaire à toute vie urbaine moderne, le réseau électrique, ce qui à Phoenix mérite une attention particulière.

Si, en été, le réseau échoue à grande échelle et pendant une période de temps significative, les conséquences de la tempête Sandy nous paraîtrons bien douce en comparaison. Bien sûr, les gens vont se battre pour une prise de courant pour recharger leurs téléphones cellulaires et pour garder leur lait frais, mais les communications et la réfrigération des aliments ne sera pas le plus haut dans la liste de leur priorités. Phoenix est une ville climatisé. Si le courant est coupé, les gens cuisent.

À l'été 2003, une vague de chaleur a balayé l'Europe et tué 70.000 personnes. La température à Londres a frôlé 38 °C pour la première fois depuis que les enregistrements de température existent, et dans certaines parties de la France, le mercure est monté jusqu'à 40 °C. Ces températures, cependant, sont monnaie courante à Phoenix, où le thermomètre monte généralement jusqu'à plus de 38 °C pendant plus de 100 jours par an. En 2011, la ville a établi un nouveau record du nombre de jours à plus de 40 °C : il y en a eu trente trois, plus d'un mois de jours spectaculairement caniculaires qui ont inaugurés une nouvelle ère.

Fuir le soleil :

Il va sans dire que l'environnement du désert de Phoenix est chaud par nature, mais nous l'avons rendu plus chaud encore. La ville est un monde de maçonnerie, d'asphalte et de béton. Les matériaux durs et lourds des bâtiments et des routes absorbent la chaleur de manière efficace et la restituent plus lentement que la terre nue. En un sens, toute la ville est une sorte de batterie thermique, absorbant l'énergie le jour et la relâchant dans la nuit. Le résultat est un «îlot de chaleur urbain», qui, à son tour, empêche la fraîcheur nocturne du désert d'offrir un soulagement.

Il y a soixante ans, lorsque Phoenix se lançait tout juste dans sa carrière de croissance effrénée, les minimums nocturnes ne dépassaient jamais 32 ° C. Aujourd'hui, ces températures sont commune, et l'on craint des nuits qui ne descende pas en dessous de 38 °C. Des études indiquent que l'effet d'îlot de chaleur urbain à Phoenix peut augmenter la température nocturne de près de 5° C. C'est comme si la ville a doublé la mise en matière de changement climatique, en trouvant une façon de magnifier ses effets les plus indésirables avant même que cela ne touche le reste d'entre nous à plein régime.

On pouvait s'y attendre, ce sont les pauvres qui souffrent le plus de la chaleur. Ils vivent dans les quartiers les plus chauds avec le moins de verdure qui pourrait atténuer l'effet d'îlot de chaleur, et ils ont le moins de ressources pour lutter contre les températures élevées. Pour la plupart des Phéniciens, cependant, rien de tout cela n'est plus qu'un désagrément tant que la clim continue à bourdonner et que la facture est payée. Lorsque la chaleur s'intensifie, ils apprennent à se précipiter d'immeuble en voiture jusqu'au bâtiment voisin, en retenant leur souffle. Dans ces voitures, la deuxième chose qu'ils touchent après l'allumage est la commande de la clim. Le volant vient plus tard.

Dans l'éclat flamboyant de Juillet et Août, vous ne vous aventurer sans défense pour marcher ou courir que dans la pénombre de l'aube ou du crépuscule. L'idée pour les résidents de la Vallée du Soleil est d'apprendre à esquiver la chaleur, pas de la contester.

Cependant la chaleur est un adversaire difficile. Elle attaque tout, y compris l'équipement électrique. Les transformateurs, quand ils deviennent trop chaud, peuvent griller. De même, les centrales thermoélectriques, qu'elles soient alimentée par du charbon, du gaz ou des neutrons, sont moins efficaces quand monte le mercure. Et les grands barrages hydroélectriques de la rivière Colorado, y compris Glen Canyon, qui sert la région de Phoenix, ne seront pas en mesure de fournir la «puissance de crête" comme ils le font maintenant si les réservoirs sont fatalement rétrécis par la sécheresse, comme de nombreuses études prévoie qu'ils le seront. Une grande partie de tout ces problèmes peuvent être atténué avec du matériel mis à niveau, des technologies de réseaux intelligents et des systèmes redondants. Mais alors il faut parler du « haboob ».

Un « haboob » est une tempête de poussière/sable , généralement causée par l'effondrement d'une cellule orageuse. L'air descendant frappe le sol et roule vers l'extérieur en ramassant des débris à travers le désert. Comme son nom l'indique en arabe, ces tempêtes sont originaires de régions arides, mais - bien que Phoenix ne soit pas étrangère à la notion de tempête de poussière - le terme haboob n'est entré que récemment dans le lexique local. Il semble avoir été importé pour décrire une nouvelle classe de tempêtes, spectaculaires par leur véhémence, qui empêche toute visibilité et met toute activité au point mort. Ces tempête passent les voitures au sablage, ferme l'aéroport, et parfois provoquent des coupure d'électricité - et de clim- . Ne vous inquiétez pas, disent les deux principaux services publics desservant la région métropolitaine de Phoenix, l' « Arizona Public Service » et le « Salt River Project ». Et les coupures ont en effet été de courte durée. Jusqu'ici...

Avant la crise de Katrina, le corps des ingénieurs de l'armée était également rassurant pour les gens de la Nouvelle-Orléans. Et jusqu'à ce que la tempête Sandy débarque, presque personne ne s'inquiétait de ce que des vagues de tempête puissent remplir les tunnels du métro de New York.

Chaque système, comme chaque ville, a ses vulnérabilités. Le changement climatique, dans presque tous les cas, ne fera que les aggraver. Le climat surchauffé, boosté à l'effet de serre, va nous donner des sortes de haboobs que nous ne pouvons pas encore imaginer, avec des trop-plein d'énergie toujours plus grand. Selon toute vraisemblance, l'émergence de ces tempêtes, comme une caractéristique de la vie a Phoenix, résulte d'un environnement surchauffé, amplifié par le sable meuble et la poussière des terres agricoles abandonnées (qui furent asséché lorsque l'eau a été détournée vers des subdivisions croissantes de la ville).

dimanche 17 février 2013

Le changement du régime des précipitations

Types de végétation possibles en fonction des précipitations annuelles moyennes et des températures moyennes
Le petit graphique ci-dessus le montre très bien : les écosystèmes sont beaucoup plus sensibles aux variations de précipitations qu'aux variations de températures. Même si ce graphique est très simplifié, l'on comprend facilement qu'un petit changement peut suffire à faire basculer une zone d'un type d’écosystème à un autre mais, à cause de la rapidité du changement (de l'ordre d'un siècle), il ne s'agira pas principalement d'adaptations et de migrations des écosystèmes mais d'extinction.

Sur le site Manicore, de Jean-Marc Jancovici , je conseille la lecture de la page Que risquent les écosystèmes ?, c'est le plus clair des résumés que l'on puisse trouver sur internet sur ce que l'on risque vraiment avec le réchauffement climatique.