J'ai souvent l'impression que le mot "limite" est devenu un gros mot. Parlez de limites aux voyages vers les étoiles et on vous répond "trou de verre" ou "saut spatiaux temporel", parlez de limites de ressources et on vous répond "fusion nucléaire" ou "biopetrole à base d'algues", parlez de limite à la loi de moore et on vous répond "singularité".
La "Singularité" est l’idée que la civilisation humaine va commencer a créer, à un certain moment dans le futur, des intelligences artificielles qui dépasseront les capacités humaines. A ce moment, celle-ci seront capable de s’améliorer elles-même et de "continuer le progrès " de manière accélérée et sans limite.
Cette idée est une sorte d'orgasme "cornucopien". C'est une sorte d'aboutissement à cette vision linéaire du progrès qui s'est imposée depuis le XVIIIeme.
Pourtant il y a un versant ressources et énergie à la question : et si processing power et énergie étaient indissociablement liés ? J'ai lu quelque part qu'il faut autant d’énergie pour fabriquer une galette de processeurs en silicium que pour fabriquer une voiture. Si c'est vrai, la loi de Moore a un revers énergétique, peut être qu'en définitive le processeur le plus efficient (puissance de calcul sur énergie) est le cerveau humain (ce qui ne serait pas complètement étonnant puisque raffiné par des millions d’années d’évolution. Auquel cas, des AI à base de silicium seraient par nature incapable de concurrencer l’humanité. La "singularité" serait alors autant un Graal qu'un gobelet en plastique made in China.
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