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vendredi 5 octobre 2012

Dust Bowl

Qui dit années trente dit de "Al capone" ou "grande dépression" ? Par contre, avez vous déjà entendu parlé du "Dust Bowl" qui sévit à la même époque ?

Ce fut une série de tempêtes de poussière, véritable catastrophe écologique qui a touché, pendant près d'une décennie, la région des Grandes Plaines aux États-Unis et au Canada dans les années trente. Pres de 3 million de personnes ont été obligées de migrer. Des images impressionnantes, une leçon écologique (cette catastrophe serait due au surlabourage, c'est-à-dire à un abus dans l'utilisation du labour occasionnant une érosion très importante) et pourtant j'ai du attendre 2008 pour en entendre parler pour la première fois dans le documentaire The American Future: A History.

La mémoire collective est très sélective.









mardi 4 octobre 2011

La malédiction de Cassandre

Ci dessous la traduction d'un texte de Ugo Bardi sur la manière dont l’étude "Limits to Growth" connue en français sous le nom "Rapport du club de Rome" a été diabolisée depuis sa parution en 1972.

L'article original en anglais est accessible ici : "Cassandra's curse: how "The Limits to Growth" was demonized"


L’histoire de Cassandre est très ancienne : sa malédiction était qu'elle dirait toujours dire la vérité et qu’elle ne serait jamais cru. Mais c'est aussi une histoire très moderne et, peut-être que la quintessence des Cassandres de notre époque serait le groupe de scientifiques qui ont préparé et publié en 1972 le livre intitulé "The Limits to Growth". Avec ses scénarios d'effondrement de civilisation, le livre a choqué le monde peut-être plus que Cassandre n’avait choqué ses compatriotes les citoyens de Troie quand elle avait prédit la chute de leur ville aux Achéens. Tout comme Cassandre ne fut pas cru, l’étude "The Limits to Growth". est aujourd'hui encore largement perçue comme une étude défectueuse, qui s’est trompée tout le long. Cette opinion est basée uniquement sur ​​des mensonges et des distorsions, mais, apparemment, la malédiction de Cassandre est toujours bien vivante de notre temps.




Le premier livre de la série LTG ( “The Limits to Growth") a été publié en 1972 par un groupe de chercheurs du Massachusetts Institute of Technology: Dennis Meadows, Donella Meadows, Jorgen Randers et William Behrens III. Le livre a rapporté les résultats d'une étude commandée par un groupe d'intellectuels qui avaient formé le "Club de Rome" quelques années auparavant. Il a examiné l'évolution de l'économie du monde entier au moyen d'un modèle mathématique basé sur un «système dynamique», une méthode qui avait été élaboré auparavant par Jay W. Forrester. En utilisant des ordinateurs, une nouveauté pour l'époque, le modèle LTG du monde pouvaient suivre l’évolution d’un grand nombre de variables et de leurs interactions au fur et a mesure que le système change avec le temps. Les auteurs ont élaboré un certain nombre de scénarios pour l'avenir du monde a partir de différentes hypothèses. Ils ont constaté que, a moins que des mesures spécifiques ne soient prises, l'économie mondiale tend à s'effondrer à un moment donné au 21ème siècle. L'effondrement est causé par une combinaison d'épuisement des ressources, de surpopulation et de pollution croissante (ce dernier élément que nous verrions aujourd'hui comme liés au réchauffement climatique).

mardi 2 août 2011

Ecologie et films de zombie

Quitte a alimenter le moulin de ceux qui accusent les écolos de jouer sur la peur, je ne peux m'empêcher de faire un petit post sur la métaphore écologique dans les films de zombie. C'est particulièrement le cas dans ce film de Romero, Dawn of the dead de 1978, un classique du genre, où l'on suit quelques survivants réfugiés dans un supermarché encerclé par des hordes de morts-vivants.

  • Les zombies sont plus ou moins décérébrés (c'est une métaphore du téléspectateur moyen de Tf1 après 3h devant le poste).
  • Ils sont cannibales, ce qui les met mécaniquement en haut de la chaîne alimentaire mais ce sont en quelque sorte des prédateurs destructeurs et aveugles.(une métaphore de la place actuelle de l'homme dans la nature).
  • Ils ne veulent vraiment pas mourir (une métaphore de la manière dont les hommes se sont extrait temporairement des cycles naturels).
  • Ils surgissent de toutes part et par milliers (une métaphore de l’angoisse malthusienne).
  • Ils répètent souvent des gestes de tous les jours vidés de leur sens, on en voit pousser des cadis, rester au volant d'une voiture...etc (une métaphore de la déshumanisation du travail quotidien dans une société machine).
  • Ils se promènent sans but sans se voir les uns les autres (une métaphore de l'individualisme dans les mégalopoles).
  • Il s’agglutinent en amas informes a la moindre odeur de chaire fraîche (une métaphore de l’aliénation inconsciente de la société de consommation).



jeudi 12 mai 2011

Bhopal

Je pensais naïvement que la plupart des gens avait déjà entendu ce nom : Bhopal. Ce n'est en fait pas le cas donc, petit rafraîchissement de mémoire : il s'agit d'une ville en Inde ou une usine chimique de Union Carbide Corporation, une multinational américaine rejeta dans l'atmosphère en 1984, un gaz toxique qui tua quelque 3500 personnes dans les premières heures, en tua quelque dizaine de milliers d'autres par la suite et laissa enfin des séquelles irréparables pour le reste de la population.


NB : Union Carbide s'appelle maintenant Dow Chemical et se porte très bien, merci.

mardi 3 mai 2011

The Day After Tomorrow (2004)

Quand Hollywood traite du réchauffement climatique en en faisant un mouvement de refroidissement  rapide !!

mercredi 23 mars 2011

Nassim Taleb

Petit exercice : résumer simplement ce que j'ai compris de l'idée du Black Swann de Nassim Taleb.

Il faut systématiquement se méfier des phrases du genre " tel évènement n'arrive que tous les 1000ans" ou "telle hypothèse est tellement improbable qu'on peut plus ou moins l'évacuer dans nos calculs"....etc...etc

On fait souvent des plans en ayant l'impression que comme un évènement n'arrive que tous les 1000 ans, il ne peut arriver demain. Nassim Taleb montre et je crois qu'il le montre aussi mathématiquement avec l'aide de Benois Mandelbrot (créateur des fractales qui sont liées aux mathématiques du chaos) que cette impression est extrêmement traître et que dans tous les cas, un évènements rare va sûrement se produire demain même si l'on ne sait pas encore lequel.

Il est par conséquent absurde, entre autre dans les calculs de risques des modèles financiers complexes ou dans le domaine des risques technologiques, de bâtir une stratégie sur le fait qu'un évènement est très peu probable. Il vaut donc mieux privilégier la résilience, même si cela parait moins efficaces a priori.

C'est une idée qui n'est pas inintéressante quand on réfléchit au risques du nucléaire, suivez mon regard.

lundi 21 mars 2011

Fukushima = Tchernobyl ?

C'est grâce au site "manicore" de Jean-Marc Jancovici que j'ai été sensibilisé il y a quelques années au problème du réchauffement climatique. Je lui en suis reconnaissant. Cependant, quand je suis tombé sur cet article : Fukushima = Tchernobyl ?, j'ai ressenti un certain malaise. 

Généralement Jean-Marc Jancovici est le premier a avancer l'argument de l'impossibilité de chiffrer le coût future des conséquences du réchauffement climatiques. A l'inverse, dans cet article, il s'efforce de faire une sorte de froide analyse du rapport coût/bénéfice du nucléaire. Je serais curieux de savoir pourquoi le premier argument ne s'appliquerait pas au nucléaire : comment chiffrer  le coût de la perte d'un territoire de quelques centaines de km2 condamné pour 10 000 ans pour cause de contamination au plutonium ? Sachant que l'argument du "ça n'arrivera pas" n'est maintenant plus recevable.


Je me permet de recopier ici un commentaire en dessous de l'article que j'ai trouvé très convainquant :
Yann Quero
Le message de Laurent en "soutien à M. Jancovici" est assez triste de naïveté et de maladresse. Puisque mon commentaire a été attaqué ad hominem en me suggérant avec une certaine condescendance de, je le cite: "Approfondi le sujet du nucléaire, tu es loin de compte. N'espère pas donner un cours aux lecteurs de ce site, ils sont d'un niveau supérieur". Je préciserais que je suis titulaire d'un doctorat, qui est sans doute (vu son type d'argumentaire) un niveau d'études supérieur à celui de Laurent et en tout cas supérieur à celui de celui de M. Jancovici qui est "seulement" ingénieur. Mais n'entrons pas dans le débat des titres ou des diplômes, ni dans celui de qui est un "grand expert". Regardons simplement les faits. Le travail de synthèse sur le réchauffement climatique du site web de M. Jancovici est effectivement plutôt bien réalisé, mais cela ne fait pas de lui un "expert en tout" et notamment en nucléaire. A ce titre, sa manière d'argumenter est même pour le moins surprenante et laisse penser que sa finalité est de défendre le nucléaire "à tout prix", y compris en masquant les éléments qui le dérangent. Par exemple, en un petit raccourci, M. Jancovici annonce au début de sa présentation: "Je dit (sic) 'le réacteur' mais ca concerne tous ceux de Fukushima, qui ont tous eux (resic) à peu près le même pépin." L'expression "à peu près le même pépin", outre son caractère euphémistique est plus qu'approximative, elle est franchement erroné, puisque le réacteur n°3 contient du Mox, c'est à dire du plutonium. Ce n'est pas du tout anodin, car le plutonium a une demi-vie de 24.000 ans, c'est-à-dire que dans 24.000 ans, le plutonium qui est en train de se rependre à l'extérieur de la centrale n'aura diminué que de moitié. Or M.Jancovici parle de l'iode, du xenon, du krypton... mais il "oublie" de parler du plutonium. En revanche, il nous dit qu'il n'y a pas à s'inquiéter, puisque la demi-vie des isotopes libérés par les réacteurs de Fukushima "va de quelques heures à quelques jours". Du point de vue de la rigueur scientifique, on peut considérer qu'une telle affirmation relève au mieux d'un oubli extrêmement grave, mais sans doute plutôt de la désinformation caractérisée. Je ne me lancerais pas dans un cours d'analyse textuel critique détaillé de l'ensemble de ses arguments (ce serait un peu long), mais on pourrait multiplier les exemples de ce type ou d'autres. N'est-il pas en effet spécieux de dire qu'on peut continuer à promouvoir le nucléaire parce que le tabac fait jusqu'à 5 millions de morts par an et que le nucléaire a moins tué jusqu'à maintenant? N'est-il pas étonnant aussi de défendre les centrales nucléaires en disant que le tsunami a aussi détruit des centrales au charbon? Les énormes risques liés au réchauffement climatique, que M. Jancovici souligne à très juste titre sur son site web, ne justifient pas qu'il les instrumentalise pour défendre le nucléaire, qui présente lui aussi d'énormes risques. Et pourtant, malgré tout cela, je serais même peut-être prêt à suivre M. Jancovici, et à courir ces risques avec lui et avec tous les autres habitants de la planète, si le nucléaire était une énergie d'avenir. Mais le nucléaire ne constitue qu'une énergie d'appoint très limitée, compte tenu des réserves d'uranium qui sont de 70 à 100 ans pour un niveau actuel de production d'énergie finale correspondant à 3% de la consommation mondiale. Dans ce contexte, le risque du nucléaire est démesuré au regard de son apport plus que minime. Mieux vaut donc aujourd'hui investir dans de vraies énergies d'avenir.

dimanche 20 mars 2011

Fukushima - "banana equivalent dose"

On gère le stress comme on peut. Moi j'ai passé ma journée sur wikipedia a regarder les articles sur Chernobyl ou autres accidents nucléaires. 

J'y ai appris qu'il y a une zone en Russie qui est encore interdite aujourd'hui suite à un accident nucléaire en 1957 qui est resté secret très longtemps.

J'y ai appris que le fond de radioactivité terrestre a augmenté dans les années 50 à cause des essais de bombes nucléaires.

J'y ai appris que certains scientifiques ont crée l'unité de mesure de radioactivité "banana equivalent dose" pour tourner en ridicule la peur des radiations. Ce qui m'a complètement convaincu qu'on devrait envoyer ceux-ci comme liquidateurs a Fukushima. 

J'y ai appris que la quantité totale de radiations émises a Chernobyl était de "80,000 man sieverts" ce qui , si l'on considère que la dose vraiment dangereuse pour l'homme est de 1 sievert, signifierait que Chernobyl n'aurait pu tuer qu'environ 80 000 personnes au maximum, ce qui ne veut pas dire grand chose puisque cela dépend de la manière dont la radioactivité est diluée mais cela a le mérite de donner un ordre de grandeur.

samedi 19 mars 2011

Fukushima

Je suis en état de choc. J'ai passé une semaine éprouvante, tétanisé devant mon écran d'ordi sursautant a chaque "tudut" du "fil d'actualité en temps réel de  LeMonde.fr". Ces ... de journalistes du Monde n'arrêtent pas de se planter sur les unités, micro-sievert ou mili-sievert. Plusieurs fois ils ont annoncés des taux de radioactivité à Tokyo, où se trouve ma belle famille qui laissaient entrevoir le pire. Les japonais gardent leur sang froid d'une manière assez admirable !!

Jusqu'à aujourd'hui je n'étais pas foncièrement anti-nucléaire, mais ce genre de Black swann a de quoi faire réfléchir.

J'ai donc décider de créer ce blog : contrairement aux apparences, tous les posts antérieurs a celui-ci sont du recyclage de références ou notes qui traînaient sur mon disque dur ou sur d'autres sites...