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jeudi 15 août 2013

Jean-Marc Jancovici à l’assemblée nationale

Audition sur le changement climatique de Jean-Marc Jancovici, à l’assemblée nationale le 6 Février 2013.
C'est un condensé en une heure de ses cours, "population énergie, climat " accessible ici. Comme Jancovici le dit souvent, ça doit pas être souvent que des élus sont assis pendant deux heures dans une pièce pour écouter des explications sur un sujet complexe autre que d'économique orthodoxe.




samedi 3 août 2013

The Money Fix (2009)

Un documentaire pour une réflexion sur une reforme monétaire.



extrait : "Beaucoup de gens pensent que l'argent est quelque chose qui est tangible, réel, et que vous pouvez le prendre et le manipuler. En fait ça n'est pas ça. L'argent est fondamentalement une idée. Et c'est l'idée que vous devez quelque chose à quelqu'un, ou que quelqu'un vous doit quelque chose. Et cette idée peut être symbolisée par un compte, où votre compte monte et le mien descend, ou vice versa. Ou il peut être symbolisé par un échange de monnaie-papier,ou un échange de pièces, que ce soit de l'or, de l'argent, du cuivre ou tout ce que vous voudrez. Mais ce ne sont que des symboles. Ce n'est en fait pas de l'argent. Une autre idée fausse que les gens ont à propos de l'argent est que l'argent est une chose, mais dans notre monde d'aujourd'hui, l'argent est simplement un crédit qui signifie que c'est un système d'information. Et la question est : quel type d'information cela transporte-t-il ? Il s'agit  d'information concernant des revendications sur une certaine part du produit économique."

lundi 8 juillet 2013

Le Dieu à trois têtes



Il a été dit que la religion de l'homme est une chose qu'il ne peut pas supporter de voir remis en question. S'il y a quelque vérité dans ce vieux dicton, l'idée que la foi dans le progrès est une religion a beaucoup d'arguments en sa faveur. Au cours des sept années ou ce blog a été présent  j'ai discuté d'un certain nombre de questions controversées et ait fait de nombreuses propositions qui contredisent les idées reçues de notre temps, aucune d'entre elles n'a aligné autant de dénonciations pétaradante que la suggestion que la croyance dans le progrès est la religion civile la plus importante du monde industriel moderne. 

Un intervenant sur l'un des nombreux autres sites où mes messages apparaissent , a commencé sa critique du post de la semaine dernière par un cri de "Pourquoi perdre son temps avec cette question?". Puisque je doute que quelqu'un tient un pistolet sur sa tempe et lui fasse lire le texte de force, il va falloir qu'il réponde à sa question lui-même. Pourtant, son déchaînement furieux est un rappel utile de l'un des traits distinctifs des systèmes de croyance dont nous parlons, aussi subtile et bien argumentée que ces posture intellectuelle soient, elles atteignent les endroits les plus profonds du cœur humain, et s'appuient sur des passions puissantes et irraisonnée. 

Les religions civiles aussi bien que les religions théistes ont des croyants motivés jusqu'à mourir pour leur foi et à tuer pour elle, prêts à faire d'énormes sacrifices et commettre des crimes effroyables. Pas beaucoup de motivations humaines peuvent égaler la religion comme force motrice, et je n'en connaît pas du tout qui la dépassent. Quand les gens dépassent les limites de l'humanité ordinaire dans n'importe quelle direction, aussi bien bonne que mauvaise, si ce n'est pas une question d'amour ou de haine d'un être envers un autre être humain, il y a des chances que ce qui les motive avant tout soit une foi a caractère théiste ou civil . 

C'est l'une des raisons principales pour laquelle je me suis lancé dans une exploration des dimensions religieuses du pic pétrolier, et pourquoi j'ai commencé par une étude de la caractéristique la plus distinctive du paysage religieux de notre temps: la façon dont la croyance en l'invincibilité et la bienfaisance du progrès est venu jouer un rôle essentiellement religieux dans le monde moderne, imprégnant les conversations collectives de notre temps. C'est aussi la raison principale pour laquelle cette exploration se poursuivra dans les semaines à venir, car il y a beaucoup plus qui doit être dit au sujet de la foi contemporaine dans le progrès  la mythologie historique qui la sous-tend, et les distorsions qu'elle impose à la quasi-totalité des hypothèses de notre société sur l'avenir. 

Il est important, pour commencer, de prêter attention aux ambiguïtés intégrées dans la conception moderne du progrès. Quand les gens pensent ou parlent de progrès, sous ce nom ou un de ses euphémismes communs, il y a au moins trois choses différentes qu'ils peuvent signifier par elle. Toutes trois partagent le présupposé commun que l'histoire a une tendance naturelle à se déplacer dans une direction particulière, que ce mouvement dans cette direction est une bonne chose, et que les êtres humains peuvent et doivent contribuer à ce mouvement en avant vers le bien. C'est la dimension de la vie humaine dans laquelle le mouvement est censé avoir lieu qui marque la distinction entre ces différentes significations de progrès. 

mercredi 3 juillet 2013

La mort de l'innovation, la fin de la croissance.




Robert J. Gordon est un économiste qui étudie les sources de la croissance sur le long terme dans les pays développés.  Avant la première révolution industrielle, il n'y avait quasiment pas de croissance, elle plafonnait depuis des siècles à 0.2% en moyenne. Elle a augmenté ensuite progressivement jusqu’à un maximum (entre 2 % et 3%) dans les années 30, 40 et 50, puis elle a commencé a redescendre. Sur la dernière décennie, la croissance est plate. N'avons nous pas passe un pic de croissance ?

Si l'on étudie les sources premières de la croissance : démographie,  éducation,  innovation. Les deux premières peuvent difficilement constituer les sources de la croissance future pour les pays développés.  Il ne reste que l'innovation comme source de croissance.

Et c'est la que Robert Gordon enfonce le clou. Il analyse l'innovation non pas en complexité mais en fonction de l'impact qu'elle ont eu sur la vie des gens et donc sur la croissance. Et on est bien obligé d'admettre que les innovations d'il y a 100 ans, électricité,  eau courante, urbanisation, vaccination, chauffage, moteur a combustion...etc ont bien plus transformé la société que les innovation des 50 dernières années, ordinateur, internet, biotechnologies. 

On a toute les raison de penser que la croissance moyenne à 2%, c'est définitivement fini !

mardi 4 juin 2013

FMI & pic pétrolier



Le FMI est la première institution internationale qui commence a prendre en compte le pic pétrolier dans sa planification économique. En 18 mois ils ont publié trois rapports :
Voici une explication de texte sur ce sujet de Olivier Rech, un expert de ASPO France

dimanche 26 mai 2013

Compétitivité et contenu énergétique d'un médecin



Quel est le contenu énergétique d'un médecin ? Ou pourquoi les contraintes sur les ressources naturelles ne sont pas forcement des contraintes sur les services publiques. 

Si l'on habite au US, pour calculer l’énergie nécessaire pour que le système de santé survive, il faut comptabiliser des campus de luxe avec des gymnases de 10 000 places, des BMW, des mac-mansion, des vacances au Bahamas pour les chirurgiens...etc. Ainsi dans un système de sante libéralisé, on peut avoir l'impression que si la disponibilité d’énergie diminue, il n'y en aura plus assez pour tout le monde en matière de santé.

Mais si l'on y réfléchit c'est quoi le minimum pour qu'un système de santé fonctionne? Des bouches a nourrir, des toits sous lequel entasser des malades, et quelques laboratoires ou fabriquer les quelques vaccins et les quelques  dizaines de molécules les plus nécessaires a l'exclusion de tous les médicament de confort, dérives et autre placebo High-tech. C'est bien pour ça que certain pays pauvre atteignent des résultats en matière de santé presque aussi bon qu'au US pour une fraction du coût.

Pour résumer, le "contenu énergétique" d'un médecin est directement proportionnel au "contenu énergétique" du mode de vie moyen. Quand on dit proportionnel, ça peut être 5 fois celui ci dans un système de santé élitiste avec course au profit et nombre de médecins limite, mais ça peut-être juste 1 fois dans un système ou le médecin généraliste se contente d'un mode de vie moyen.

Tout cela pour dire que s'il doit y avoir rationnement du nombre de médecin strictement par manque de ressource, c'est quand on ne peut plus nourrir des bouches en plus que ceux qui travaillent dans les champs. Dans ce cas, les coiffeurs vont disparaître avant les médecins. Mais on peut argumenter que dans le cas d'un long déclin de la disponibilité d’énergie, on part de tel niveau qu'on aura encore pendant des siècles assez d’énergie pour que n'importe quoi entre 50 et 90 % de la population soit disponible pour autre chose que travailler dans les champs.

S'il y a néanmoins rationnement, c'est plus par des blocage interne au système du type de ceux que décrit Tainter quand il décrit la manière dont l'élite résiste toute remise en cause du statu-quo qui leur a bénéficié jusque la. Si la corporation des médecins préfère rester peu nombreuse et bien payée, ça s'appellerait un rationnement artificiel. On peut alors avoir un effet multiplicateur du rationnement : un rationnement qui devrait correspondre a "on peut plus avoir des locaux aussi confortable" peut alors devenir "on peut plus soigner tout le monde".

Imaginons une société ou la disponibilité des ressources diminue de x%. On peut imaginer plusieurs voies de résolution : si chacun s'accroche a sa portion de ressource, alors il faut que ça cède quelque part. On a alors une minorité significative la plus forte qui réussit a conserver sa part et alors la majorité de la population voit sa part de ressource fondre de bien plus que x%. La deuxième voie c'est chacun baisse sa part de x%.

La question des limites aux ressources naturelles et même de leur rationnement nécessaires ne va pas dans le même sens que celle de la contrainte économique sur le nombre de fonctionnaire, les dépenses de santé. Puisque la limitation sur les ressources est dominante, le travail et le capital ne sont plus les facteurs limitant la question est de savoir quel système permet de gérer la baisse de x% de manière équitable alors que le statu quo va provoquer un rationnement artificiel de bien plus que x%.

jeudi 16 mai 2013

Nate Hagens

Nate Hagens est le fondateur du site The Oil Drum. Apres avoir travaillé à Wall Street il décida de tout arrêter pour poursuivre une thèse sur  l’économie et la biologie. Un peu sur le même thème que le post précédent, il nous parle dans cette conférence de l'ASPO 2012, des limitations de la pensée économique actuelle.

Quelques citations :

  • Ce que nous dépensons c'est l’énergie, l'argent, c'est ce qui contrôle l’énergie.
  • l'argent ne peut pas créer de l’énergie, il peut juste l'extraire plus vite.
  • Nous n'avons pas de manque d’énergie, nous avons trop d'exigences
  • la biologie détermine ce dont nous avons besoin, la culture détermine ce que nous avons.

dimanche 12 mai 2013

Facteurs limitant

Le système économique actuel est structurellement bâti sur le présupposer que les ressources sont infinies ou substituables. Ecoutez n'importe quel économiste ou chercher dans n'importe quelle théorie économique et vous constaterez que l’idée même de ressource finie ou non substituable est considérée comme une hérésie. Et c'est logique... puisque dans l’économie actuelle, les ressources ne sont pas comptabilisées. Ce qui est comptabilisé est la rente du propriétaire de la ressource ou le travail nécessaire pour extraire la ressource. A aucun moment, n'est comptabilisé le travail pour la "fabrication" de la ressource. personne ne paie la forêt qui purifie l'air et restitue de l’oxygène, ou la terre qui a fabriqué du pétrole en quelques millions d’années. Si l'on payait déjà ces services, le coût pour fabriquer du carburant liquide à partir de biomasse et dans les même volumes que le pétrole (ce qui est en fait impossible) serait déjà inclus dans le système et il n'y aurait pas de crise énergétique. 

Cette idée que les ressources soit infinies est en quelque sorte la conséquence historique du fait que, au début de notre système économique actuel, c.a.d. au début de la révolution industrielle, cette approximation était sans conséquences. L’économie est  l'extraction des ressources physiques  (matériel et énergétique) pour en faire du "PIB" (des biens ou services utilisables directement) à l'aide de capital et de travail. Les facteurs limitant de l’époque étaient le capital et le travail, donc la question de la déplétion des ressources n’était pas prise en compte.  

Pourtant, nous arrivons à un stade ou s'il y a une limitation sur les ressources, elle est dominante, le travail et le capital ne sont plus les facteurs limitant. De fait depuis le premier choc pétrolier  il y a du chômage : trouver de la main d'oeuvre n'est plus le facteur limitant. De même depuis 2008 le capital n'est pas le facteur limitant : les bureaux, une infrastructures de transport, les machines outils sont du capital. Il y a surproduction de tout cela , on n'entend plus jamais parler d'une entreprise qui ne pourrait pas fonctionner par manque de local, ou par manque d'infrastructure...Le capital n'est plus le facteur limitant.

Pour résumer l'on peut dire que l'on pensait que l'environnement faisait partie de l'économie alors que la réalité est que c'est l'économie qui fait partie de l'environnement. 



jeudi 27 décembre 2012

Solution : Open Monnaie


Ci-dessous, la 7ème partie qui fait comprendre le lien entre open monnaie et économie circulaire : "how money patterns the ways things move"

 

Michael Linton, originaire du Royaume-Uni, a joué un rôle actif dans le développement des monnaies communautaires depuis 1982 quand il a conçu et commencé la première LETSystem de la vallée de Comox, dans l'ouest du Canada. Auparavant, et brièvement, il était un physicien, ingénieur chimiste, programmeur informatique, diplômé d'études supérieures commerciales (MBA), chercheur en psychologie, chauffeur de camion, moniteur de ski, enseignant, charpentier, pêcheur, bûcheron et le détaillant. Il est maintenant un architecte systèmes, travaillant principalement sur des systèmes pour une société ouverte.

dimanche 16 décembre 2012

Solution : systèmes monétaires alternatifs et économie circulaire



En quoi les monnaies alternatives sont un instrument de développement durable ? Le principe des systèmes monétaires alternatif part des constatations suivantes :
  • Le système monétaire actuel n'est pas neutre comme on pourrait le croire. Il joue un rôle devenu comparable à celui d'un système d'exploitation d'ordinateur (Operating system), qui freine toute alternative et qui fait fonctionner le monde dans une même direction donnée, qui n'est donc pas neutre, est basé sur des taux d'intérêt et une tendance au monopole.
  • Ce système monétaire classique organise un flux continue d'extraction des ressources : puisque la monnaie émise à un bout de la chaîne doit correspondre au bien produits à l'autre bout, le système incite donc à produire ou extraire le maximum de ressources (qui vis-a-vis du système n'ont aucune valeur tant qu'elle ne sont pas "produites") pour les transformer en monnaie (qui vis à vis de ce système est le vrai moyen de stocker la valeur). 
  • Dans le contexte de la mondialisation, ce système survalorise une certaine forme de compétitivité (avec ses propres règles qui échappent aux États et individus) au detriment d'autres formes de compétitivité  Cette monnaie classique survalorise aussi la rentabilité de court-terme et favorise la concentration des richesses et elle a acquis un fort pouvoir centralisateur (via les banques centrales, européennes, mondiales...)
  • Au delà même du problème des ressources, vis a vis de ce système monétaire classique, tout ce qui n'est pas monétisé n'a pas de valeur. Comme le montre le fait que le PIB (qui ne fait que comptabiliser les échanges monétaire) ne comptabilise pas le vrai patrimoine naturel ou culturel, les biens et ressources non marchands, et les richesses et compétences humaines et sociales ou, à l'inverse, comptabilise des chose qui vont à l'encontre du bien être et la qualité de vie.

En créant des systèmes monétaires parallèles (monnaies locales ou régionales, monnaies-temps, systèmes d’échange locaux, monnaies d’entreprise, ou encore monnaies fiscales), on peut intégrer des règles différentes au système monétaire qui peuvent en quelque sorte orienter l’économie dans une direction autre On peut donc avoir pour but de renforcer l’économie locale, ou d'orienter la consommation vers les biens durables, ou de construire des réseaux d’entraide, ou encore d'offrir un surplus de pouvoir d’achat aux populations en difficultés ; On peut avoir aussi plusieurs objectifs la fois :
  • Si l'on incluent le principe de la monnaie fondante, une dévaluation intentionnelle de la monnaie à travers le temps, semblable à un « taux d'intérêt négatif ». La monnaie circule plus vite, ce qui favorise la circulation et les échanges locaux, d'éducation, de technologies partagées, de services de santé.etc mais sans inciter à la production des ressources pour un gain monétaire.
  • Si l'on crée une monnaie en parallèle de la monnaie nationale, cela permet de définir une sphère de pouvoir d’achat particulière. On peut ainsi limiter cette sphère de pouvoir d'achat aux produits locaux ou aux produits biologiques, ou équitables...etc
  • Si la limitation de la monnaie est locale elle permet  à une communauté d'utiliser pleinement ses ressources productives existantes, tout spécialement la force de travail inemployée, ce qui a un effet catalytique sur le reste de l'économie locale.
  • Une monnaie alternative peut comptabiliser la consommation d’énergie et récompenser les consommateurs responsables, ou encore réunir un réseau d’entreprises qui s’octroient du crédit entre elles-mêmes, etc.
  • Si une monnaie alternative utilise la valeur temps par exemple, elle peut devenir un moyen créatif de révéler un potentiel social inexploité. La société n'utilise qu'une faible part de ses ressources et de ses opportunités. Pratiquement chacun possède des connaissances sous-employées, des aptitudes et du temps qui peuvent être utilisées de manière productive. La plupart des fabricants et des services ont des machines ou une capacité sous-employés. 
  • Une monnaie alternative peut-être un moyen de favoriser une vie active avec moins d’heures de travail "classique" mais avec plus d’activités « annexes » qui sont utiles socialement. 


vendredi 7 décembre 2012

Solution : consommation collaborative



La consommation collaborative décrit les nouveaux systèmes d'échange, de partage, de troc. Il s'agit de l'invention de nouvelles formes de commerce et de location à travers les dernières technologies et les places de marché peer-to-peer. Les technologies de l'information font que des processus et des échelles dans l'échange qui n’était pas possible auparavant le deviennent.

En quoi est ce que ça fait partie des "green-tech" ? On peut dire que ça va dans le sens d'une économie plus durable de deux manières : 
  • c'est un antidote à l’obsolescence programmée : quelqu'un qui possède un objet pour pouvoir le louer aura plutôt tendance à choisir cet objet en fonction de sa durabilité.
  • c'est une économie plus dématérialisée où la possession des objets est moins centrale que le service que rendent ces objets. Typiquement : "Je n'ai pas besoin d'une perceuse : j'ai besoin d'un trou dans mon mur".

Voir collaborative consumption.com ou consocollaborative.com.

En voyant par exemple certaines conférences de TED sur ce sujet, on se rend compte a quel point c'est à la mode. Cependant, au delà du hype, il y a bien un risque que la "consommation collaborative" ne devienne au final qu'une manière de marchandiser des choses qui étaient jusqu'alors gratuite, à l'image de l’auto-stoppeur qui devient covoitureur. Voir sur ce sujet un très bon article sur internetactu.

mercredi 24 octobre 2012

La bulle du gaz de schiste sur le point d’éclater ?

Voici un résumé rapide d'une enquête du New-York Times. (on ne pourra pas dire que ces informations proviennent d'un obscure blog spécialisé.)



Pour résumer en quelque mots  l'article intitulé  "Après le boom du gaz naturel" :

L'industrie du gaz de schiste a, depuis 2008, investit des sommes considérables. Il est d'ailleurs cocasse de lire un expert affirmer que le gaz de schiste a bénéficié à l’économie américaine à hauteur de 100 milliard de $ alors que quelque lignes plus loin, on apprend que les compagnies gazières sont obligées de dépenser 126 milliards chaque année pour maintenir le flot. Cherchez l'erreur ! Cette manne a cependant profité aux propriétaires de terrain, à l'économie locale et surtout à certains tycoon des énergies fossiles. Les prix du gaz sur le marché nord américain ayant maintenant baissés,  l'industrie n'est globalement plus rentable. Tout cet argent était pompé via Wall Street et des montages financiers complexes pour attirer des investisseurs avides de profits rapides et des sommes faramineuses ont affluées  Les premiers entrants se rendent maintenant compte que la profitabilité n'est pas au rendez vous et essayent de revendre à de nouveaux investisseurs ... 

Est ce qu'on ne vient pas de décrire une bulle spéculative sur le point d'exploser ?

Pour résumer l'exploitation des gaz  de schiste est

  • une aberration en matière de gaz à effet de serre (les fuites de gaz risque d'annuler complètement le fait que le gaz est un peu moins émissif que le charbon). 
  • une potentielle catastrophe sanitaire à cause des produits utilisés pour fracturer la roche, 
  • un risque écologique majeur si les forages sont mal réalisés et contaminent les nappes phréatiques.
  • une solution énergétique très temporaire puisque les ressources réellement extractibles sont probablement largement surestimées.
  • une incohérence technique puisque cette industrie nécessite tellement de capital et de ressources que c'est un peu comme si on fabriquait du gaz à partir d'autres ressources elles-même limitées. 
et maintenant on peut dire que c'est aussi une stupidité qui risque de faire à nouveau crasher l’économie. Tout ça n’empêche pas un grand nombre de gens en France de pousser petit à petit leur pions pour faire la même chose en France.

dimanche 23 septembre 2012

La vrai signification de la crise - et ce que nous pouvons y faire.

Une petite animation très dynamique créée par une association de designer australiens.



Voici leur message fondateur tel que trouve sur leur site :
  1. Nous pensons qu'il est probable qu'une grande dépression mondiale (en particulier une spirale déflationniste, un probable effondrement du système bancaire une hyperinflation potentiel qui s'ensuivra) est en cours et sera probablement suivie par un déclin économique dû à un pic ressources. Il y a un risque de chocs soudains sur la route, mais dans l'ensemble l'effondrement prendra probablement beaucoup de temps pour complètement se jouer.
  2. Nous ne pensons pas que de grandes solutions centralisées soient particulièrement viable, en raison du manque d'investissement et d'une énergie et des ressources de plus en plus coûteuse.
  3. Nous ne croyons pas que le système actuel puisse être réformé pour faire face à ses faiblesses. Il est probable que les gouvernements ne feront qu'empirer les choses au lieu de les améliorer, d'abord par des mesures d'austérité, puis éventuellement par le populisme, le fascisme et la guerre conçus pour garder la population sous contrôle.
  4. Nous croyons que des solutions alternative communautaires à petite échelle pourrait répondre à nos besoins et créer une vie plus satisfaisante, ce qui réduirait la probabilité de mourir de faim, les conflits, le fascisme, la guerre, etc
  5. Nous pensons qu'il est possible que le monde entier puisse se convertir un mode de vie plus simple plus gratifiant grâce à un point de basculement de personnes qui démontrent des idées qui tombe sous le sens.
  6. Nous faisons la promotion de changements vers des moyens localisés et résilient de répondre aux besoins de l'homme, ce qui conduira à une meilleure qualité de vie en termes de santé et de bonheur, indépendamment du fait que les points 1 à 3 se révèlent correctes ou non. D'un autre côté, ne pas faire ces changements pourraient conduire à des problèmes si nos attentes se réalisent.

mercredi 5 septembre 2012

Pierre Rabhi nous parle de décroissance et de sobriété heureuse



Le langage conventionnel du politique d'aujourd'hui c'est de dire "y a pas de salut sans la croissance". Alors comment arriver avec un discours qui dit à l'inverse, la croissance n'est pas la solution c'est le problème ? Comment faire comprendre que c'est le problème à des gens qui sont convaincu d'un précepte, d'un dogme absolu que sans la croissance on ne peut pas évoluer. Donc j'ai renoncé à ce discours bien que j'ai essayé de l'expliquer. Alors, j'ai choisi "la sobriété heureuse" parce que finalement ça ne s'adresse pas d'une façon générale à un système mais à une personne : "par la sobriété je peux être heureux ". Ce que je perd soit-disant sur l'avoir, je le gagne sur l’être.

samedi 25 août 2012

Serge Latouche

Serge Latouche, un des penseurs de la décroissance.



La décroissance, il faut être clair, c'est un slogan. Ce n'est pas un concept et donc ce n'est pas quelque chose de symétrique de la croissance. On a fait des théories de la croissance, il n'y a pas de théorie de la décroissance. La décroissance, c'est un slogan qui est fait en quelque sorte pour casser la langue de bois dominante de l'idéologie de la croissance. Si l'on voulait être rigoureux, il faudrait parler d'accroissance comme on parle d'athéisme. Et d'ailleurs, c'est très précisément d'une religion qu'il s'agit. La croissance est une véritable croyance et donne lieu à un véritable culte avec ses rituels consuméristes. Alors parler de décroissance, c'est dire, bon une croissance infinie n'est pas possible dans un monde fini. Tous les problème écologiques, sociaux, culturels sont engendrés par la croissance, il faut sortir de cette mécanique un peu infernale, donc le mot décroissance a un coté  un peu provocateur.

lundi 20 août 2012

Loi des rendements décroissants

La  loi des rendements décroissants est à l'origine une lois économique. C'est assez intuitivement l’idée que, dans toute production, l'on commence généralement par le plus facile : on ramasse les fruits les plus bas en premier, les terres les plus fertiles sont les premières mises en culture, les améliorations les plus efficaces des objets techniques sont faites en premier...etc.  
Dans tous les processus de production, augmenter un facteur de production, tout en maintenant les autres constants, à un certain point, rapportera moins par unité de production.
Donc chaque bras ajouté à la cueillette sera moins productif que le précédent, chaque éolienne supplémentaire installée le sera dans une zone moins propice, chaque euro investit dans l’amélioration du moteur à explosion sera moins efficace que le précédent. La conclusion en est que sans rupture technologique, le progrès plafonne. 




Appliqué à la production de pétrole et de minerais, c'est l'idée que l'on a déjà mis en production les champs pétroliers les plus facile mais que l'on arrive à un point ou on est obligé de forer sous la mer  à de grande profondeurs, on est obligé d'utiliser des pétroles nécessitant des raffinages plus complexes, de produire les sables bitumineux , de ré-ouvrir des mines qui étaient considérées ineconomiques...etc. Ce phénomène est à l'oeuvre dans le plafonnement de la production pétrolière mais n'est pas pris en compte par les économistes qui parlent de réserves mais pas de qualité des réserves. C'est la raison pour laquelle il ne faut jamais écouter un économiste qui parle de ressource. Les économistes libéraux considèrent que les ressources sont par définitions, infinies ou substituables. Pour eux, toute limite écologique est niée au nom de cet optimisme béat.

On retrouve aussi cette idée de rendement décroissant dans les concepts de Joseph Tainter. Il a en quelque sorte généralisé cette loi par son idée que la complexification des civilisations (complexification que l'on peut assimiler au développement) obéit à cette loi des rendements décroissant. Pour lui, chaque nouvelle couche de complexité apporte au début de grand bénéfices à la société dans son ensemble et permet de résoudre des problèmes... mais arrive un point ou chaque nouvelle couche de complexité apporte de moins en moins de bénéfices jusqu'à ce que cette civilisation ne puisse plus résoudre le moindre nouveau problème et s'effondre.

mardi 17 juillet 2012

The Shift Project

Si vous ne voulez pas prendre l'opinion des autres pour argent comptant. Si vous aimez les graphiques et si vous aimez essayer de visualiser les problèmes en jouant avec les chiffres par vous même, je vous conseil ce site de portail de données par le Shift Project


The Shift Project Data Portal est une plate-forme d'information sur les questions énergétiques et climatiques. Il permet de naviguer dans les ensembles de données, de consulter les données pour personnaliser un graphique et éventuellement l'exporter et le partager.

NB : The Shift Project est une sorte de think-tank sur le thème du climat et de l’énergie dont Jean-Marc Jancovici est le président.

vendredi 13 juillet 2012

Les USA seront bientôt indépendant énergetiquement ?!!

Récemment, une vague d'optimisme béat remettant en cause de l’idée de pic pétrolier s'est répandue sur internet comme une traînée de poudre. A telle point qu'il y a quelques jour dans le monde on pouvait lire ça : Pétrole : les États-Unis, nouveau golfe Persique ?

Cette recrudescence d'articles type "Le pic c'est pas pour maintenant, circuler y a rien a voir" est parti d'une étude sortie de Harvard et rédigée par Leonardo Maugeri . Cette étude semblant assez documentée et détaillée, elle s'est propagée comme si tout le monde était trop content de répandre la bonne nouvelle. Alors qui croire ?

D'un coté les deux qui sont constamment cités dans tous les journaux économiques, le Financial time , the economist, et autres Businessweek :

  • Leonardo Maugeri, économiste de formation, ancien dirigeant de ENI, compagnie pétrolière italienne. 
  • Daniel Yergin, écrivain et historien de l'énergie, fondateur du CERA, un cabinet de recherche sur l'énergie qui fait des prévision de prix (plutôt vaseuses comme montré ici

De l'autre les réponses argumentées point par point de gens avec un parcours plus scientifique :

Il y a 5 ans le pic pétrolier était considéré dans les médias "main stream"comme une vague théorie sur un problème lointain. Pourtant, cela aurait permis de voir venir la montée des prix (de 18$ en 2003 jusqu’à environ 100 $ aujourd'hui avec une pointe à 140 $ entre les deux) que seuls les soit-disant Cassandres prédisaient. Cela aurait permis de comprendre que cette montée des prix est une des causes de la crise actuelle. Et cela aurait permis d'anticiper le fait que le pic du pétrole conventionnel est maintenant acté. La seule question restante est donc recentrée sur le fait de savoir si le pétrole non conventionnel pourra compenser. Quand on lit Shale oil and tight oil, article de James D. Hamilton, économétricien, chercheur à l’université de Californie San Diego, cela n'a rien d’évident.


Le problème du pic n'est pas un problème de réserve mais un problème de production. Est ce que les nouvelles productions mise en service suffisent à compenser la diminution des puits déjà en production. La question du taux de déplétion de la production existante est donc centrale ! 3%, 5% 7% ?. L'autre problème est que si les nouvelles productions, en particulier en matière de pétrole non-conventionnel sont de plus en plus difficiles à mettre en service (au niveau coût d'investissement et au niveau technique), il sera plus difficile d'arriver à l’équilibre.
Le graphique si dessous n'est que le début du problème. Il faut aussi prendre en compte  le  fait que la demande mondiale de pétrole augmente et que sans augmentation de l'offre correspondante, les prix explosent et la croissance chute.
Pourtant, rien n'y fait, l’idée se réinstalle qu'il n'y a pas de problème de pétrole, que l'on peut continuer comme avant, business as usual.


lundi 11 juin 2012

Entropie

L'entropie est en quelque sorte la mesure du désordre d'un système. C'est à l'origine un concept de thermodynamique mais qui a été généralisé à beaucoup d'autres domaines. 




Entropie et Énergie :
Le fait qu'il y a toujours conservation de l’énergie et le fait que l’énergie s’épuise ne sont-t-ils pas deux faits contradictoires ? La réponse est non : il y a toujours conservation de l'énergie mais on ne peut utiliser l'énergie que dans un seul sens, le sens de l'augmentation de l'entropie.

Entropie et Temps : 
En physique, les équations sont  réversibles, on peut les faire tourner dans un sens ou dans l'autre. Dans la vrai vie l'axe du temps n'a qu'un seul sens. Il se trouve que l'entropie est la notion physique qui ne va aussi que dans un sens : un système va toujours dans le sens de l'augmentation de son entropie. La notion d'entropie et la flèche du temps sont indubitablement liées. 

Entropie et Biologie  : 
La vie semble aller dans le sens inverse de l'entropie vers des systèmes toujours plus complexes. Pour cela toute vie a besoin d'un flot d’énergie continu pour lutter contre l'entropie, la dégradation, le vieillissement, la mort. 

Entropie et Economie :
Comme dans tous les domaines évoqués précédemment, plus un système se complexifie, plus il nécessite un flot continu d’énergie d'ou l’idée que mondialisation et sobriété énergétique sont incompatibles et qu'inversement pic pétrolier = dé-mondialisation.



lundi 21 mai 2012

Moi, la finance et le développement durable (2010)

"si vous ne réfléchissez pas à la manière dont vos économies travaillent, vous êtes complice sans le savoir des dérives de la finance." 

http://www.imdb.com/title/tt1707246/
http://financedurable-lefilm.com/

Un documentaire sur le thème de la finance durable. Il s'agit d'une présentation des différentes initiatives de finance "durable" ou "éthique". Un petit reproche, il manque un peu d’enquête ou de théorie sur la manière dont la finance peut être destructrice . A part les exemple évidents tels que le financement des usines de mine anti-personnel évoquées dans le documentaire, il n'y a pas de réflexion théorique sur la manière dont les flux financiers  :
  • orientent l’économie sur le court terme en favorisant le retour sur investissement le plus rapide, au détriment des investissement de long terme.
  • exigent des retours supérieurs à la croissance donc déforment la croissance vers le coté non-durable et les bulles spéculatives
  • sont aveugle à toutes sorte d’externalité puisque tout ce qui n'est pas monétisé n'existe pas
  • sont susceptible de biais idéologique du à la sociologie de ceux qui tiennent les cordons de la bourse
  • ...etc...etc