vendredi 13 juillet 2012

Les USA seront bientôt indépendant énergetiquement ?!!

Récemment, une vague d'optimisme béat remettant en cause de l’idée de pic pétrolier s'est répandue sur internet comme une traînée de poudre. A telle point qu'il y a quelques jour dans le monde on pouvait lire ça : Pétrole : les États-Unis, nouveau golfe Persique ?

Cette recrudescence d'articles type "Le pic c'est pas pour maintenant, circuler y a rien a voir" est parti d'une étude sortie de Harvard et rédigée par Leonardo Maugeri . Cette étude semblant assez documentée et détaillée, elle s'est propagée comme si tout le monde était trop content de répandre la bonne nouvelle. Alors qui croire ?

D'un coté les deux qui sont constamment cités dans tous les journaux économiques, le Financial time , the economist, et autres Businessweek :

  • Leonardo Maugeri, économiste de formation, ancien dirigeant de ENI, compagnie pétrolière italienne. 
  • Daniel Yergin, écrivain et historien de l'énergie, fondateur du CERA, un cabinet de recherche sur l'énergie qui fait des prévision de prix (plutôt vaseuses comme montré ici

De l'autre les réponses argumentées point par point de gens avec un parcours plus scientifique :

Il y a 5 ans le pic pétrolier était considéré dans les médias "main stream"comme une vague théorie sur un problème lointain. Pourtant, cela aurait permis de voir venir la montée des prix (de 18$ en 2003 jusqu’à environ 100 $ aujourd'hui avec une pointe à 140 $ entre les deux) que seuls les soit-disant Cassandres prédisaient. Cela aurait permis de comprendre que cette montée des prix est une des causes de la crise actuelle. Et cela aurait permis d'anticiper le fait que le pic du pétrole conventionnel est maintenant acté. La seule question restante est donc recentrée sur le fait de savoir si le pétrole non conventionnel pourra compenser. Quand on lit Shale oil and tight oil, article de James D. Hamilton, économétricien, chercheur à l’université de Californie San Diego, cela n'a rien d’évident.


Le problème du pic n'est pas un problème de réserve mais un problème de production. Est ce que les nouvelles productions mise en service suffisent à compenser la diminution des puits déjà en production. La question du taux de déplétion de la production existante est donc centrale ! 3%, 5% 7% ?. L'autre problème est que si les nouvelles productions, en particulier en matière de pétrole non-conventionnel sont de plus en plus difficiles à mettre en service (au niveau coût d'investissement et au niveau technique), il sera plus difficile d'arriver à l’équilibre.
Le graphique si dessous n'est que le début du problème. Il faut aussi prendre en compte  le  fait que la demande mondiale de pétrole augmente et que sans augmentation de l'offre correspondante, les prix explosent et la croissance chute.
Pourtant, rien n'y fait, l’idée se réinstalle qu'il n'y a pas de problème de pétrole, que l'on peut continuer comme avant, business as usual.


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