dimanche 25 décembre 2011

"il était une fois... l'Homme"

Dans les bons souvenirs d'enfance : une grande fresque de l'histoire de l’humanité en dessin animé: "il était une fois... l'Homme" suivit de "il était une fois...l'Espace". (Attention Spoiler) La morale du dessin animé c'est une vision assez linéaire de l'histoire qui aboutit à la "sublimation" de l’humanité qui atteint en quelque sorte le paradis dans un éclat de lumière !!

Quand on y repense un peu, c'est imprégné de la vision occidental du monde et de morale et chrétienne. Je crois que, à un moment ou un autre, il va falloir que nous nous rendions compte que la "flèche du progrès" n'est peut-être pas si droite.

mardi 20 décembre 2011

Fuel (2008)

Fuel, un documentaire (en entier sur youtube), du gars qui s'est rendu célèbre en faisant rouler son minibus avec de l'huile de friture !! Que de l'optimiste, du positif, des solutions...etc.

Sympathique mais le biodiesel est-il la solution??!


http://www.imdb.com/title/tt1294164/

vendredi 16 décembre 2011

Eco-truc, bio-gadget et green-machin

Sur Gizmo, un site référence en matière de design, innovations et gadgets en tous genres, on trouve des bonnes idées comme ça :
The Eco Fire Pot Stove is designed to allow women in developing nations to cook using relatively clean-burning fuel, instead of toxic smoke-producing wood or kerosene
ou ça :
Loowatt creates energy and fertilizer from human waste
mais elles côtoient d'autres truc comme ça qui ne font pas vraiment avancer le Schmilblick :

compostable bikini
souvent une couche d'éco ajoutée à un produit dont on a pas particulièrement besoin :
soft rocker
parfois complètement greenwashing :

biodegradable golf balls, made from waste lobster shells
ou qui se réduisent parfois littéralement à un peu de peinture verte :

Compostable sneakers make a dirty fashion statement
parfois complètement hors de propos sur les ordres de grandeur

The latest hybrid coming out of Japan: a Seiko clock?
souvent fait par des "designer" qui n'ont visiblement rien compris au problème :

Lunar Cubit: pyramids for the renewable energy age

L'Eco design c'est bien mais je ne peu pas m'empêcher de penser que sans changement de mode de production, on a généralement : Ecodesign + Marketing = Greenwashing

lundi 12 décembre 2011

The American Future: A History (2008)

Documentaire en quatre partie de la BCC sur l'histoire des Etats-Unis

Filmé juste avant l'élection d'Obama, il présente les US comme étant à un carrefour dans leur histoire. Dans le premier épisode de la série, American Plenty, les problèmes de ressources sont présentés comme centraux dans l'histoire US et en particulier dans l'histoire de la conquête de l'ouest. L'idée implicite de la culture américaine que les ressources sont infinies est une construction. Le documentaire raconte les grande sécheresses passées, les grands travaux du début du XXeme pour gérer l'eau tel que le barrage Hoover ou encore les problème actuel d'eau de la Californie ou de Las Vegas. Ça reste un documentaire foncièrement optimiste sur l'avenir des Etats-Unis. Trois ans après, il semble que cet optimisme était un peu prématuré.

dimanche 11 décembre 2011

Solutions locales pour un désordre global (2010)

Un bon documentaire de Coline Serreau   sur les problèmes, des paysans sans terre, de la dégradation des sol, des pesticides, des engrais industriels, de la confiscation et des semences et de la perte de diversité.

Plus de détail sur le site officiel





Dans quatre pays France, Brésil,  Inde, et Ukraine, elle interview de gens engages dans leurs actions sur ces sujets :

  • Dominique guillet (France)
    Fondateur de Kokopelli, association qui milite pour la sauvegarde de la biodiversité des semences, Il a compris depuis toujours que le salut de l’humanité passait par le respect de la terre. A la fin des années 80, il fonde la société Deva, qui produit et commercialise des élixirs floraux. 

  • Vandana Shiva, (Inde)
    Physicienne et épistémologue, diplômée en philosophie des sciences, Vandana Shiva est l’une des chefs de file des écologistes de terrain et des altermondialistes dans le monde. Elle milite notamment pour la défense de l’agriculture paysanne et biologique face à la politique d’expansion sans limite des multinationales agro-alimentaires et aux effets pervers du génie génétique. Elle lutte contre le brevetage du vivant et la biopiraterie, c’est-à-dire l’appropriation par les firmes agro-chimiques transnationales des ressources universelles, notamment les semences. Elle dirige la "Research Foundation for Science, Technology and Natural Resource Policy". 
  • Ana Primavesi (Bresil)
    Ingénieur agronome, docteur, professeur en gestion des sols de l’université de Santa Maria (Etat de Rio Grande do Sul), auteur de 85 travaux scientifiques publiés dans des revues nationales et internationales, de 8 livres scientifiques et techniques (et co-auteur de 3 autres) et a écrit 431 articles dans des revues techniques nationales et internationales. Elle est co-fondatrice des associations suivantes : Agricultura Orgânica do Brasil (AAO)l’IFOAM d’Amérique Latine, Movimento Agro-Ecológico da América Latina (MAELA Movimento Brasileiro de Agro-Ecologia)

  • Philippe Desbrosses (France)
    Agriculteur, docteur ès sciences de l’Environnement à Paris VII, Philippe Desbrosses est directeur du Centre Pilote de la Ferme de Sainte-Marthe et président d’Intelligence Verte (association pour la promotion de la biodiversité).

  • Pierre Rabhi (France)
    Pierre Rabhi est l’un des pionniers de l’agriculture écologique. Très tôt confronté à la problématique de l’agriculture intensive et convaincu des impacts de cette pratique sur les écosystèmes, il décide, dans les années soixante, de développer avec sa femme un système expérimental d’agriculture écologique en Ardèche. (http://www.colibris-lemouvement.orghttp://www.terre-humanisme.fr)
  • Joao Pedro Stedile (Bresil)
    Économiste et activiste social brésilien. Il est membre de la coordination nationale du Mouvement des Sans-Terre (MST), dont il est également l’un des fondateurs. «Gaúcho» (gardien de troupeaux) de formation marxiste, il est l’un des principaux défenseurs d’une réforme agraire au Brésil.

  • Serge Latouche (France)
    Serge Latouche est diplômé en sciences politiques, philosophie et sciences économiques, il est un des penseurs et des partisans les plus connus de la décroissance et tente de conceptualiser l’après développement dans «un combat généralisé et organisé contre le mode de vie, devenu insoutenable, à l’échelle mondiale».

  • Devinder Sharma (Inde)
    Ingénieur agronome, analyste des politiques alimentaires et commerciales, journaliste et écrivain. Expert des questions alimentaires, il consacre sa carrière à dénoncer les mythes de l’agriculture industrielle.(articles).

  • Claude & Lydia Bourguignon (France)
    Chercheurs en agrobiologie, ils ont quitté l’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) suite à un désaccord avec les orientations et les thèmes de recherches de cet institut. Après leur départ, Ils ont créé en 1990 leur propre laboratoire de recherche et d’analyses en microbiologie des sols LAMS. Dans ce laboratoire, ils mesurent l’activité biologique des sols agricoles et constatent que celle-ci ne cesse de baisser à travers le monde ; en Europe, 90 % de leur activité biologique a été détruite.

  • Antonetsi Semen Sviridonovitch,  (Ukraine)
    Agriculteur, fondateur d'Agroecologhia. A l'époque de l'URSS, il était directeur d'un kholkoze en Ukraine. Après la guerre, avec la révolution agricole et industrielle, Moscou lui envoie des produits à mettre dans les champs (dont du DDT) afin de prémunir les plantations contre les maladies, et d'augmenter les rendements.  Il a vues les femmes qui s'occupent traditionnellement de la terre tomber malades et développer de graves maladies de peau. Il a ainsi décidé que, “de son vivant, personne n'utiliserait plus ces produits” et a consacré toute son intelligence et son énergie à développer des techniques culturales respectueuses de la santé des kholkoziens et de la terre qui les nourrit. A l'époque les autorités ont accepté son choix, à condition qu'il tienne le plan. En agriculture bio, non seulement il a tenu le plan mais avait souvent les meilleurs rendements du district.
  • Emmanuel Bailly (France)
  • Invente du concept d'Ecoregion© et créateur de divers outils, dont l'Indice de Souveraineté Alimentaire© (ISA), un indicateur permettant d'identifier et de comparer l'offre et la demande alimentaire d'une population sur un périmètre déterminé.

jeudi 8 décembre 2011

Effet de levier : où intervenir dans un système ?


Par Donella Meadows

Donella Meadows fondatrice du "Sustainability Institute" et professeur au Dartmouth College.
Article original en anglais ici :Leverage Points: Places to Intervene in a System 



Comment pouvons-nous changer la structure des systèmes pour produire plus de ce que nous voulons et moins de ce qui est indésirable ? Après des années de travail avec des entreprises sur leurs problèmes de systèmes, Jay Forrester du MIT aime à dire qu'un gestionnaire moyen peut définir le problème courant de manière très convaincante, il peut identifier la structure du système qui mène au problème, et deviner avec une grande précision, où chercher pour tirer parti des effets de levier, où un petit changement pourrait conduire à un important changement de comportement du système.

Cette idée d’effet de levier n'est pas unique à l'analyse des systèmes, ça fait partie de la légende : la solution miracle, le remède, le raccourci, le mot magique, le chemin sans effort pour couper à travers ou sauter par-dessus des obstacles énormes. Nous voulons non-seulement croire qu'il existe des points de levier, mais nous voulons savoir où ils sont et comment mettre la main dessus. La connaissance des effets de levier est source de pouvoir.

Mais Forrester poursuit en soulignant que bien que les gens qui sont profondément impliqués dans un système savent souvent intuitivement en repérer les points de levier, le plus souvent, ils poussent le changement dans la mauvaise direction.

L'exemple classique de cette intuition inversée a été ma propre introduction à l'analyse des systèmes, le "modèle-monde" du rapport Meadows. Interrogé par le Club de Rome (un groupe international d'hommes d'affaires, d'hommes d'état, et de scientifiques) pour montrer comment les grands problèmes mondiaux de la pauvreté et de la faim, de la destruction de l'environnement, de l'épuisement des ressources, de la dégradation urbaine, et du chômage sont liés et comment ils pourraient être résolus, Forrester a construit un modèle informatique d'où est ressorti un point de levier clair : la croissance [1] (pas seulement la croissance de la population mais aussi la croissance économique). La croissance a des coûts ainsi que des avantages, et nous ne comptons généralement pas les coûts (parmi lesquels la pauvreté et la faim, la destruction de l'environnement et ainsi de suite, toute la liste des problèmes que nous essayons de résoudre avec la croissance !). Ce qui s'avère nécessaire est une croissance beaucoup plus lente, différents types de croissance, et dans certains cas, aucune croissance ou une croissance négative. 

Les dirigeants du monde sont correctement focalisés sur la croissance économique comme la réponse à pratiquement tous les problèmes, mais ils poussent de toutes leurs forces dans la mauvaise direction. 

Un autre des grands classiques de Forrester était son étude de la dynamique urbaine, publié en 1969, qui a démontré que le logement subventionnés pour les faibles revenu est un point de levier [2]. Pourtant, il a montré que le moins il y en a, le mieux la ville s’en porte et même le mieux les gens à faible revenu s’en portent. Ce modèle est sorti à un moment où la politique nationale était dictée par des projets massifs de logement pour faible revenu, et Forrester a été tournée en dérision. Depuis lors, beaucoup de ces projets ont été démolis ville après ville. 

Contre-intuitif, c’est le mot de Forrester pour décrire les systèmes complexes. Les points de levier sont souvent peu intuitifs. Et s'ils sont identifiés, nous avons trop souvent tendance à les utiliser à l’envers, aggravant systématiquement les problèmes que nous essayons de résoudre, quels qu’ils soient. 

Je ne peux pas arriver avec des formules rapides ou faciles pour trouver des points de levier dans les systèmes complexes et dynamiques. Donnez-moi quelques mois ou quelques années, et je vais les trouver. Et je sais par expérience que, parce qu'ils sont tellement contraires à l'intuition, quand je découvre des points de levier pour un système, presque personne ne va me croire. C’est très frustrant, surtout pour ceux d'entre nous qui aspirent non-seulement à comprendre les systèmes complexes, mais qui aspirent aussi à mieux faire fonctionner le monde. 

C’était dans un tel moment de frustration que j'ai proposé une liste des endroits où intervenir dans un système lors d'une réunion sur les conséquences de la mondialisation du commerce. Je vous offre cette liste avec beaucoup d'humilité et, en voulant laisser la place à son évolution. Ce qui bouillonnait en moi ce jour-là a été distillé par des décennies d'analyse rigoureuse des différentes sortes de systèmes, faite par de nombreuses personnes intelligentes. Mais les systèmes complexes sont ainsi, complexes. Il est dangereux de généraliser à leur sujet. Ce que vous lisez ici est toujours un travail en cours, ce n'est pas une recette pour trouver des points de levier. Plutôt, c'est une invitation à réfléchir plus largement sur le changement dans un système. 

"L'état du système" est le stock permanent qui est considéré comme important : la quantité d'eau derrière le barrage, la quantité de bois récoltable dans la forêt, le nombre de personnes dans la population, peu importe. Les états du système sont généralement des stocks physiques, mais ils pourraient être aussi immatériels : la confiance en soi, le degré de confiance dans les fonctionnaires, la sécurité perçue d'un quartier. 

Il y a habituellement des entrées qui augmentent le stock et les sorties qui le diminue. L’apport du fleuve et de la pluie élève l'eau derrière un barrage; l'évaporation et la décharge par le déversoir l'abaisse. La corruption politique diminue la confiance dans les fonctionnaires publics, l'expérience d'un gouvernement qui fonctionne bien l’augmente. 

Dans la mesure où cette partie du système se compose de stocks physiques et de flux, et qu’ils sont le fondement de tout système, elle obéit aux lois de la conservation et de l'accumulation. Vous pouvez facilement comprendre sa dynamique si vous pouvez comprendre le principe d'une baignoire avec de l'eau dedans (le stock, l'état du système), une vidange vers où l’eau s'écoule et un robinet d'où elle coule. Si le taux d'entrée est plus élevé que le taux d'écoulement, l'eau monte progressivement. Si le taux de sortie est plus élevée que le flux entrant, le niveau d'eau diminue progressivement. Typiquement, la réponse du niveau d'eau aux variations soudaines dans l'entrée ou la sortie des vannes est lente, il faut du temps pour que les flux s'accumulent en stocks, tout comme il faut du temps pour l'eau pour remplir la baignoire ou pour s'en écouler. Les changements de politique mettront du temps pour que leurs effets s'accumulent. 

Quand les systèmes deviennent complexes, leur comportement peut devenir surprenant. Pensez à votre compte-chèques. Vous faite des virement et des dépôts. Un petit peu d'intérêt s’accumule petit-à-petit (si vous avez un solde assez grand) et des frais bancaires s'écoulent, même si vous n'avez pas d'argent dans le compte, créant ainsi une accumulation de dette. Maintenant attachez votre compte à un millier d'autres et laissez la banque créer des prêts en fonction de vos dépôts combinés et fluctuants, liez un millier de ces banques dans un système de réserve fédérale et vous commencez à voir comment des stocks et des flux simples, soudés ensembles, créent des systèmes trop compliqués et dynamiquement trop complexes pour pouvoir être compris facilement. 

C'est pourquoi les points de leviers ne sont souvent pas intuitifs du tout. Tout ceci constitue assez de théorie des systèmes pour pouvoir commencer à énumérer la liste des lieux où intervenir dans un système .

mercredi 7 décembre 2011

Le roi, le sage et l'echiquier

Une légende indienne raconte que dans les temps anciens l'Empereur Shiram demanda à Sissa ben Daher, l'inventeur des échecs, comment il pourrait le remercier des plaisirs que lui procurait ce magnifique jeu.
Le savant répondit qu'il se suffirait d'un grain de riz placé sur la première case de l'échiquier qui en deviendrait deux sur la seconde et ainsi de suite et qu'il prendrait donc, en guise de récompense, le tas de riz qui se trouverait sur la soixante quatrième et dernière case de l'échiquier.


L'Empereur furieux crut à une plaisanterie ou à de la provocation ! Le modeste sujet avait une si belle occasion de devenir riche et il ne réclamait que quelques sacs de céréales ! Notre puissant savait surtout bien mal compter car c'est une immense montagne de riz, correspondant à des milliers d'années de production mondiale, qu'il lui fallait maintenant honorer ! Ce qu'il ne sut pas faire évidemment.
Cette histoire est souvent prise en exemple pour évoquer la mauvaise compréhension qu'on les hommes de la fonction exponentielle.









dimanche 4 décembre 2011

Amundsen–Scott South Pole Station

Le risque des normes basses consommation, si elle sont appliquées bêtement,  est d'arriver à une architecture de bouteille thermos. Il y a un endroit ou l'architecture de bouteille thermos existe déjà et ou c'est plutôt bienvenu. Voir ce documentaire sur la base scientifique Amundsen–Scott au pôle sud et toutes les autres bases de la région.








vendredi 2 décembre 2011

Seven Wonders of the Industrial World

Toujours dans le genre documentaire d’ingénieur  mais version BCC, donc beaucoup mieux !! Il s'agit la de prouesses d'ingénierie du début de la révolution industrielle, alors que les unités de référence énergétiques étaient encore les bras et les jambes.

jeudi 1 décembre 2011

Megastructures, Extreme Engineering,

Il est bon, de temps en temps de regarder des "documentaires d’ingénieurs " pour se rendre compte du gigantisme des infrastructures de notre civilisation industrielle. Je suis passe l'autre jour a cote d'un porte conteneur d'une taille inimaginable. Quand on voit bouger une telle montagne d'acier, on comprend que le discours du genre, je cite : "Les hommes ne sont rien à coté des forces de la nature, faire porter toute la responsabilité du réchauffement aux activités humaines est irréaliste" est un discours d'un autre âge.

Dans le genre :
Extreme Engineering : Discovery Channel
Megastructure : National geographique
Building the bigest : Discovery Channel
Superstructure : Discovery Channel
PS: On peut avoir conscience des problèmes tout en restant admiratif des prouesses constructives ou technologiques de nos sociétés.