dimanche 28 juillet 2013

Vers la résilience (deuxième partie)

La construction d'un monde meilleur (et plus résilient) : Complexité, communauté et principe de précaution
par Laurie Mazur, initialement publié par NewSecurityBeat | 1 mai 2013
C'est la deuxième partie d'une adaptation de l'essai de Laurie Mazur pour le rapport WorldWatch 'State of the World 2013: Is Sustainability Still Possible?





Entre le tsunami de 2004 dans l'océan Indien et la Super tempête Sandy, la dernière décennie a vu une incroyable panoplie de catastrophes naturelles. Bien sûr, les catastrophes de toutes sortes ne sont pas nouvelles, mais, grâce à l'ampleur croissante et a l'interdépendance des entreprise humaine – y compris les dégâts que nous avons inflige au monde naturel - la fréquence, l'échelle et les conséquences des catastrophes d'aujourd'hui sont vraiment sans précédent.

La multiplication des catastrophes augmente la sensibilisation au sujet de notre besoin collectif de réduire nos vulnérabilités et d'augmenter notre capacité a rebondir par la suite - notre besoin d'une plus grande résilience. Dans le premier message de cette série, nous avons exploré les caractéristiques de la résilience des systèmes écologiques et sociaux. Ici, nous regardons comment ce raisonnement peut être appliqué et la façon dont la résilience est augmentée ou diminuée.

Bien sûr, il n'y a pas de solution magique pour cultiver la résilience des systèmes sociaux ou écologiques; la résilience est obstinément contextuelle. Mais quelques généralisations s'appliquent néanmoins:

Premièrement, ne pas nuire à notre capacité innée d’être résilient 
S'il y a bien une caractéristique des êtres humains c'est d’être résilient. Au cours des millénaires, nous avons colonisé presque tous les écosystèmes de la planète, nous sommes redressés après toute sorte de fléaux, de famines et d'autres catastrophes. Les leçons de ces expériences font partie de nous, elles sont codés dans nos systèmes immunitaires et dans nos structures sociales les plus durables.
C'est la bonnes nouvelles. "la résilience n'exige rien de rare ou d'extraordinaire", observe la psychologue Ann Masten dans le documentaire This Emotional Life. "Au contraire, elle nécessite que les systèmes adaptatifs humains fondamentaux fonctionnent normalement." Cela signifie que tout effort visant à renforcer la résilience doit commencer par une compréhension profonde des forces et des mécanismes d'adaptation existants et de faire tous les efforts pour les garder intacts.

mardi 23 juillet 2013

Emprunte Écologique et Indice de Développement Humain

Relation entre Emprunte Écologique et Indice de Développement Humain (HDI) à l’échelle des pays.

Voici un graphiques que j'ai repris de ce post et refait au propre parce qu'il n’était pas très lisible C'est  un des graphique les plus parlant qui soit en ce qui concerne les enjeux du développement durable et qui permet de visualiser le problème. Ça vaut le coût de prendre cinq minutes pour comprendre de quoi il s'agit et méditer sur les implications.

lundi 15 juillet 2013

The fruit hunters (2012)


Un agréable documentaire que l'on pourrait résumer par "la biodiversité version fruit".  Même si vous avez déjà voyagé vers les tropiques, vous serez surpris par ce tour du monde des fruits dont certains sont extrêmement exotiques. C'est un aspect très visuel, très sensuel de la biodiversité que l'on devrait mettre en avant plus souvent pour faire comprendre les enjeux de la disparition des espèces.

NB : Chaque année, entre 17 000 et 100 000 espèces disparaissent de notre planète, et un cinquième de toutes les espèces vivantes pourrait disparaître en 2030, La majorité des experts en écologie estiment même qu'une extinction massive est déjà en cours.

lundi 8 juillet 2013

Le Dieu à trois têtes



Il a été dit que la religion de l'homme est une chose qu'il ne peut pas supporter de voir remis en question. S'il y a quelque vérité dans ce vieux dicton, l'idée que la foi dans le progrès est une religion a beaucoup d'arguments en sa faveur. Au cours des sept années ou ce blog a été présent  j'ai discuté d'un certain nombre de questions controversées et ait fait de nombreuses propositions qui contredisent les idées reçues de notre temps, aucune d'entre elles n'a aligné autant de dénonciations pétaradante que la suggestion que la croyance dans le progrès est la religion civile la plus importante du monde industriel moderne. 

Un intervenant sur l'un des nombreux autres sites où mes messages apparaissent , a commencé sa critique du post de la semaine dernière par un cri de "Pourquoi perdre son temps avec cette question?". Puisque je doute que quelqu'un tient un pistolet sur sa tempe et lui fasse lire le texte de force, il va falloir qu'il réponde à sa question lui-même. Pourtant, son déchaînement furieux est un rappel utile de l'un des traits distinctifs des systèmes de croyance dont nous parlons, aussi subtile et bien argumentée que ces posture intellectuelle soient, elles atteignent les endroits les plus profonds du cœur humain, et s'appuient sur des passions puissantes et irraisonnée. 

Les religions civiles aussi bien que les religions théistes ont des croyants motivés jusqu'à mourir pour leur foi et à tuer pour elle, prêts à faire d'énormes sacrifices et commettre des crimes effroyables. Pas beaucoup de motivations humaines peuvent égaler la religion comme force motrice, et je n'en connaît pas du tout qui la dépassent. Quand les gens dépassent les limites de l'humanité ordinaire dans n'importe quelle direction, aussi bien bonne que mauvaise, si ce n'est pas une question d'amour ou de haine d'un être envers un autre être humain, il y a des chances que ce qui les motive avant tout soit une foi a caractère théiste ou civil . 

C'est l'une des raisons principales pour laquelle je me suis lancé dans une exploration des dimensions religieuses du pic pétrolier, et pourquoi j'ai commencé par une étude de la caractéristique la plus distinctive du paysage religieux de notre temps: la façon dont la croyance en l'invincibilité et la bienfaisance du progrès est venu jouer un rôle essentiellement religieux dans le monde moderne, imprégnant les conversations collectives de notre temps. C'est aussi la raison principale pour laquelle cette exploration se poursuivra dans les semaines à venir, car il y a beaucoup plus qui doit être dit au sujet de la foi contemporaine dans le progrès  la mythologie historique qui la sous-tend, et les distorsions qu'elle impose à la quasi-totalité des hypothèses de notre société sur l'avenir. 

Il est important, pour commencer, de prêter attention aux ambiguïtés intégrées dans la conception moderne du progrès. Quand les gens pensent ou parlent de progrès, sous ce nom ou un de ses euphémismes communs, il y a au moins trois choses différentes qu'ils peuvent signifier par elle. Toutes trois partagent le présupposé commun que l'histoire a une tendance naturelle à se déplacer dans une direction particulière, que ce mouvement dans cette direction est une bonne chose, et que les êtres humains peuvent et doivent contribuer à ce mouvement en avant vers le bien. C'est la dimension de la vie humaine dans laquelle le mouvement est censé avoir lieu qui marque la distinction entre ces différentes significations de progrès. 

mercredi 3 juillet 2013

La mort de l'innovation, la fin de la croissance.




Robert J. Gordon est un économiste qui étudie les sources de la croissance sur le long terme dans les pays développés.  Avant la première révolution industrielle, il n'y avait quasiment pas de croissance, elle plafonnait depuis des siècles à 0.2% en moyenne. Elle a augmenté ensuite progressivement jusqu’à un maximum (entre 2 % et 3%) dans les années 30, 40 et 50, puis elle a commencé a redescendre. Sur la dernière décennie, la croissance est plate. N'avons nous pas passe un pic de croissance ?

Si l'on étudie les sources premières de la croissance : démographie,  éducation,  innovation. Les deux premières peuvent difficilement constituer les sources de la croissance future pour les pays développés.  Il ne reste que l'innovation comme source de croissance.

Et c'est la que Robert Gordon enfonce le clou. Il analyse l'innovation non pas en complexité mais en fonction de l'impact qu'elle ont eu sur la vie des gens et donc sur la croissance. Et on est bien obligé d'admettre que les innovations d'il y a 100 ans, électricité,  eau courante, urbanisation, vaccination, chauffage, moteur a combustion...etc ont bien plus transformé la société que les innovation des 50 dernières années, ordinateur, internet, biotechnologies. 

On a toute les raison de penser que la croissance moyenne à 2%, c'est définitivement fini !

lundi 1 juillet 2013

Shale oil

Avant de parler d'indépendance énergétiques des us , de shale oil ou autre fin du peak oil, tout ce que je peux conseiller c'est d'écouter ce podcast, une interview de Arthur Berman, un analyste en matière de pétrole et de gaz, texans et indépendant.

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