mardi 31 juillet 2012

Alex Steffen

Un bon résumé des enjeux pour des villes américaines plus durables :
Passer du rêve de la maison idéale au rêve du quartier idéal.




Alex Steffen est à l'origine du site  Worldchanging.com

jeudi 26 juillet 2012

LEED for Homes

Présentation du processus de certification "LEED for home" (en anglais).
Cette certification n'est pas applicable en France pour le moment.




Intervenant :
  • LEED provider :  
    • support administratif et technique. 
    • prépare la soumission finale
    • prépare les procédure de vérification
  • Green Rater
    • visite de contrôle des mesure écologique
    • test de performance
    • benchmark
    • assistance pour la compréhension du programme
  • LEED AP &  project Team
    • prestataire de service, architecte
Process :
  • Choisir provider
  • Former l’équipe de design
  • Preliminirary rating
    • target leed certification level
    • quel crédits vont être tente
    • qui dans l’équipe est responsable de chaque crédit
  • Enregistrer projet
  • Visite du green rater pendant la construction et après la construction.
  • Le Green rater prépare la documentation projet et le donne au provider .
    • project checklist
    • formulaire responsabilité
    • formulaire évaluation durabilité 
    • checklist de l'inspection de durabilité
  • Le provider donne les documents au USGBC

vendredi 20 juillet 2012

Délusion

Avec cette histoire d'étude de Maugeri, on ne peut que se demander à qui profite le crime ? Pourquoi, comme souvent avec le réchauffement climatique, le déni, bien que bien peu étayé par les faits, trouve tant d'échos dans les médias ? Un article de déni sera cité, en proportion, dix fois plus qu'un article inverse. Est-ce un complot des compagnies pétrolière ? (il y a bien complot comme ça a été prouvé avec la censure d'études sur le réchauffement climatique par certains intérêts pétrolier pendant l’ère Bush). Mais Dimitri Orlov a une autre explication. Pour lui notre société est devenue psychotique. Encore un article très drôle de Dimitri Orlov, à condition d'aimer l'humour noir.

L'article original est ici


La dernière version du Manuel de diagnostique et de statistique des troubles mentaux (DSM) a grossis pour inclure 297 troubles mentaux , mais il semble qu'il y ait toujours de la place pour un de plus. 

Richard Heinberg a récemment publié un article qui traite des diverses revendications récentes clamant que le pic pétrolier n'est plus un sujet de préoccupation. Son terme pour nommer ce phénomène est «pic de déni " (peak denial) Cela sonne bien, et s'harmonise très bien avec le thème global de Richard de «pic global "(peak everything). C'est un texte réfléchi qui fait un travail approfondi pour exposer la nature surréaliste des projections des optimistes, et je n'ait pas de problèmes avec son argument. J'ai, toutefois, un problème avec sa terminologie. Tout d'abord, parce qu'un pic de déni n'est pas une ressource non renouvelable avec un profil de déplétion  caractérisable, son pic, si nous en détections un, ne serait pas particulièrement significatif, car il pourrait tout aussi bien y avoir un autre pic demain et un autre le siècle prochain. Deuxièmement, je pense que le «déni» n'est plus le mot juste pour décrire le phénomène social que nous observons actuellement. Je pense que Ugo Bardi nous ont envoyé dans la bonne direction: dans son article réagissant à l'affirmation de George Monbiot "Nous avons eu tort à propos du pic pétrolier, il y en a assez pour tous nous faire frire», Ugo caractérise l'approche de Monbiot face au pic de pétrole en utilisant un autre mot: «délusion ". 

Si vous estimez que la distinction entre déni et délusion est juste une différence mineure et inoffensive, un coupage de cheveux en quatre de ma part, alors pardonnez moi de citer Sigmund Freud : dans « la perte de réalité dans la névrose et la psychose » [1924 ], il écrivait ce qui suit: "Le névrose ne renie pas la réalité, il l'ignore; le psychotique la désavoue et tente de le remplacer ." [p. 185] Ce avec quoi la psychose remplace la réalité est une délusion. 

Prenons ça une marche a la fois. Le déni c'est quand vous savez très bien que quelque chose existe (par exemple, qu'il y a une quantité limitée de pétrole économiquement récupérables, et que nous avons déjà brûlé environ la moitié de celui-ci), mais que nous refusons de considérer ça comme important. Le déni est symptomatique de la névrose. Les névrosés ne sont pas considérés comme particulièrement dangereux, ils peuvent être assez ennuyeux, et ils peuvent parfois constituer une menace pour eux-mêmes, mais ils ne sont, en général, pas considérés comme présentant une menace pour la société. Ils peuvent également être tout à fait charmant : Woody Allen a mis à profit ses névroses dans sa carrière d'acteur réalisateur. (En allemand le titre de son film Annie Hall est Stadtneurotiker - «névrotique urbain.") 

La délusion, d'autre part, est symptomatique de la psychose. Dites-mois maintenant, à quand remonte votre dernière rencontre d'un psychotique charmant, courtois, et populaire ? Pour revenir à Freud : le vieux Sigmund distingue deux types de pensée : il y a le processus de pensée secondaire (le bon processus), le domaine du soi bien-adapte, socialisé, ancré dans la réalité, consensuel, et raisonnable, rationnel et logique. Et puis il y a le processus de pensée primaire, ou archaïque (le mauvais genre), le produit de l'obsession, de la compulsion, de l'hallucination et ...nous y voici … de l'illusion. Le chemin qui mène de la névrose à la psychose est une régression vers un soi plus primitif, plus archaïque, plus infantile. Prenez votre névrotique typique (refuser d'affronter le pic pétrolier, de faire du charabia à ce sujet lorsqu'on y est forcé), passez ce névrosé par une crise terrible, auto-destructrice, et cette personne peut régresser et tomber dans la psychose. 

Ce qui advient à des personnes advient aussi à des sociétés entières. Prenez une civilisation industrielle névrotique niant tout pic pétrolier, mettez la dans une terrible crise financière mondiale, dites lui que la croissance économique est fini pour toujours, et ce que vous obtenez est une civilisation industrielle psychotique et délirante. Dans Civilisation and its Discontents [1930], Freud écrit à propos de la capacité des delusion de propulser toute une culture vers la désintégration dans un maelström de violence, et dans Constructions in Analysis [1937], il a souligné qu'une fois que la pensée délirante imprègne toute une culture, y compris sa religion et sa politique, alors la culture devient inaccessible à tout argument logique. Le délire est une sorte de tyrannie, interne dans le cas d'une personne malade, externe dans le cas d'une culture malade, qui piège la réalité dans les images spécifiques, excluant toute possibilité de compréhension de soi et toute objectivité. 

mardi 17 juillet 2012

The Shift Project

Si vous ne voulez pas prendre l'opinion des autres pour argent comptant. Si vous aimez les graphiques et si vous aimez essayer de visualiser les problèmes en jouant avec les chiffres par vous même, je vous conseil ce site de portail de données par le Shift Project


The Shift Project Data Portal est une plate-forme d'information sur les questions énergétiques et climatiques. Il permet de naviguer dans les ensembles de données, de consulter les données pour personnaliser un graphique et éventuellement l'exporter et le partager.

NB : The Shift Project est une sorte de think-tank sur le thème du climat et de l’énergie dont Jean-Marc Jancovici est le président.

dimanche 15 juillet 2012

Assez de pétrole pour nous frire tous !

Le monsieur écologie du journal anglais le Guardian, George Monbiot, a déclaré :  nous nous sommes trompés à propos du pic pétrolier, il y a assez de pétrole pour nous faire frire tous .



On le savait depuis longtemps, pic pétrolier ou pas, il y a assez de pétrole non-conventionnel, de charbon, sans même parler d'hydrate de méthane pour nous frire tous trois fois et rendre la planète inhabitable. La question du pic pétrolier en rapport avec le climat s'est toujours posée en ces termes :  va-t-on pouvoir résister à la tentation de brûler à la place du pétrole tout ce qui nous tombe sous la main ?

vendredi 13 juillet 2012

Les USA seront bientôt indépendant énergetiquement ?!!

Récemment, une vague d'optimisme béat remettant en cause de l’idée de pic pétrolier s'est répandue sur internet comme une traînée de poudre. A telle point qu'il y a quelques jour dans le monde on pouvait lire ça : Pétrole : les États-Unis, nouveau golfe Persique ?

Cette recrudescence d'articles type "Le pic c'est pas pour maintenant, circuler y a rien a voir" est parti d'une étude sortie de Harvard et rédigée par Leonardo Maugeri . Cette étude semblant assez documentée et détaillée, elle s'est propagée comme si tout le monde était trop content de répandre la bonne nouvelle. Alors qui croire ?

D'un coté les deux qui sont constamment cités dans tous les journaux économiques, le Financial time , the economist, et autres Businessweek :

  • Leonardo Maugeri, économiste de formation, ancien dirigeant de ENI, compagnie pétrolière italienne. 
  • Daniel Yergin, écrivain et historien de l'énergie, fondateur du CERA, un cabinet de recherche sur l'énergie qui fait des prévision de prix (plutôt vaseuses comme montré ici

De l'autre les réponses argumentées point par point de gens avec un parcours plus scientifique :

Il y a 5 ans le pic pétrolier était considéré dans les médias "main stream"comme une vague théorie sur un problème lointain. Pourtant, cela aurait permis de voir venir la montée des prix (de 18$ en 2003 jusqu’à environ 100 $ aujourd'hui avec une pointe à 140 $ entre les deux) que seuls les soit-disant Cassandres prédisaient. Cela aurait permis de comprendre que cette montée des prix est une des causes de la crise actuelle. Et cela aurait permis d'anticiper le fait que le pic du pétrole conventionnel est maintenant acté. La seule question restante est donc recentrée sur le fait de savoir si le pétrole non conventionnel pourra compenser. Quand on lit Shale oil and tight oil, article de James D. Hamilton, économétricien, chercheur à l’université de Californie San Diego, cela n'a rien d’évident.


Le problème du pic n'est pas un problème de réserve mais un problème de production. Est ce que les nouvelles productions mise en service suffisent à compenser la diminution des puits déjà en production. La question du taux de déplétion de la production existante est donc centrale ! 3%, 5% 7% ?. L'autre problème est que si les nouvelles productions, en particulier en matière de pétrole non-conventionnel sont de plus en plus difficiles à mettre en service (au niveau coût d'investissement et au niveau technique), il sera plus difficile d'arriver à l’équilibre.
Le graphique si dessous n'est que le début du problème. Il faut aussi prendre en compte  le  fait que la demande mondiale de pétrole augmente et que sans augmentation de l'offre correspondante, les prix explosent et la croissance chute.
Pourtant, rien n'y fait, l’idée se réinstalle qu'il n'y a pas de problème de pétrole, que l'on peut continuer comme avant, business as usual.


dimanche 1 juillet 2012

Bill Gates : Innover vers le zéro carbone !

Quand Bill Gates communique sur le réchauffement climatique, il est bien sure du cote des cornucopiens qui pense que la technologie va résoudre tous nos problèmes. On peut néanmoins discerner un brin d'inquiétude dans la voix quand il insiste qu'il FAUT que la technologie résolve notre problème.