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vendredi 22 juin 2012

Hans Rosling et la fantastique machine à laver

Hans Rosling dans ses autres conférences voit et nous montre le progrès en marche. Il faut préciser que lorsque l'on remet en cause la notion de progrès, on ne rejette pas en bloc tout bien être matériel, toute évolution scientifique et toute avancée technologique. Ce dont on parle lorsque l'on remet en cause la notion de progrès c'est de contre-productivité, de lois des rendements décroissants de la technologie ou encore de fragilité des systèmes complexes. Cependant il reste vrai que la majorité des gens sur cette planète a le droit au développement économique, à l'enrichissement ...etc

Ici, Hans Rosling est très convaincant quand il fait de la machine à laver l'objet le plus fondamental, le plus symbolique du progrès des 100 dernières années .

lundi 16 avril 2012

La redécouverte de l’humain

Toujours sur le thème du mythe de la machine :

Article original par John Michael Greer :
http://thearchdruidreport.blogspot.com/2012/02/recovery-of-human.html 



Le mythe de la machine, le thème du post de la semaine dernière, a des implications qui vont bien au-delà des thèmes de discussion habituels sur la scène du pic pétrolier. Une de ces implications, dont j'ai parlé brièvement la semaine dernière, découle de la façon dont tant de gens qui sont préoccupés par le pic pétrolier se fixent obsessionnellement sur l'espoir qu'un certain type de machine va résoudre le problème.

Il y a au moins trois manières par lesquelles cette fixation va à l'encontre de toute réponse significative face à la fin de l'ère de l'énergie abondante et pas chère. La première, bien sûr, est que le pic pétrolier n'est pas un problème, parce que par définition un problème a au moins potentiellement une solution. Le pic pétrolier n'a pas de solution. C'est vrai dans le sens étroit du terme - aucun retournement de situation ne permettra à la civilisation industrielle d'extraire une quantité illimité de pétrole brut d'une planète finie - et il devient de plus en plus clair que c'est tout aussi vrai dans le le sens large - aucune autre source d'énergie ne peut fournir quoi que ce soit d'approchant ce torrent d'énergie hautement concentrée et pas cher, que le pétrole a fourni à la société industrielle au cours du siècle dernier.

Le pic pétrolier est donc une situation plutôt qu'un problème, puisque rien de ce que nous ou quelqu'un d'autre peut faire ne le fera disparaître. Au lieu de cela, nous et nos descendants à travers les millénaires à venir devront vivre avec la réalité d'un monde beaucoup moins richement pourvu en sources d'énergie concentrée telle que celle héritée par nos ancêtres quelques siècles auparavant. La tâche qui nous attend, nous et nos descendants, c'est de trouver des réponses créatives et humaines à cette réalité implacable. Pour cette tâche stimulante et enrichissante, en retour, l'obsession actuelle avec ses fantasmes de salut par l'intermédiaire de machine n'offre aucune aide du tout. Bien au contraire, en détournant l'attention des ajustements qui devront être faits, cette obsession rend le travail qui nous attend plus difficile qu'il ne devrait l'être.

La seconde manière par laquelle cette obsession des machines est l'inverse d'une réponse utile à la situation difficile du pic pétrolier, c'est qu'elle repousse la responsabilité de faire quelque chose sur quelqu'un d'autre. Je doute sincèrement que l'un de mes lecteurs ait une influence réelle sur les décisions liées à la construction des éoliennes géantes, par exemple, ou le développement de réacteurs au thorium, ou sur la conversion d'une fraction substantielle du Nevada en une ferme géante d'algue à biodiesel. Cela rend plus facile d'insister sur le fait que des mesures comme celles-ci sont la réponse appropriée à la venue du pic pétrolier, puisque les gens qui font cette promotion n'ont pas à aller jusqu'au bout de ces mesures, c'est le travail de quelqu'un d'autre.

Sans doute la facilite de cette approche a beaucoup à voir avec sa popularité, mais il y a un autre facteur impliqué. Une énorme quantité de rhétorique sur l'avenir de nos jours commence à partir de l'hypothèse que les modes de vie des classes moyennes dans les sociétés industrielles d'aujourd'hui sont normales, et devrait être disponible indéfiniment, du moins à ces mêmes classes moyennes. Maintenant, en fait il n'y a rien de normal du tout dans la vie, choyée et privilégiée des classes moyennes d'aujourd'hui ; des fraises en plein hiver aux vacances sous les tropiques, ces vies sont pleines de l'extravagance la plus absurde. Seule une civilisation qui surfe sur le tsunami de l'énergie pas chère telle que celle obtenue à partir de combustibles fossiles pourrait se convaincre que de telles habitudes ne le sont pas. Pourtant, ceux qui ont accès à de telles choses ne veulent, de manière prévisible, pas les lâcher et, insister sur le fait que c'est le travail de quelqu'un d'autre de trouver un moyen de garder garder ces choses, est une façon d'exprimer cette réticence, au moins pour le moment.

L'inconvénient de dépendre de quelqu'un d'autre pour faire ça, ou n'importe quel autre travail, bien sûr, est que la dépendance a toujours un coût politique. Dune de Frank Herbert, le classique roman de SF a un personnage qui explique cela à un autre avec une précision digne d'éloges: «Une fois, les hommes ont tournes leur pensée vers les machines dans l'espoir que cela les rendrait libre. Mais cela a justement permis a d'autres hommes avec des machines de les asservir.». La même dynamique est présente lorsque les gens se permettent de devenir dépendant de machines, pour des raisons qui découlent des observations faites la semaine dernière.

dimanche 8 avril 2012

Le Mythe de la machine

Le mythe de la machine est un livre de Lewis Mumford un historien américain, spécialisé dans l'histoire de l'urbanisme, de la technologie et de la science.

PS : si vous pensez que le texte ci-dessous est un copié -collé de wikipedia, vous avez raison mais j'ai le droit puisque j'ai fait l'effort de rédiger cette page de wikipedia à partir de la version anglaise.


Mumford défendait l’idée que ce qui définit l'humanité, ce qui met l’humains à part des animaux, n’est pas principalement notre utilisation des outils (technologie), mais notre utilisation du langage (symboles). Il était convaincu que le partage d'informations et d'idées entre les participants des sociétés primitives était complètement naturelle au début de l'humanité et a manifestement été le fondement de la société telle qu'elle est devenue, plus sophistiquée et complexe. Il avait l'espoir d'une poursuite de ce processus d'information "pooling" dans le monde alors que l'humanité avance vers l'avenir. [5]

Le choix de Mumford du mot «technique» à travers son travail a été délibérée. Pour Mumford, la technologie est une partie de la technique. En utilisant la définition élargie de la tekhnê grec, qui signifie non seulement la technologie mais aussi l'art, l’habileté et la dextérité, la technique se réfère à l'interaction d'un milieu social et de l'innovation technologique - la "volonté, les habitudes, les idées, les objectifs" ainsi que "les processus industriels "d'une société. Comme Mumford l’écrit au début de Technics et civilisations », d'autres civilisations ont atteint un degré élevé de compétence technique, sans, apparemment, être profondément influencée par les méthodes et les objectifs de la technique."


Megatechnics : 

Dans Le Mythe de la machine, Mumford critique la tendance moderne de la technologie, qui met l'accent sur une expansion constante et illimitée et sur la production et le remplacement. Il explique que ces objectifs vont à l'encontre de la perfection technique, de la durabilité, de l'efficacité sociale et, globalement, de la satisfaction humaine. La technologie moderne- qu'il appelle «megatechnique élude la production durable, la qualité en poussant au remplacement prématuré des objets techniques grâce a des dispositifs comme le crédit à la consommation, les design non-fonctionnel et défectueux, l’obsolescence programmée, ou encore des changements de mode fréquent et superficiels". «Sans incitation constante par la publicité", explique t-il, "la production ralentirait et se stabiliserait à la demande de remplacement normal. Sinon de nombreux produits pourraient atteindre un plateau de conception efficace qui n’exigerait que des modifications minimes d'année en année."


Biotechnics :

Par opposition à cette megatechnics, Mumford décrit un modèle organique de technologie, ou Biotechnics. Les systèmes biologiques se dirigent vers «la richesse qualitative, l'amplitude, l'espace, et l'absence de pressions quantitatives ou de surpeuplement. L’auto-régulation, l'auto-correction, et l'auto-propulsion sont autant de propriété intégrante des organismes que la nutrition, la reproduction, la croissance et la réparation ». La biotechnics modèle la vie en cherchant l'équilibre, la complétude et l'exhaustivité.


Polytechniques contre monotechnics :

Une idée clé, introduite dans Technics et civilisations (1934) était que la technologie est a double tranchant :

Si polytechnique, elle engage de nombreux modes de technologie différents, fournissant un cadre complexe pour résoudre les problèmes humains.

Si monotechnique la technologie existe pour son propre intérêt, ce qui opprime l'humanité puisqu’elle évolue le long de sa propre trajectoire.

Mumford a souvent critiqué les réseaux de transport de l'Amérique moderne comme étant «monotechnique dans leur dépendance aux voitures. Les automobiles deviennent des obstacles pour les autres modes de transport, comme la marche, la bicyclette et les transports en commun, parce que les routes qu'elles utilisent consomment tellement d'espace et sont un tel danger pour les personnes. Mumford explique que des milliers de mutilés et de morts chaque année en raison d'accidents d'automobiles sont comme un «sacrifice rituel» de la société américaine en raison de sa dépendance extrême vis a vis du transport routier.


Megamachines :

Mumford se réfère également à de grandes organisations hiérarchiques comme des megamachines, une machine en utilisant les humains comme composants. La plus récente Mégamachine se manifeste, selon Mumford, dans l’energie nucléaire technocratique. Mumford utilisa les exemples des complexe énergétiques de l'URSS et des États-Unis représenté respectivement par le Kremlin et le Pentagone. Les constructeurs de Pyramides, l'Empire romain et les armées des deux guerres mondiales en sont des exemples antérieurs.

Il explique que l'attention méticuleuse à la comptabilité et de la normalisation, et l'élévation des chefs militaires au statut divin sont des caractéristiques spontanée des megamachines a travers l'histoire. Il cite des exemples tels que le caractère répétitif des peintures égyptiennes, qui montrent des Pharaons élargit ou encore l'affichage public des portraits élargie de dirigeants socialistes tels que Mao Zedong et Joseph Staline. Il cite également la prévalence écrasante des documents comptables quantitatifs entre survivants des fragments historiques, de l'Egypte ancienne à l'Allemagne nazie.

Il est necessaire pour la construction de ces megamachines qu’il y ait une énorme bureaucratie d’humains qui agissent comme des «servo-unités», travaillant sans l'implication éthique. Selon Mumford, les améliorations technologiques telles que la ligne d'assemblage, ou les communications mondiale instantanée et sans fil, peuvent facilement affaiblir les barrières psychologiques à certains types d'actions discutables. Un exemple qu'il utilise est celui d'Adolf Eichmann, le fonctionnaire nazi qui a mené la logistique derrière l'Holocauste. Mumford désigne collectivement les personnes désireuses d'effectuer tranquillement les objectifs extrêmes de ces megamachines comme des «Eichmanns».


L'horloge comme le héraut de la révolution industrielle :

Une des études les plus connus de Mumford est celle sur la façon dont l'horloge mécanique a été développé par les moines au Moyen-Âge et ensuite adopté par le reste de la société. Il voyait ce dispositif comme l'invention clé de toute la Révolution industrielle, contrairement à l'avis commun qui serait que la machine à vapeur occuperait le poste principal. Il écrit: «L'horloge est une pièce de machinerie dont le « produit » en sont les secondes et les minutes."


La civilisation urbaine :

Dans son livre influent La ville dans l'Histoire, Mumford explore le développement de la civilisation urbaine. Fortement critique de l'étalement urbain, Mumford soutient que la structure des villes modernes est partiellement responsable de nombreux problèmes sociaux que l’on trouve dans la société occidentale. Bien que sur un ton pessimiste, Mumford soutient que la planification urbaine devrait insister sur une relation organique entre les personnes et leurs espaces de vie.

Mumford utilise l'exemple de la cité médiévale de base pour la «ville idéale», et affirme que la ville moderne est trop proche de la ville romaine (la tentaculaire mégalopole) qui s'est terminée par un effondrement,. Si la ville moderne poursuit dans la même veine, Mumford soutient, qu’elle rencontrera le même sort que la ville romaine.

Mumford a écrit de maniere critique sur la culture urbaine croyant que la ville est «un produit de la terre ... un fait de nature ... une méthode d'expression de l'homme ". En outre Mumford iddentifia les crises qui affligent la culture urbaine, se méfiant de l'industrie financière croissante,des structures politiques, craignant que la culture des communautés locales n'était pas encouragée par ces institutions. Mumford craignait "la finance métropolitaine," l'urbanisation, la politique et l'aliénation.

«La conception physique des villes et leurs fonctions économiques sont secondaires à leur relation à l'environnement naturel et aux valeurs spirituelles de la communauté humaine."

samedi 31 mars 2012

no-tech magazine and low-tech magazine

La technique depuis la révolution industrielle se résume souvent a remplacer du travail par de l'énergie (cela n'est possible qu'avec une énergie pas chère et abondante). De fait à chaque fois que l'on essaye de faire une sorte de bilan de consommation d'énergie d'une technique ou un bilan environnemental complet, on est confronté à une chaîne d'implications sans fin... (cf systèmes complexes). Cette complexité est consommatrice d'énergie et de ressources, presque par définition (CF. entropie) . Ainsi on constate souvent que la solution la plus low-tech a le meilleurs bilan.

Mais attention, low-tech ne signifie pas dénué d’ingéniosité, de savoir faire. C'est souvent, à l'inverse, la solution la plus difficile.  C'est la démarche des sites notechmagazine et lowtechmagazine

Un exemple d'article très intéressant, comment la brouette chinoise
permettait un réseau de transport peu couteux et très efficace  :
How to downsize a transport network: the Chinese wheelbarrow

dimanche 24 octobre 2010

La Contre-productivité (Ivan Illich)

Le concept de contre-productivité décrit un phénomène embarrassant : lorsqu'elles atteignent un seuil critique (et sont en situation de monopole) les grandes institutions de nos sociétés modernes industrielles s'érigent parfois sans le savoir en obstacles à leur propre fonctionnement : la médecine nuit à la santé (tuant la maladie parfois au détriment de la santé du patient), le transport et la vitesse font perdre du temps, l'école abêtit, les communications deviennent si denses et si envahissantes que plus personne n'écoute ou ne se fait entendre, etc.

Penseur de l'écologie politique, il lutta contre le système automobile et tous les moyens de transports trop rapides qu'il jugeait aliénants et illusoires. Il avait par exemple calculé qu'en prenant en compte le temps moyen passé à travailler pour acquérir une automobile et faire face aux frais qui y sont liés et non seulement le temps passé à conduire celle-ci, la vitesse du bolide était de 6 km/h. En effet, un Américain consacrait en moyenne, durant les années 1970, 1 600 heures par an pour sa voiture et ne parcourait que 10 000 kilomètres durant l'année . Illich était aussi contre nos systèmes de santé et l'école obligatoire, qu'il considérait comme outils non-conviviaux.

samedi 23 octobre 2010

La convivialité (Ivan Illich)

Ivan Illich a créé le concept de convivialité pour faire la distinction entre l'outil qui asservit et l'outil qui libère. Dans les société industrielle on a souvent l'impression que 'homme est esclave de la machine plutôt que l'inverse.
L'outil juste répond à trois exigences : il est générateur d'efficience sans dégrader l'autonomie personnelle, il ne suscite ni esclaves ni maîtres, il élargit le rayon d'action personnel. L'homme a besoin d'un outil avec lequel travailler, non d'un outillage qui travaille à sa place. Il a besoin d'une technologie qui tire le meilleur parti de l'énergie et de l'imagination personnelles, non d'une technologie qui l'asservisse et le programme.
Je crois qu'il faut inverser radicalement les institutions industrielles, reconstruire la société de fond en comble. Pour être efficient et rencontrer les besoins humains qu'il détermine aussi, un nouveau système de production doit retrouver la dimension personnelle et communautaire. La personne, la cellule de base conjuguent de façon Optimale l'efficacité et l'autonomie : c'est seulement à leur échelle que se déterminera le besoin humain dont la production sociale est réalisable.