samedi 31 mars 2012

no-tech magazine and low-tech magazine

La technique depuis la révolution industrielle se résume souvent a remplacer du travail par de l'énergie (cela n'est possible qu'avec une énergie pas chère et abondante). De fait à chaque fois que l'on essaye de faire une sorte de bilan de consommation d'énergie d'une technique ou un bilan environnemental complet, on est confronté à une chaîne d'implications sans fin... (cf systèmes complexes). Cette complexité est consommatrice d'énergie et de ressources, presque par définition (CF. entropie) . Ainsi on constate souvent que la solution la plus low-tech a le meilleurs bilan.

Mais attention, low-tech ne signifie pas dénué d’ingéniosité, de savoir faire. C'est souvent, à l'inverse, la solution la plus difficile.  C'est la démarche des sites notechmagazine et lowtechmagazine

Un exemple d'article très intéressant, comment la brouette chinoise
permettait un réseau de transport peu couteux et très efficace  :
How to downsize a transport network: the Chinese wheelbarrow

vendredi 30 mars 2012

Y a-t-il eu progrès depuis l'an 1250 ?

Un petit extrait d'un post d’Energie bulletin au titre est-un peu provocateur, pour amorcer une série de post sur la question du "progrès".

Article original : http://www.notechmagazine.com/2010/04/has-there-been-progress-since-1250.html
Même dans les communautés minières les plus reculée et ce, jusqu'au seizième siècle, plus de la moitié des jours étaient enregistrées comme vacances, tandis que pour l'Europe dans son ensemble, le nombre total de jours fériés, y compris le dimanche, atteignait 189, un nombre encore plus grand que ceux dont jouissaient la Rome Impérial. Rien n'indique plus clairement un surplus de nourriture et d'énergie humaine, et surement de biens matériels. Les instruments modernes pour remplacer le travail humain n'ont pas encore fait mieux.
- Lewis Mumford, Le mythe de la machine: le développement technique et humain.-


Medieval artisan 3
Fourastié (Un économiste français) avait raison de présenter le cas numériquement pour dramatiser le raccourcissement de la semaine de travail et de l'énorme transformation du niveau de vie et dans la nature qualitative de la vie. Le cas est en effet simple, si 1950 est comparé à 1815. Mais ce n'est plus tout à fait aussi simple, si 1950 est comparé à 1250. C'est important de considérer, pour le travail, non seulement le temps mais l'intensité. "

"Il est possible de faire une comparaison significative entre la journée de travail de quinze heures d'un mineur en 1830 et la journée de travail de sept heures de 1950. Mais il n'y a pas de dénominateur commun entre la journée de sept heures de 1950 et la journée de quinze heures de l'artisan médiéval. Nous savons que le paysan interrompt sa journée de travail par d'innombrables pauses. Il choisit son propre tempo et rythme. Il converse et lance des blagues a tous les passants. "
Nous ne pouvons pas dire avec certitude qu'il y a eu des progrès de 1250 à 1950. En le faisant, nous comparerions des choses qui ne sont pas comparables. Par conséquent, il est conseillé de se limiter à dire qu'il y a eu des progrès depuis le début de l'ère industrielle, qui a été fondée par une rupture et une destruction de l'ordonnance d'un ordre ancien qui n'est pas comparables. "

Citation de "La Société technologique", Jacques Ellul,1964 (P192) / Oeuvre originale: "La technique de l'unité d'organisation ENJEU du siècle», 1954.

mardi 27 mars 2012

A River of Waste (2009)




Un documentaire sur les fermes industrielles au US. Bien qu'un peu artisanal, ce documentaire a le mérite d'en lister tous les risques et nuisances ainsi que le lobbying des grands groupes auprès du congres américain.

  • ammoniaque, pollution des terres. 
  • antibiotique, risque bactériologique.
  • hormone de croissance
  • émanations et odeurs
  • souffrance animale
  • risque sanitaire et alimentaire
  • arsenic
  • grippe aviaire déchets & phosphate

mercredi 21 mars 2012

Solution : cradle to cradle

Littéralement en français, du berceau au berceau est une expression qui signifie que l'on prend en compte le plus exhaustivement possible tous les aspects de la consommation d'un produit ou d'un bâtiment :
Le but final serait donc que la société industrielle prenne en compte l'ensemble des coûts et impact de chaque produit qui sont a l'heure actuelle appelées des externalitées. Comme on ne le répète pas assez, le système économique dans lequel on vit ne comptabilise absolument aucune ressource.  Les ressources, matières premières ou énergie, sont comptabilisées en fonction de la main d’œuvre nécessaire pour l'extraction ou les rentes des propriétaires des terrains mais aucune provision au sens comptable n'est prise en compte pour la création de cette ressource ou sa substitution. 

Et pour cause personne ne paye la terre pour la création du pétrole ou la foret pour l'absorption du CO2 !! Les ressources dans le système économique actuelle sont donc en quelque sorte gratuite, il est donc par la nature même de ce système toujours plus rentable de substituer de la main d’œuvre par de l’énergie ou d'extraire une ressource plutôt que de la garder en réserve.

mercredi 14 mars 2012

Solution : écosystème industriel

Dans un écosystème, les déchets des uns constituent la nourriture des autres, c'est cette idée qui est soulignée par le terme d’écosystème industriel. On entend parfois aussi le terme de "symbioses industrielles". Ainsi un sous-produit de la fabrication d'une chose peut-être la matière première pour autre chose, refroidir une chose peut servir a réchauffer autre chose , l'exemple de  Kalundborg au Danemark :
http://www.symbiosis.dk/en
La centrale électrique se trouve au coeur de ce système d'échanges. La raffinerie lui fournit ses eaux usées, qu'elle utilise comme eau de refroidissement. En échange, elle lui procure de la vapeur, dégagée par son unité de cogénération, qu'elle revend aussi à Novo Nordisk et à la municipalité. L'eau tiède, rejetée par la centrale, est exploitée par une ferme piscicole installée à proximité. Les cendres, produites par la combustion du charbon, sont revendues à des entreprises de construction locales qui s'en servent dans la production du ciment. Enfin, l'installation d'une unité de désulfuration en 1990 permet à la centrale de produire du gypse, mis à profit par la société Gyproc. De son côté, la raffinerie revend à des entreprises de fertilisants le soufre extrait du gaz qu'elle produit en excès. Ce gaz est utilisé en appoint comme combustible par la centrale d'Asnæs et Gyproc. Les agriculteurs de la région profitent des boues fertilisantes produites par Novo Nordisk, tandis que les boues issues de l'usine de retraitement de la ville servent de matière première à une société de nettoyage des sols. (extrait  d'un article de libération)

Ce concept parait si évident qu'on se demande comment il est possible que, après 200ans de civilisation industrielle, tout ne soit pas déjà organisé  sur ce principe. La réponse à cette interrogation est peu intuitive : dans le système économique actuel, les ressources ne sont tout simplement pas comptées !! En effet le prix d'une ressource n'est que l'addition du travail nécessaire pour l'extraire et la rente du propriétaire du terrain. Donc a aucun moment il n'est compté la "fabrication" d'une ressource, il n'y a pas de case dotation pour amortissement comme on dirait en comptabilité et pour cause quand la nature fabrique du pétrole en quelques million d’années, elle le fait gratuitement. (Cf. Écologie et marché )


dimanche 11 mars 2012

Solution : plug-in electric vehicles

Le véhicule électrique branché (plug-in electric vehicles) est en quelque sorte le complément de la "smart-grid". En effet le gros problème du réseau électrique étant de stocker l’électricité, les batteries de ces millions de voitures aurait le double avantage d’être un moyen décentralisés qui justifie du coût du stockage de l’électricité, et renforcer l'image d'internet de l’énergie.

vendredi 9 mars 2012

Solution : Smart Grid

La "smart grid" est en quelque sorte l’équivalent d'internet en matière d’énergie, ou plus particulièrement d’électricité. (l’électricité ne représentant pour l'instant que 20% de l’énergie consommée en France). En rendant le réseau électrique plus intelligent, capable de mieux gérer l’intermittence de certaines sources, capable de lisser la demande en donnant une information au consommateur sur la disponibilité, ...etc, on  espère à la fois pouvoir compenser en partie l’intermittence des renouvelables, et lisser les pics de consommation ainsi que permettre à tout un chacun de gérer au mieux sa consommation et donc d’économiser. 


L'Europe est plutôt en avance dans ce domaine, que ce soit par exemple l'introduction des nouveaux compteurs intelligents dont Linky en France, les projets de ligne THT reliant tous les pays autour de la mer du nord finances par l'UE, ou encore le projet Desertec.


Développement de la smart grid européenne

mardi 6 mars 2012

D'accord sur le diagnostique

Vous remarquerez que dans ce blog, je ne parle pas de Photovoltaïque, de smart-grid, ou encore d’économie de l’hydrogène. Il y a plusieurs raison a cela :
  • Ces pseudo solutions sont souvent plus du greenwashing que de réelles avancées et 
  • Le piégé est d'attendre la solution technologique qui va résoudre tous les problèmes au risque de confondre Technologie et Magie.
  • En revanche considérer que toute solution qui nécessite un changement de mode de vie n'est pas  une solution relève du monde des shadok.
En cette période d’élection, chacun y va de son programme et ajoute une touche de vert par-ci par la sans avoir réellement fais le bon diagnostique. Quand des socialistes parlent à des umpistes, ils sont généralement d'accord sur le but ; il y n'a pas assez de croissance. Certain vont plutôt proposer une politique de l'offre d'autre une politique de la demande. Et si  le vrai problème, c’était la dépendance a la croissance ?

En gardant cela en tête, les posts suivant vont essayer de récapituler les différentes solutions technologique que l'on évoque en parlant de croissance verte.

lundi 5 mars 2012

130 ans de réchauffement en 26 secondes


La température moyenne globale de surface en 2011 était la neuvième la plus chaude depuis 1880 (1880 est le début des relevés complets et globaux de températures). Les résultats confirment une tendance qui a vu le 21e siècle expérimenter neuf des 10 années les plus chaudes des relevés météorologiques modernes. Le Goddard Institute for Space Studies (GISS) de la NASA à New York a publié une analyse de la façon dont les températures dans le monde entier en 2011 se comparent à la température moyenne globale depuis le milieu du 20e siècle. La comparaison montre comment la Terre continue de connaître des températures plus élevées qu'il il y a plusieurs décennies. La température moyenne dans le monde entier en 2011 était de 0,92degrés F (0,51 C) plus élevées que le scénario de référence du milieu du 20e siècle.
NB : 0,5 degré de différence peut paraître infime, mais il s'agit d'une moyenne : cela correspond à des réchauffements beaucoup plus grand à certains endroits, aux modification des précipitations à d'autres, à la fonte des glaciers, à l’avancée des déserts, à l'augmentation des épisodes climatiques extrêmes. Imaginez trois degrés de plus !!

dimanche 4 mars 2012

Climat : Des sceptiques incompétents, lettre ouverte de scientifiques au Wall Street Journal


Le Wall Street Journal (Un des pires journaux ultra-libéraux anglophone) continue à publier toutes les tribunes climatosceptiques qu'ils peuvent trouver...
Voici un droit de réponse de scientifiques qui travaillent vraiment sur le sujet traduit par contreinfo.
Lettre ouverte, Wall Street Journal, 1er février 2012
Allez-vous consulter votre dentiste au sujet d’un problème cardiaque ? En science, comme dans n’importe quel autre secteur, les réputations sont fondées sur les connaissances, l’expertise en la matière, et sur des travaux publiés après évaluation par des pairs. Si vous avez besoin d’une opération chirurgicale, vous souhaiterez faire appel à un expert chevronné dans le domaine, ayant pratiqué de nombreuses opérations semblables.
Le Wall Street Journal a publié « Pas besoin de paniquer à propos réchauffement de la planète », une tribune au sujet du changement climatique, signée par des gens qui sont l’équivalent dans le domaine de la science du climat de ce que seraient des dentistes pratiquant la cardiologie. Bien qu’étant des scientifiques accomplis dans leurs propres domaines, la plupart de ces auteurs n’ont aucune expertise dans la science du climat. Les quelques auteurs qui ont une telle expertise sont connus pour avoir des vues extrêmes qui sont éloignées de celles de pratiquement tous les experts du climat. Ceci se produit dans presque tous les domaines de la science. Par exemple, on connait un expert des rétrovirus qui ne reconnait pas que le VIH soit la cause du SIDA. Et il est instructif de rappeler que quelques scientifiques ont continué à affirmer que le tabac ne provoque pas le cancer, longtemps après que la science l’ait établi.
Les spécialistes du climat savent que la tendance au réchauffement à long terme n’a pas diminué durant la dernière décennie. En fait, ce fut la décennie la plus chaude jamais mesurée. Les observations montrent sans équivoque que notre planète se réchauffe. Et les modèles informatiques ont montré récemment que durant les périodes où l’augmentation des températures de surface est plus faible, le réchauffement se produit ailleurs dans le système climatique, généralement dans les couches profondes des océans. Ces périodes correspondent à des phénomènes climatiques relativement communs, elles sont conformes à notre connaissance physique sur la façon dont fonctionne le système climatique, et elles n’infirment certainement pas notre compréhension du réchauffement d’origine humaine ou les modèles utilisés pour simuler ce réchauffement.
Les spécialistes du climat savent donc également ce que l’un d’entre nous, Kevin Trenberth, exprimait en réalité dans la citation déformée et sortie de son contexte reprise dans cette tribune. M. Trenberth se lamentait l’insuffisance des systèmes d’observation pour surveiller complètement la tendance au réchauffement dans l’océan profond ainsi que d’autres aspects des variations à court terme qui se produisent parallèlement à la tendance à long terme de réchauffement d’origine anthropique.
La National Academy of Sciences des États-Unis (créée par le président Abraham Lincoln afin de conseiller sur les questions scientifiques), ainsi que les principales académies nationales des sciences à travers le monde, et toutes les autres institutions scientifiques reconnues qui sont actives dans la recherche climatique ont déclaré que les résultats scientifiques sont clairs : la planète se réchauffe, et les humains en sont les principaux responsables. Les impacts sont déjà visibles et vont augmenter. La réduction des impacts futurs nécessitera des réductions significatives des émissions des gaz à effet de serre.
Une étude a montré que plus de 97% des scientifiques publiant activement dans le domaine conviennent que le changement climatique est réel et qu’il est d’origine humaine. Il serait fort imprudent pour tout dirigeant politique de ne pas tenir compte du poids de la preuve et d’ignorer les risques énormes que pose clairement le changement climatique. En outre, il existe des preuves très claires montraint que les investissements pour la transition vers une économie à faible émission de carbone permettraient non seulement à la planète d’éviter les pires risques de changement climatique, mais pourrait aussi produire des décennies de croissance économique. Ce qui est justement ce que le médecin a prescrit...


Signataires
Kevin Trenberth, Sc.D, Distinguished Senior Scientist, Climate Analysis Section, National Center for Atmospheric Research
Richard Somerville, Ph.D., Distinguished Professor, Scripps Institution of Oceanography, University of California, San Diego
Katharine Hayhoe, Ph.D., Director, Climate Science Center, Texas Tech University
Rasmus Benestad, Ph.D., Senior Scientist, The Norwegian Meteorological Institute
Gerald Meehl, Ph.D., Senior Scientist, Climate and Global Dynamics Division, National Center for Atmospheric Research
Michael Oppenheimer, Ph.D., Professor of Geosciences ; Director, Program in Science, Technology and Environmental Policy, Princeton University
Peter Gleick, Ph.D., co-founder and president, Pacific Institute for Studies in Development, Environment, and Security
Michael C. MacCracken, Ph.D., Chief Scientist, Climate Institute, Washington
Michael Mann, Ph.D., Director, Earth System Science Center, Pennsylvania State University
Steven Running, Ph.D., Professor, Director, Numerical Terradynamic Simulation Group, University of Montana
Robert Corell, Ph.D., Chair, Arctic Climate Impact Assessment ; Principal, Global Environment Technology Foundation
Dennis Ojima, Ph.D., Professor, Senior Research Scientist, and Head of the Dept. of Interior’s Climate Science Center at Colorado State University
Josh Willis, Ph.D., Climate Scientist, NASA’s Jet Propulsion Laboratory
Matthew England, Ph.D., Professor, Joint Director of the Climate Change Research Centre, University of New South Wales, Australia
Ken Caldeira, Ph.D., Atmospheric Scientist, Dept. of Global Ecology, Carnegie Institution
Warren Washington, Ph.D., Senior Scientist, National Center for Atmospheric Research
Terry L. Root, Ph.D., Senior Fellow, Woods Institute for the Environment, Stanford University
David Karoly, Ph.D., ARC Federation Fellow and Professor, University of Melbourne, Australia
Jeffrey Kiehl, Ph.D., Senior Scientist, Climate and Global Dynamics Division, National Center for Atmospheric Research
Donald Wuebbles, Ph.D., Professor of Atmospheric Sciences, University of Illinois
Camille Parmesan, Ph.D., Professor of Biology, University of Texas ; Professor of Global Change Biology, Marine Institute, University of Plymouth, UK
Simon Donner, Ph.D., Assistant Professor, Department of Geography, University of British Columbia, Canada
Barrett N. Rock, Ph.D., Professor, Complex Systems Research Center and Department of Natural Resources, University of New Hampshire
David Griggs, Ph.D., Professor and Director, Monash Sustainability Institute, Monash University, Australia
Roger N. Jones, Ph.D., Professor, Professorial Research Fellow, Centre for Strategic Economic Studies, Victoria University, Australia
William L. Chameides, Ph.D., Dean and Professor, School of the Environment, Duke University
Gary Yohe, Ph.D., Professor, Economics and Environmental Studies, Wesleyan University, CT
Robert Watson, Ph.D., Chief Scientific Advisor to the UK Department of Environment, Food and Rural Affairs ; Chair of Environmental Sciences, University of East Anglia
Steven Sherwood, Ph.D., Director, Climate Change Research Centre, University of New South Wales, Sydney, Australia
Chris Rapley, Ph.D., Professor of Climate Science, University College London, UK
Joan Kleypas, Ph.D., Scientist, Climate and Global Dynamics Division, National Center for Atmospheric Research
James J. McCarthy, Ph.D., Professor of Biological Oceanography, Harvard University
Stefan Rahmstorf, Ph.D., Professor of Physics of the Oceans, Potsdam University, Germany
Julia Cole, Ph.D., Professor, Geosciences and Atmospheric Sciences, University of Arizona
William H. Schlesinger, Ph.D., President, Cary Institute of Ecosystem Studies
Jonathan Overpeck, Ph.D., Professor of Geosciences and Atmospheric Sciences, University of Arizona
Eric Rignot, Ph.D., Senior Research Scientist, NASA’s Jet Propulsion Laboratory ; Professor of Earth System Science, University of California, Irvine
Wolfgang Cramer, Professor of Global Ecology, Mediterranean Institute for Biodiversity and Ecology, CNRS, Aix-en-Provence, France