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mardi 23 juillet 2013

Emprunte Écologique et Indice de Développement Humain

Relation entre Emprunte Écologique et Indice de Développement Humain (HDI) à l’échelle des pays.

Voici un graphiques que j'ai repris de ce post et refait au propre parce qu'il n’était pas très lisible C'est  un des graphique les plus parlant qui soit en ce qui concerne les enjeux du développement durable et qui permet de visualiser le problème. Ça vaut le coût de prendre cinq minutes pour comprendre de quoi il s'agit et méditer sur les implications.

mardi 21 mai 2013

Plus de marge

Selon les limites du système que l'on prend, nous (les humains) utilisons entre 30 % et 50% de tout ce que la photosynthèse produit sur terre. Les millions d'autres espèces se partagent le reste...


lundi 22 avril 2013

Il n'y a qu'une option

There's Only One Real Option for Averting Economic and Ecological Ruin -- So Why Aren't We Talking About It?
par Richard Heinberg , publié à l'origine par le PostCarbon Institute le 16 avril 2013



Les économies d'énergie sont notre meilleure stratégie de pré-adaptation à un avenir énergétique inévitablement contraint. Et c'est peut-être notre seule option réelle pour éviter la ruine économique, sociale et écologique. Le monde devra faire face à des limites à la production d'énergie dans les décennies à venir, quels que soient les choix énergétiques des décideurs politiques. Considérons les deux choix extrêmes : l'option du CO2 minimum et celle du CO2 maximum. 

Si nous reconstruisons notre infrastructure mondiale énergétique pour réduire les émissions de CO2, dans le but de lutter contre le changement climatique, cela se traduira par la suppression des incitations et des subventions au pétrole, au charbon et au gaz et à les transférer vers des sources d'énergie renouvelables comme le solaire, l'éolien et la géothermie. Lorsque des combustibles fossiles seront encore utilisés, nous aurons besoin de capturer et d'enterrer les émissions de dioxyde de carbone. 

Nous pourrions aussi faire appel à l'énergie nucléaire pour nous aider sur le chemin, mais cela ne serait probablement pas beaucoup. La catastrophe de Fukushima au Japon en 2011 a mis en évidence une série de problèmes de sécurité non résolus, y compris le stockage du combustible usagé et la vulnérabilité aux pannes de courant prolongées du réseau. Même en ignorant ces problèmes, l'énergie atomique est chère, et les livraisons de minerai d'uranium à haute teneur sont problématiques. 

Le chemin à faible émission de CO2 est aussi jonché d'autres obstacles. Le solaire et l'énergie éolienne sont sujet à l'intermittence, un problème qui ne peut être résolu que par des investissements substantiels dans le stockage d'énergie ou le transport longue distance. Les énergies renouvelables ne représentent actuellement qu'une infime partie de l'énergie mondiale, de sorte que le chemin à faible émission de CO2 nécessite un fort taux de croissance dans ce secteur cher, et donc des taux d'investissement élevés. Les gouvernements devront démarrer la transition avec des réglementation et des subventions, ce qui est difficile dans un monde où la plupart des gouvernements sont financièrement surchargés et les capitaux pour l'investissement sont rares. 

Pour le transport, l'option à faible émission de CO2 est encore plus épineuse. Les biocarburants souffrent de problèmes de coût élevé et du détournement des terres agricoles, la transition vers les voitures électriques sera coûteuse et prendra des décennies, et des avions électriques ne sont pas réalisables. 

La capture et le stockage du CO2 seront également coûteux et nécessiteront également des décennies à mettre en œuvre à une échelle significative. En outre, les coûts de l'énergie pour construire et exploiter une nouvelle énorme infrastructure de pompes de dioxyde de carbone, des pipelines et des compresseurs seront considérables, ce qui signifie que nous devrons extraire de plus en plus de combustibles fossiles pour produire la même quantité d'énergie utile à la société, un problème épineux si les combustibles fossiles deviennent en plus, plus coûteux . Donc, en dernière analyse, un avenir à faible émission de CO2 est également très susceptible d'être un avenir à faible énergie. 

Et si nous oubliions le climat ? Cela peut sembler être la voix de moindre résistance. Après tout, les combustibles fossiles ont l'histoire d'être pas cher et abondant, et nous avons déjà l'infrastructure nécessaire pour les brûler. Si combattre le changement climatique est coûteux et politiquement controversée, pourquoi ne pas continuer de plus belle sur la voie de la haute teneur en CO2, sur laquelle nous sommes déjà, dans une poursuite de la croissance économique maximum ? Peut-être, qu'avec une croissance suffisante, nous pourrions nous permettre de surmonter tous les problèmes que l'évolution du climat nous met en travers du chemin. 

Ce n'est pas une bonne option. Le dilemme auquel nous serions confrontés à travers la voix d'énergie a haute teneur en CO2 peut se résumer par la métaphore du fruit à portée de main que l'on cueille d'abord. Nous avons d'abord extrait la meilleure qualité, la moins chère à produire, les ressources en hydrocarbures les plus accessibles, et nous avons laissé la moindre qualité, les ressources coûteuses à produire, moins accessibles pour plus tard. Eh bien, maintenant il est tard. D'énormes quantités de charbon, de pétrole, de gaz et d'autres combustibles fossiles restent encore sous terre, mais chaque nouvel incrément coûte beaucoup plus cher à extraire (en termes d'argent et d'énergie) que ce n'était le cas il y a seulement une décennie. 

dimanche 6 mai 2012

Cent mille ans : Into eternity (2010)



Voici le reportage (en entier sur youtube) sur ce projet d'enfouissement des déchets nucléaires pour cent mille ans évoqué dans le post précédent.

samedi 31 mars 2012

no-tech magazine and low-tech magazine

La technique depuis la révolution industrielle se résume souvent a remplacer du travail par de l'énergie (cela n'est possible qu'avec une énergie pas chère et abondante). De fait à chaque fois que l'on essaye de faire une sorte de bilan de consommation d'énergie d'une technique ou un bilan environnemental complet, on est confronté à une chaîne d'implications sans fin... (cf systèmes complexes). Cette complexité est consommatrice d'énergie et de ressources, presque par définition (CF. entropie) . Ainsi on constate souvent que la solution la plus low-tech a le meilleurs bilan.

Mais attention, low-tech ne signifie pas dénué d’ingéniosité, de savoir faire. C'est souvent, à l'inverse, la solution la plus difficile.  C'est la démarche des sites notechmagazine et lowtechmagazine

Un exemple d'article très intéressant, comment la brouette chinoise
permettait un réseau de transport peu couteux et très efficace  :
How to downsize a transport network: the Chinese wheelbarrow

mardi 27 mars 2012

A River of Waste (2009)




Un documentaire sur les fermes industrielles au US. Bien qu'un peu artisanal, ce documentaire a le mérite d'en lister tous les risques et nuisances ainsi que le lobbying des grands groupes auprès du congres américain.

  • ammoniaque, pollution des terres. 
  • antibiotique, risque bactériologique.
  • hormone de croissance
  • émanations et odeurs
  • souffrance animale
  • risque sanitaire et alimentaire
  • arsenic
  • grippe aviaire déchets & phosphate

dimanche 11 décembre 2011

Solutions locales pour un désordre global (2010)

Un bon documentaire de Coline Serreau   sur les problèmes, des paysans sans terre, de la dégradation des sol, des pesticides, des engrais industriels, de la confiscation et des semences et de la perte de diversité.

Plus de détail sur le site officiel





Dans quatre pays France, Brésil,  Inde, et Ukraine, elle interview de gens engages dans leurs actions sur ces sujets :

  • Dominique guillet (France)
    Fondateur de Kokopelli, association qui milite pour la sauvegarde de la biodiversité des semences, Il a compris depuis toujours que le salut de l’humanité passait par le respect de la terre. A la fin des années 80, il fonde la société Deva, qui produit et commercialise des élixirs floraux. 

  • Vandana Shiva, (Inde)
    Physicienne et épistémologue, diplômée en philosophie des sciences, Vandana Shiva est l’une des chefs de file des écologistes de terrain et des altermondialistes dans le monde. Elle milite notamment pour la défense de l’agriculture paysanne et biologique face à la politique d’expansion sans limite des multinationales agro-alimentaires et aux effets pervers du génie génétique. Elle lutte contre le brevetage du vivant et la biopiraterie, c’est-à-dire l’appropriation par les firmes agro-chimiques transnationales des ressources universelles, notamment les semences. Elle dirige la "Research Foundation for Science, Technology and Natural Resource Policy". 
  • Ana Primavesi (Bresil)
    Ingénieur agronome, docteur, professeur en gestion des sols de l’université de Santa Maria (Etat de Rio Grande do Sul), auteur de 85 travaux scientifiques publiés dans des revues nationales et internationales, de 8 livres scientifiques et techniques (et co-auteur de 3 autres) et a écrit 431 articles dans des revues techniques nationales et internationales. Elle est co-fondatrice des associations suivantes : Agricultura Orgânica do Brasil (AAO)l’IFOAM d’Amérique Latine, Movimento Agro-Ecológico da América Latina (MAELA Movimento Brasileiro de Agro-Ecologia)

  • Philippe Desbrosses (France)
    Agriculteur, docteur ès sciences de l’Environnement à Paris VII, Philippe Desbrosses est directeur du Centre Pilote de la Ferme de Sainte-Marthe et président d’Intelligence Verte (association pour la promotion de la biodiversité).

  • Pierre Rabhi (France)
    Pierre Rabhi est l’un des pionniers de l’agriculture écologique. Très tôt confronté à la problématique de l’agriculture intensive et convaincu des impacts de cette pratique sur les écosystèmes, il décide, dans les années soixante, de développer avec sa femme un système expérimental d’agriculture écologique en Ardèche. (http://www.colibris-lemouvement.orghttp://www.terre-humanisme.fr)
  • Joao Pedro Stedile (Bresil)
    Économiste et activiste social brésilien. Il est membre de la coordination nationale du Mouvement des Sans-Terre (MST), dont il est également l’un des fondateurs. «Gaúcho» (gardien de troupeaux) de formation marxiste, il est l’un des principaux défenseurs d’une réforme agraire au Brésil.

  • Serge Latouche (France)
    Serge Latouche est diplômé en sciences politiques, philosophie et sciences économiques, il est un des penseurs et des partisans les plus connus de la décroissance et tente de conceptualiser l’après développement dans «un combat généralisé et organisé contre le mode de vie, devenu insoutenable, à l’échelle mondiale».

  • Devinder Sharma (Inde)
    Ingénieur agronome, analyste des politiques alimentaires et commerciales, journaliste et écrivain. Expert des questions alimentaires, il consacre sa carrière à dénoncer les mythes de l’agriculture industrielle.(articles).

  • Claude & Lydia Bourguignon (France)
    Chercheurs en agrobiologie, ils ont quitté l’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) suite à un désaccord avec les orientations et les thèmes de recherches de cet institut. Après leur départ, Ils ont créé en 1990 leur propre laboratoire de recherche et d’analyses en microbiologie des sols LAMS. Dans ce laboratoire, ils mesurent l’activité biologique des sols agricoles et constatent que celle-ci ne cesse de baisser à travers le monde ; en Europe, 90 % de leur activité biologique a été détruite.

  • Antonetsi Semen Sviridonovitch,  (Ukraine)
    Agriculteur, fondateur d'Agroecologhia. A l'époque de l'URSS, il était directeur d'un kholkoze en Ukraine. Après la guerre, avec la révolution agricole et industrielle, Moscou lui envoie des produits à mettre dans les champs (dont du DDT) afin de prémunir les plantations contre les maladies, et d'augmenter les rendements.  Il a vues les femmes qui s'occupent traditionnellement de la terre tomber malades et développer de graves maladies de peau. Il a ainsi décidé que, “de son vivant, personne n'utiliserait plus ces produits” et a consacré toute son intelligence et son énergie à développer des techniques culturales respectueuses de la santé des kholkoziens et de la terre qui les nourrit. A l'époque les autorités ont accepté son choix, à condition qu'il tienne le plan. En agriculture bio, non seulement il a tenu le plan mais avait souvent les meilleurs rendements du district.
  • Emmanuel Bailly (France)
  • Invente du concept d'Ecoregion© et créateur de divers outils, dont l'Indice de Souveraineté Alimentaire© (ISA), un indicateur permettant d'identifier et de comparer l'offre et la demande alimentaire d'une population sur un périmètre déterminé.

jeudi 10 novembre 2011

Densité de puissance des énergies

Toutes les énergies ne sont pas équivalentes. On a déjà vu le concept d'EROI. Un autre indice qui éclaircit pas mal de chose est le concept de densité de puissance pour les sources d’énergies qui s'exprime donc en Watt par m2 :

http://campfire.theoildrum.com/node/5436

dimanche 23 octobre 2011

Le dessous des cartes - commerce equitable, agriculture biologique, foodmiles



A voir au moins pour l'exemple de Starbucks et de l'Ethiopie qui est très parlant si vous n’êtes pas encore convaincu que les multinationales sont le mal incarné !!

Pour résumer : Starbuck par l'intermediaire du bureau américain des marques et brevets s'est opposé au fait que l’Éthiopie, pays originaire du café, dépose les noms Arrarre, Yirgacheffe et Sidamo qui sont des régions d'Ethiopie en tant que nom de cru de café. Pour avoir voyagé un peu sur place, je peux témoigner que la culture du café fait vraiment partie du patrimoine Éthiopien.


lundi 19 septembre 2011

L'empreinte écologique, la consommation d'énergie, et l'effondrement qui s'annonce.


Voici la traduction d'un article de François Cellier, un professeur de simulation numérique des systèmes de l'ETH Zurich qui résume assez bien les liens entre emprunte écologique, population, énergie et dynamique des systèmes. Cela  fait donc le lien entre le post précédent et les post suivants qui parlerons de "limits to growth". Si vous n'avez pas le temps de tout lire, prenez quand-même une minute pour examinez le premier schéma.
L'article d'origine en anglais est disponible  ici sur the Oil Drum.


Capacité de charge et empreinte écologique :

Vous avez juste fini de préparer le déjeuner pour quatre personnes quand votre fils entre soudainement en demandant si son ami peut rester pour le déjeuner. Le repas préparé pour quatre personnes doit alors en nourrir cinq. Ce n'est pas vraiment un problème. Les membres de la famille reçoivent simplement un peu moins que ce qu'ils auraient reçu autrement.

Ce court récit illustre pourquoi le concept beaucoup discuté de capacité de charge de la planète Terre est imparfaite. Il est tout à fait possible de répartir les richesses disponibles entre plusieurs personnes. La conséquence sera tout simplement que moins est disponible pour chacun.
Pour cette raison, Mathis Wackernagel , directeur général de la Global Footprint Network , a développé un concept alternatif appelé empreinte écologique.

L'empreinte écologique d'une personne est une mesure de la quantité de terre dont une personne a besoin pour produire tout ce qu'il ou elle consomme: nourriture, vêtements, énergie, logement, les outils qui sont nécessaires pour fabriquer les vêtements, etc Sous contrat par les Nations Unies et le Gouvernement suisse, Mathis et son équipe a calculé la empreinte écologique moyenne par habitant de beaucoup de nations sur cette planète. Le Suisse moyen consomme environ 5,5 hectares (13,6 acres), l'américain moyen occupe environ 10 hectares (24,7 acres), tandis que l'habitant moyen de Madagascar survit avec 0,5 hectares (1,2 acres) seulement. L'habitant moyen sur cette planète se sert actuellement de 2,2 hectares (5,4 acres).


Relation entre Emprunte Écologique et Indice de Développement Humain (HDI) à l’échelle des pays.
Mathis a ensuite pris la totalité des terres arables disponibles sur la planète et l’a divisé par la population actuelle de 6,5 milliards de personnes. Ceci produit un encombrement disponible par habitant de 1,8 hectares (4,4 acres).
Il a ensuite tracé l'empreinte écologique des différentes nations par rapport a leur indice de développement humain (IDH) , une mesure de la qualité de vie de leurs habitants.

Pour que les habitants de la planète terre puissent mener une vie décente, sans taxer les ressources de la planète d'une façon insoutenable, chaque nation devrait donc consommer moins que les 1,8 hectares par habitant de l'empreinte écologique disponible, tout en obtenant un IDH de 0,8 ou mieux.

Ainsi toutes les nations doivent s'efforcer de voir leurs "points" sur le graphe passer dans la zone orange dans le coin inférieur. Actuellement, il n'y a qu'une seule nation qui ait son point à l'intérieur de la boîte orange. Cette nation se trouve être Cuba . Afin de progresser vers un monde durable, nous devons tous devenir ... non-pas Berlinois, mais Cubains.

vendredi 16 septembre 2011

mercredi 14 septembre 2011

Hectare global

Lorsque l'on dit " si tout le monde vivait comme un américain il faudrait cinq planète", d'où sort ce chiffre ?

C'est en fait le résultat du calcul de la bio-capacité de la terre entière qui est ensuite convertit en hectare global (hag). Ça signifie que toutes les activités humaine sont converties en hectares. Par exemple, un km parcouru en camion est converti en hectare nécessaire à l'absorption du Co2 et en hectare consacre aux routes et autoroutes ou encore la fabrication du papier nécessite une certaine quantité d'eau qui peut être convertie en hectare en prenant des précipitations moyennes...etc  Ce calcul peut être fait a différentes échelles en terme d'empreinte écologique.

Pour cela on doit définir un hectare global qui est une moyenne de la bio-capacité de toutes les mesures en hectare de toutes les zones biologiquement productives sur la planète. Si vous prenez la somme de la bio-capacité de la planète, puis la diviser par le nombre d'hectares sur la surface de la Terre, vous obtenez la bio-capacité d'un hectare de terre moyenne. 

Lorsque «hectare global par personne le terme est utilisé, il se réfère à la quantité de terres biologiquement productives et de l'eau disponible par personne sur la planète. Par exemple En 2005, il y avait 13,4 milliards d'hectares de terre biologiquement productive et en eau disponibles et 6,5 milliards de personnes sur la planète. Ceci donne une moyenne de 2,1 hectares globaux par personne. Puisque la population mondiale est en croissance rapide, ce nombre diminue rapidement.

L'hectare global est une mesure très utile de la bio-capacité, puisqu'il permet de comparer des choses autrement difficile a comparer. Par exemple, en terme de besoins alimentaires humains dans un certain espace physique, il peut être utilisée pour montrer combien de personnes une certaine région de la Terre peut supporter avec les technologies actuelles et les méthodes agricoles. Il peut être utilisé aussi comme un moyen d'évaluer combien de surface est-t-il nécessaire pour absorber telle quantité de CO2.

Un hectare de terre donnée peut être mesurée en équivalent hectares globaux. Par exemple, un hectare de surface luxuriante avec des précipitations élevées représenterait plus d'hectares globaux que ne le ferait d'un hectare de désert.

Pour les architectes ou urbanistes qui sont habitués à manier des surfaces, à les optimiser, il y a une piste de travail intéressante. On peut visualiser les choses comme ça :

On peut faire quoi avec un hectare ?
Quelle énergie avec un hectare ?


En évitant d'avoir une vision comptable des choses et de tomber dans le piège du zoning, l'exercice est intéressant pour appréhender nos limites...et comprendre les ordres de grandeur.

jeudi 8 septembre 2011

Galets

Un petit texte écrit pour la regrettée revue article, sur le thème des water closet :

Le drame de notre époque, c’est que quoique ce soit, multiplié par les six milliards d’habitants de la planète et multiplié par les 365 jour de l'année, ça produit tout de suite des chiffres astronomiques. Par exemple, appliqué au dix litres quotidien de votre chasse d’eau, on obtient quelque-chose comme vingt deux milliard de mètre cube d’eau par an, ce qui serait assez pour noyer Paris sous 200 mètres de flotte !! Sans parler du tonnage de PQ et la quantité d’eau qu’il faut en amont pour produire le papier. 

C’est le genre de question que je ne me posais pas trop en 1999 quand je débarquais a Djibouti, petit bout de désert coincé entre la Somalie et l’Ethiopie. Vous avez compris que je vais parler de consommation d’eau dans le désert, mais laissez moi d’abord planter le décors. 


Je suis arrivé un matin sans à priori et sans enthousiasme particulier. Je devais m'accoutumer à cette ville pour y passer vingt mois à "coopérer". Djibouti, la ville, c’est un centre abritant quelques magasins pour coopérants et beaucoup de bars “à légionnaires” dans quelques immeubles de style colonial délabré. En marchant un peu, on arrive dans "les quartiers", des maisons en parpaings bruts et tôles rouillées, des rues étroites et en guise d'égout une vague rigole d'eau croupie où flottent des déchets pestilentiels. Pour résumer, des bidonvilles plus vrais qu'à la télé. Très vite, vous franchissez les dernières cabane en tôle et vous arrivez dans un paysage aride de caillasse qui s'étend a perte de vue.

Les premiers jours, je ne me promenais qu'en début d'après-midi, à l'heure de la sieste, heure où les rues sont désertes et les couleurs écrasées par le soleil et la poussière, heure où il faut éviter de piétiner les gens faméliques habillés d'un bout de tissu et dormant sur le trottoir. Et je peux vous dire que pour un gaal (un petit français), le dépaysement est total !!

Les gaals arrivent avec leur bagage d'idées préconçues sur le développement , certain restent droit dans leur bottes quoiqu’il arrive et s’accrochent comme a une bouée a une image idéalisée du progrès, d’autres se laisse déstabiliser et commencent a se poser des questions qui pourrait paraître excentriques au spectateur de tf1. 

vendredi 2 septembre 2011

un milliard de voitures

Nous venons, collectivement, de franchir le cap des un milliard de voitures en circulation dans le monde. (un article dans le monde ici et la source originale ici)

J'ai fait une petite image pour visualiser ce que ça représente en carburant avec un plein de 50 litres par semaine pour ce milliard de voitures. Ça fait en gros 150 millions de m3, soit l'image ci dessous. Donc, on rejette les gaz de la combustion de ça par semaine dans l’atmosphère. La combustion de ça produit a peu près mille fois ce volume en Co2.  Un petit tour sur GoogleEarth pour se rendre compte, en cinq minutes, que l’atmosphère n'est pas si vaste pour absorber ce volume  pendant des décennies sans broncher !!

Représentation de 150 million de mètres cube, 
(à multiplier par 1000 pour avoir le volume en C02)


Le problème c'est la voiture individuelle est tellement ancrée dans l'imaginaire collectif que personne n'imagine plus que l'on puisse être oblige de s'en passer . Même en Chine où les gens étaient pourtant, par la force des choses, peu dépendant de la voiture, chaque nouveau projet urbain qui sort de terre (généralement inspiré du modèle américain) oblige à plus de voitures, plus de transports. Je vois passer tous les jours, en Chine, de nouveaux projets de quartiers ou de villes nouvelles et la conclusion en est invariablement que ce n'est que le début de la montée en puissance des achats de voitures ici.

Pourtant en s'informant un minimum, on se rend compte que, de grès ou de force, la tendance va s'inverser. pourtant, si l'on émet cette hypothèse en publique, on est immédiatement confronté à une sorte de dénis généralisé. On entend ici et la :

"Les ingénieurs vont bien mettre au point un véhicule propre."

Une voiture "vertes" ou "propres", je ne comprend pas très bien ce que ça signifie : les voitures électriques, en Chine, où l'électricité est faite au charbon seraient tout sauf "propres". La meilleur définition d'une voiture propre, c'est une voiture légère et peu rapide (CF. Coefficient spiral)  c'est un truc qui tend vers le vélo !! Les ingénieurs ne sont pas des magiciens, la technique et la science ne sortent pas de leur chapeau. De même, le mouvement perpétuel n’existe pas, la loi de conservation de l’énergie est incontestée, l’énergie illimité est un rêve. La science et la technique nous informent justement que la consommation énergétique d’un véhicule quelle que soit son efficience est proportionnelle à son poids. Et de fait, toutes les améliorations d’efficience apportée par l'ingénierie depuis 30 ans ont été annulées par l’augmentation du poids (Paradox de Jevon). Donc la question n’est pas technique elle est bien une question d’orientation sociétale et de choix politique !!!

"de toute façon la demande d'essence est inélastique, les gens ne peuvent pas se passer de leur voiture pour aller travailler."

Oui les gens ont besoin de se déplacer un minimum pour travailler (encore faut-il qu'il y ait du travail) mais pour paraphraser Dimitri Orlov, pas besoins d'une voiture individuelle, je peux inventer en 5 minutes un système de déplacement 100 fois plus efficient, comme l'on bien compris les mexicains : vous prenez un pickup, vous entassez 20 personnes à l’arrière et vous roulez à 30km/h sur l'autoroute.

NB : les minibus de n'importe quel pays africain font aussi l'affaire.

jeudi 18 août 2011

Une batterie a l’échelle d'un pays ?

Il n'y aurait pas assez de plomb dans le monde pour faire assez de batterie pour stocker sous forme d’électricité  l’équivalent de trois jour de la consommation énergétique des Etats Unis.

Le detail Ici.

mercredi 20 avril 2011

dimanche 3 avril 2011

Gasland (2011)

  • Pour ceux qui pensent que les gaz de schiste sont la preuve que le "pic pétrolier" et autre "fin de l'énergie bon marché" ne sont que des cris alarmistes d'écolos arriérés, jetez quand même un oeil à ce film et après on en discutera.
  • Pour ceux qui ne pensent rien parce qu'ils ne savaient même pas ce que sont les gaz de schiste, jetez aussi un oeil sur ce film, ça peut pas faire de mal.


dimanche 26 septembre 2010

Quelles évidences ?

Quelles évidences que le scénario "business as usual" pour notre civilisation industrielle n'est pas viable ?

1. Dans ce qu'on mange, il y a dix calories de pétrole (engrais, transport, réfrigération...) pour un calorie de bouffe. Dans un monde ou déjà quelque milliard de gens ne mangent pas à leur faim, si le pic pétrolier (qui n'est pas la fin du pétrole) ne fais pas peur, c'est qu'on se fourvoie en pensant que "on va bien trouver quelque technologies de remplacement" comme si une energie abondante etait une sorte de droit divin de l'humanite.

2. Jusqu'à preuve du contraire, pour l'instant toute croissance économique s'accompagne de croissance de la consommation d'énergie. Si quelqu'un a des infos comme quoi le découplage est en train de s'opérer, je suis preneur. En attendant, je ne vois pas de quoi avoir un optimiste béa sur le fait que quand l'énergie disponible pour l'économie diminuera, la croissance reviendra quand même.

3.En ce qui concerne le changement climatique, le problème n'est pas de perdre quelques îles dans le pacifique. Un problème un peu plus grave c'est que quelque degrés de plus suffisent a redessiner complètement la carte des pluviométrie a l'échelle mondiale avec sûrement plus de perdants que de gagnants. Quand on sait que quelque mois de sécheresse dans le mid-ouest américain suffisent a créer des émeutes de la faim a l'autre bout du monde, pas la peine de faire un dessin sur les conséquences de quelque dizaine de % de pluviométrie en moins sur la moitié des terres agricoles planétaire...dans un monde a 9 milliards d'habitants...et les OGM qui fond pousser du riz sans eau, c'est de la SF.

4.Les médias ne sont pas assez catastrophistes !! Sur le réchauffement climatique, ce ne sont pas des illumines qui ont peur, ce sont des milliers de scientifiques dont si on lits les publications on commences a verdir. (et je parle de publication peer review, pas du journal du dimanche).

5. En ce qui concerne l'extinction des espèces, la perte de biodiversité, je crois que la majorité des gens n'ont pas bien compris l'importance de la diversité génétique que ce soit en matière animale, végétale ou humaine. Sans faire un cour, une piste : "résilience".

6. Si l'on comprend que le rapport du club de Rome n'est pas un ensemble de prévision a la Nostradamus comme de nombreux économistes se font un plaisir de le caricaturer, mais c'est un ensemble de modélisations scientifique et de scénarios qui ressemblent étrangement a ce qui se passe en ce moment, il y a de quoi douter de tous les scénario de prolongation tendancielles dont on nous rabâche les oreilles.

7. On voit en ce moment même que l'EROI de notre système énergétique diminue. Si on fait le lien avec les idées de Joseph Tainter dans "Failure of complex systems", on comprend que la solution ne viendra pas d'elle même, et que des changement très profonds sont nécessaires.

Même si l'on est de nature optimiste, si tout cela ne sonne pas ne serais-ce qu'une tout petite alarme au fond de notre inconscient, en dépit de toutes les certitudes candides que nous vivons dans le meilleur des mondes, c'est que je n'y comprend rien.

vendredi 12 juin 2009

Manufactured Landscapes (2006)

Je classerais ce documentaire dans la même catégorie que "notre pain quotidien" en ce sens qu'il s'agit là de donner a voir par des images aussi très impressionnantes, les coulisses de notre société industrielle et de la mondialisation.