mercredi 2 novembre 2011

Sept milliards

Aujourd'hui nous avons dépassé le nombre de 7 milliards d'habitants sur terre.

Un billet intéressant dans le monde aujourd'hui : "Le vrai risque pour l'avenir : la surconsommation" qui pose assez bien le problème. 

Le mot même de surpopulation est parfois presque tabous, puisqu'il renvoie immédiatement chez certains aux notion d’"eugénisme", "de politique de l'enfant unique" ou de "malthusianisme". Il est risqué de prononcer le mot, même si l'on a juste en tête "planning familial", "éducation des femmes" et "sécurité sociale", qui sont les outils les plus efficaces pour ralentir la croissance démographique. Dans tous les cas, que l'on parle de l’équation de Kaya, de l'empreinte écologique, de la capacité de charge de la planète, ou de plafond inévitable a toute croissance exponentielle, le sujet est bien là et on ne peut pas l'évacuer d'un revers de main.

Le dessous des cartes qui est par ailleurs la meilleur émission du monde évacue je trouve un peu vite le sujet : circulez il n'y a rien a voir, il n'y a pas de problème de surpopulation.




Le premier argument en est que "les chiffres de la malnutrition diminuent". C'est très contestable, on peut citer Devinder Sharma :

Les calculs des Nations Unies, de la Banque mondiale, de l'OMC sont faux parce qu'ils disent qu'il y a seulement 152 millions d'affamés dans le monde. Moi je dis qu'il y en a 136 millions rien qu'en Inde.

"L'augmentation des rendements fait qu'il n'y a pas de problème de nourriture". Est ce réellement durable quand on sait que :
Odum et Pimentel, ont calculé au début des années 1970 que l'augmentation des rendements agricoles est réalisée principalement grâce à l'utilisation accrue de combustibles fossiles pour la culture, des engrais, pesticides, de séchage et ainsi de suite, de sorte qu'il faut environ 10 calories de pétrole pour générer chaque calorie de nourriture que nous mangons. Le carburant utilisé est divisée presque à parts égales entre la ferme, le transport et la transformation, et la préparation. 
"les échanges internationaux permettent de répartir la production là où il y a déficit". C'est vrai mais la contre-partie est justement que la chaîne d'approvisionnement à flux tendu dont tout le monde dépend est dangereusement fragile.

"Les émeutes de la faim ne sont dues qu'à la spéculation". C'est un peu rapide et on pourrait en discuter longtemps. 

"La pression sur l'eau n'a jamais été à l'origine de guerre donc la planète n'est pas surpeuplé ". Je ne comprend pas cet argument !!

"C'est dans les pays ou la population augmente le moins que l’emprunte écologique augmente le plus, c'est donc un problème de mode de développement plus que de surpopulation." C'est vrai mais la réponse est énoncée de manière un peu simpliste. On pourrait dire que c'est un problème de surconsommation ET de surpopulation.!  En fait ce qu'il faut souligner et re-souligner a propos des crises environnementales c'est que tout est lié. C'est un gigantesque emmêlement de pelotes de ficelles et si l'on tire à un bout ça réagit à l'autre bout. Pour comprendre le fond des chose il faut vraiment se frotter au notions de "systèmes complexes". 






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