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lundi 10 juin 2013

Cartographie de la transition

Ça bouge du cote du Shift Project. Voici la présentation d'une étude sur la cartographie de la transition carbone, c'est a dire une tentative de synthétiser toutes les bonnes idées d'ici ou là et dans tous les domaines. "La transition, ce n'est pas juste changer de mixte énergétique, c'est changer de model ". Il s'agit d'essayer de répertorier les évolution de la société nécessaires et désirable.  Le rapport propose ensuite  vingts exemples d'action vers la transition en les chiffrant, les évaluant et proposant des outils d'action.



Diapositives de la présentation. 
Rapport final-Cartographie de la transition

dimanche 23 septembre 2012

La vrai signification de la crise - et ce que nous pouvons y faire.

Une petite animation très dynamique créée par une association de designer australiens.



Voici leur message fondateur tel que trouve sur leur site :
  1. Nous pensons qu'il est probable qu'une grande dépression mondiale (en particulier une spirale déflationniste, un probable effondrement du système bancaire une hyperinflation potentiel qui s'ensuivra) est en cours et sera probablement suivie par un déclin économique dû à un pic ressources. Il y a un risque de chocs soudains sur la route, mais dans l'ensemble l'effondrement prendra probablement beaucoup de temps pour complètement se jouer.
  2. Nous ne pensons pas que de grandes solutions centralisées soient particulièrement viable, en raison du manque d'investissement et d'une énergie et des ressources de plus en plus coûteuse.
  3. Nous ne croyons pas que le système actuel puisse être réformé pour faire face à ses faiblesses. Il est probable que les gouvernements ne feront qu'empirer les choses au lieu de les améliorer, d'abord par des mesures d'austérité, puis éventuellement par le populisme, le fascisme et la guerre conçus pour garder la population sous contrôle.
  4. Nous croyons que des solutions alternative communautaires à petite échelle pourrait répondre à nos besoins et créer une vie plus satisfaisante, ce qui réduirait la probabilité de mourir de faim, les conflits, le fascisme, la guerre, etc
  5. Nous pensons qu'il est possible que le monde entier puisse se convertir un mode de vie plus simple plus gratifiant grâce à un point de basculement de personnes qui démontrent des idées qui tombe sous le sens.
  6. Nous faisons la promotion de changements vers des moyens localisés et résilient de répondre aux besoins de l'homme, ce qui conduira à une meilleure qualité de vie en termes de santé et de bonheur, indépendamment du fait que les points 1 à 3 se révèlent correctes ou non. D'un autre côté, ne pas faire ces changements pourraient conduire à des problèmes si nos attentes se réalisent.

jeudi 8 décembre 2011

Effet de levier : où intervenir dans un système ?


Par Donella Meadows

Donella Meadows fondatrice du "Sustainability Institute" et professeur au Dartmouth College.
Article original en anglais ici :Leverage Points: Places to Intervene in a System 



Comment pouvons-nous changer la structure des systèmes pour produire plus de ce que nous voulons et moins de ce qui est indésirable ? Après des années de travail avec des entreprises sur leurs problèmes de systèmes, Jay Forrester du MIT aime à dire qu'un gestionnaire moyen peut définir le problème courant de manière très convaincante, il peut identifier la structure du système qui mène au problème, et deviner avec une grande précision, où chercher pour tirer parti des effets de levier, où un petit changement pourrait conduire à un important changement de comportement du système.

Cette idée d’effet de levier n'est pas unique à l'analyse des systèmes, ça fait partie de la légende : la solution miracle, le remède, le raccourci, le mot magique, le chemin sans effort pour couper à travers ou sauter par-dessus des obstacles énormes. Nous voulons non-seulement croire qu'il existe des points de levier, mais nous voulons savoir où ils sont et comment mettre la main dessus. La connaissance des effets de levier est source de pouvoir.

Mais Forrester poursuit en soulignant que bien que les gens qui sont profondément impliqués dans un système savent souvent intuitivement en repérer les points de levier, le plus souvent, ils poussent le changement dans la mauvaise direction.

L'exemple classique de cette intuition inversée a été ma propre introduction à l'analyse des systèmes, le "modèle-monde" du rapport Meadows. Interrogé par le Club de Rome (un groupe international d'hommes d'affaires, d'hommes d'état, et de scientifiques) pour montrer comment les grands problèmes mondiaux de la pauvreté et de la faim, de la destruction de l'environnement, de l'épuisement des ressources, de la dégradation urbaine, et du chômage sont liés et comment ils pourraient être résolus, Forrester a construit un modèle informatique d'où est ressorti un point de levier clair : la croissance [1] (pas seulement la croissance de la population mais aussi la croissance économique). La croissance a des coûts ainsi que des avantages, et nous ne comptons généralement pas les coûts (parmi lesquels la pauvreté et la faim, la destruction de l'environnement et ainsi de suite, toute la liste des problèmes que nous essayons de résoudre avec la croissance !). Ce qui s'avère nécessaire est une croissance beaucoup plus lente, différents types de croissance, et dans certains cas, aucune croissance ou une croissance négative. 

Les dirigeants du monde sont correctement focalisés sur la croissance économique comme la réponse à pratiquement tous les problèmes, mais ils poussent de toutes leurs forces dans la mauvaise direction. 

Un autre des grands classiques de Forrester était son étude de la dynamique urbaine, publié en 1969, qui a démontré que le logement subventionnés pour les faibles revenu est un point de levier [2]. Pourtant, il a montré que le moins il y en a, le mieux la ville s’en porte et même le mieux les gens à faible revenu s’en portent. Ce modèle est sorti à un moment où la politique nationale était dictée par des projets massifs de logement pour faible revenu, et Forrester a été tournée en dérision. Depuis lors, beaucoup de ces projets ont été démolis ville après ville. 

Contre-intuitif, c’est le mot de Forrester pour décrire les systèmes complexes. Les points de levier sont souvent peu intuitifs. Et s'ils sont identifiés, nous avons trop souvent tendance à les utiliser à l’envers, aggravant systématiquement les problèmes que nous essayons de résoudre, quels qu’ils soient. 

Je ne peux pas arriver avec des formules rapides ou faciles pour trouver des points de levier dans les systèmes complexes et dynamiques. Donnez-moi quelques mois ou quelques années, et je vais les trouver. Et je sais par expérience que, parce qu'ils sont tellement contraires à l'intuition, quand je découvre des points de levier pour un système, presque personne ne va me croire. C’est très frustrant, surtout pour ceux d'entre nous qui aspirent non-seulement à comprendre les systèmes complexes, mais qui aspirent aussi à mieux faire fonctionner le monde. 

C’était dans un tel moment de frustration que j'ai proposé une liste des endroits où intervenir dans un système lors d'une réunion sur les conséquences de la mondialisation du commerce. Je vous offre cette liste avec beaucoup d'humilité et, en voulant laisser la place à son évolution. Ce qui bouillonnait en moi ce jour-là a été distillé par des décennies d'analyse rigoureuse des différentes sortes de systèmes, faite par de nombreuses personnes intelligentes. Mais les systèmes complexes sont ainsi, complexes. Il est dangereux de généraliser à leur sujet. Ce que vous lisez ici est toujours un travail en cours, ce n'est pas une recette pour trouver des points de levier. Plutôt, c'est une invitation à réfléchir plus largement sur le changement dans un système. 

"L'état du système" est le stock permanent qui est considéré comme important : la quantité d'eau derrière le barrage, la quantité de bois récoltable dans la forêt, le nombre de personnes dans la population, peu importe. Les états du système sont généralement des stocks physiques, mais ils pourraient être aussi immatériels : la confiance en soi, le degré de confiance dans les fonctionnaires, la sécurité perçue d'un quartier. 

Il y a habituellement des entrées qui augmentent le stock et les sorties qui le diminue. L’apport du fleuve et de la pluie élève l'eau derrière un barrage; l'évaporation et la décharge par le déversoir l'abaisse. La corruption politique diminue la confiance dans les fonctionnaires publics, l'expérience d'un gouvernement qui fonctionne bien l’augmente. 

Dans la mesure où cette partie du système se compose de stocks physiques et de flux, et qu’ils sont le fondement de tout système, elle obéit aux lois de la conservation et de l'accumulation. Vous pouvez facilement comprendre sa dynamique si vous pouvez comprendre le principe d'une baignoire avec de l'eau dedans (le stock, l'état du système), une vidange vers où l’eau s'écoule et un robinet d'où elle coule. Si le taux d'entrée est plus élevé que le taux d'écoulement, l'eau monte progressivement. Si le taux de sortie est plus élevée que le flux entrant, le niveau d'eau diminue progressivement. Typiquement, la réponse du niveau d'eau aux variations soudaines dans l'entrée ou la sortie des vannes est lente, il faut du temps pour que les flux s'accumulent en stocks, tout comme il faut du temps pour l'eau pour remplir la baignoire ou pour s'en écouler. Les changements de politique mettront du temps pour que leurs effets s'accumulent. 

Quand les systèmes deviennent complexes, leur comportement peut devenir surprenant. Pensez à votre compte-chèques. Vous faite des virement et des dépôts. Un petit peu d'intérêt s’accumule petit-à-petit (si vous avez un solde assez grand) et des frais bancaires s'écoulent, même si vous n'avez pas d'argent dans le compte, créant ainsi une accumulation de dette. Maintenant attachez votre compte à un millier d'autres et laissez la banque créer des prêts en fonction de vos dépôts combinés et fluctuants, liez un millier de ces banques dans un système de réserve fédérale et vous commencez à voir comment des stocks et des flux simples, soudés ensembles, créent des systèmes trop compliqués et dynamiquement trop complexes pour pouvoir être compris facilement. 

C'est pourquoi les points de leviers ne sont souvent pas intuitifs du tout. Tout ceci constitue assez de théorie des systèmes pour pouvoir commencer à énumérer la liste des lieux où intervenir dans un système .

vendredi 25 novembre 2011

Le dessous des cartes, Villes d'avenir ? (2010)




Villes durables par le dessous des cartes :
  • zéro emissions CO2
  • des transport collectifs non polluant
  • des énergies renouvelable
  • un habitat fait de matériaux locaux et non polluants
  • une alimentation d'origine locale
  • une gestion durable de l'eau
  • un recyclage des dechets
  • des projet élaborés avec la participation des habitants
Les piliers du developpement durable :
  • Environnement
  • Economie
  • Social
Les exemples présentés :
  • Malmo (swede), quartier de Vasta Hamnen. Expérience réussie sur le plan énergétique, mais peu sociale
  • Malmo (swede), Augustenborg, tri selectif, compost, PV, géothermie, desserte du centre ville, location partage voiture GPL, rue jardin, emploi de quartier. Moins spectaculaire mais plus global.
  • Sutton (Londre), BedZED : Qualités des espaces commun, réduction déplacement, mixité habitat, travail et service dans le même quartier. Eclairage naturel, chauffage solaire, isolation traitement eau usées , ventilation naturelle, récupération EP. Quartier modele de One Planet Living, sans consultation, impact limité.
  • Mata de Sesimbre (Portugal), Complexe touristique, parc naturel, énergie renouvelable, transport, récupération eau, gestion biodiversité.
  • Mazdar city, (Abu Dabi), ville zéro émission, aucun déchet, soft transport. Energie renouvelable, transport electriques, high tech. Foster & Partner . Enclave de riche ?

samedi 12 novembre 2011

“Charrettes”

Le Green Building Institute, association qui développe le LEED souligne l'importance de ce qu'ils nomment des "Charrettes", qui est en fait une méthode  de participation des habitants au projet d'architecture ou de développement urbain développée par le  "National Charrette Institute".

La vidéo suivante est très intéressante  pour comprendre en quoi ça consiste . Aussi en cherchant "charrette" sur youtube, on obtient de nombreux résultats.



Au delà du fait marrant que les américains aient repris un mot français bien connu des architectes, il est intéressant de constater que, dans tous les mouvements, associations ou partis, écologique ou pour le "développement soutenable", européens ou américains, l'on retrouve les thèmes de  "participatif", "local" ou "open source".

Sans avoir réfléchi a la question, il est peut-être difficile de comprendre ce qui lie "écologie" et "open source" ou "Eco quartier" et "participatif". Je vais donc essayer de creuser ce thème dans de prochains post. 

mardi 4 octobre 2011

La malédiction de Cassandre

Ci dessous la traduction d'un texte de Ugo Bardi sur la manière dont l’étude "Limits to Growth" connue en français sous le nom "Rapport du club de Rome" a été diabolisée depuis sa parution en 1972.

L'article original en anglais est accessible ici : "Cassandra's curse: how "The Limits to Growth" was demonized"


L’histoire de Cassandre est très ancienne : sa malédiction était qu'elle dirait toujours dire la vérité et qu’elle ne serait jamais cru. Mais c'est aussi une histoire très moderne et, peut-être que la quintessence des Cassandres de notre époque serait le groupe de scientifiques qui ont préparé et publié en 1972 le livre intitulé "The Limits to Growth". Avec ses scénarios d'effondrement de civilisation, le livre a choqué le monde peut-être plus que Cassandre n’avait choqué ses compatriotes les citoyens de Troie quand elle avait prédit la chute de leur ville aux Achéens. Tout comme Cassandre ne fut pas cru, l’étude "The Limits to Growth". est aujourd'hui encore largement perçue comme une étude défectueuse, qui s’est trompée tout le long. Cette opinion est basée uniquement sur ​​des mensonges et des distorsions, mais, apparemment, la malédiction de Cassandre est toujours bien vivante de notre temps.




Le premier livre de la série LTG ( “The Limits to Growth") a été publié en 1972 par un groupe de chercheurs du Massachusetts Institute of Technology: Dennis Meadows, Donella Meadows, Jorgen Randers et William Behrens III. Le livre a rapporté les résultats d'une étude commandée par un groupe d'intellectuels qui avaient formé le "Club de Rome" quelques années auparavant. Il a examiné l'évolution de l'économie du monde entier au moyen d'un modèle mathématique basé sur un «système dynamique», une méthode qui avait été élaboré auparavant par Jay W. Forrester. En utilisant des ordinateurs, une nouveauté pour l'époque, le modèle LTG du monde pouvaient suivre l’évolution d’un grand nombre de variables et de leurs interactions au fur et a mesure que le système change avec le temps. Les auteurs ont élaboré un certain nombre de scénarios pour l'avenir du monde a partir de différentes hypothèses. Ils ont constaté que, a moins que des mesures spécifiques ne soient prises, l'économie mondiale tend à s'effondrer à un moment donné au 21ème siècle. L'effondrement est causé par une combinaison d'épuisement des ressources, de surpopulation et de pollution croissante (ce dernier élément que nous verrions aujourd'hui comme liés au réchauffement climatique).

vendredi 30 septembre 2011

Limits to growth

Si vous avez lu jusqu'au bout l'avant dernier post, j’espère que votre curiosité a été éveillée par "le rapport Meadows", autrement appelé "rapport du club de Rome" ou encore désigné par le titre du livre qui en a découlé  : "limits to growth".

Cette étude de scientifiques du MIT, publiée en 1972, avait pour but, ni plus ni moins, que de faire un modèle du monde ! Je vous entend déjà dire "bullshit". Bien évidemment qu'il est impossible de mettre le monde en équation. Par contre il est possible de constater que par exemple, dans les grandes lignes, l'accroissement démographique varie en liaison avec le développement économique ou encore que l'exploitation des terres agricole s'intensifie avec l'accroissement démographique. Ou que l'exploitation des ressources augmente avec l’activité économique et que l’activité économique augmente avec le dynamisme démographique...etc.

Tout cela est à la fois simple et complexe mais ce qui est sur, c'est que cette approche dit de dynamique des systèmes est moins simpliste que ce que font quotidiennement tous les économistes, hauts fonctionnaires, planificateurs et politiques qui n'ont comme seule perspective sur le futur que de prolonger les tendances actuelles.

Ce que font donc les modélisateurs en dynamique des systèmes, c'est d'essayer de comprendre comment les choses sont liées et de faire tourner cela sous forme de modèle. Il est important de noter que, que ce soit un modèle de climat ou un modèle  monde, une manière très simple de comprendre si le modèle a de la valeur, c'est de le faire tourner pour une période dont on connait déjà les résultats et de voir si on obtient bien la même chose que ce qui s'est réellement passé. 

  • Il se trouve par exemple que les modèle de climats que font tourner les climatologues sont cohérents avec les grandes lignes des variations du climat des derniers 10 000 ans jusqu’à aujourd'hui en rentrant comme condition initiales ce qu'on sait des données d'il y a 10 000 ans .
  • Les modèles de météo sont capables de prévoir la météo d’hier avec les données d'avant hier.
  • et les modèles world 1 2 et 3 issus des études de "limits to growth" sont cohérents avec l’évolution du monde depuis la révolution industrielle jusqu’à aujourd'hui.




Voici une application internet ou vous pouvez jouer par vous-même avec le modèle world 3 en changeant les conditions initiales (la quantité de ressource disponible, la vitesse du développement technologique, ou des politiques contraignantes d’économie de ressources) et voir ce qui se passe.

Par exemple ceci : 




Dans presque toutes les simulations, le modèle montre un effondrement de la population, des productions agricoles et industrielles, avant la fin de la première moitié du XXIème siècle. Cela est somme toute assez intuitif : épuisement des ressources et des terres agricoles, explosion de la pollution (CO2 entre autres) qui ont des retours négatifs sur les autres variables et c'est le cercle vicieux jusqu’à l'effondrement. Bien sure le modèle est trop simple pour être vraiment prédictif, par contre la facon dont évolue le modèle et sa vitesse (effondrement) est pour le moins troublant sachant qu'il y a de grande chances pour qu'un modèle beaucoup plus sophistiqué réagisse de la même manière. C’était en gros les conclusions de l’étude "limits to growth" au début des années soixante dix. Depuis, tout le monde, s'est efforcé de nier le problème.

(a suivre...)

mardi 9 août 2011

Experience de Rockville

Dans les années 50, un éthologue nommé John B Calhoun a mené une expérience devenue célèbre sur la surpopulation chez les rats. Cela consistait a enfermer des rats dans une cage de taille limité, avec assez de nourriture pour accommoder un surplus de population et il a observé ce qui se passe :

  • on assiste a un pic de population puis a un effondrement 
  • les normes sociales se cassent 
  • hyperaggression 
  • cannibalisme infantile 
  • augmentation de la mortalité à tous les âges 
  • maladies physiques et mentales 
  • troubles alimentaires



Apparemment, ce n'est pas le simple manque d'espace qui provoque ce phénomène. mais plutôt la nécessité pour les membres de la communauté d'interagir avec les autres. Lorsque les interactions forcées dépassent un certain seuil, les normes sociales se cassent. Ainsi la densité sociale est considérée comme plus importante que la densité spatiale géométrique.

NB : il a effectué ses expériences sur une terre agricole à Rockville, Maryland d'où l'expression d'expérience de Rockville. Cette expérience a abouti à la publication d'un article dans le Scientific American d'une étude de comportement dans des conditions de surpeuplement (Calhoun 1962). Il en est question dans "la dimension cachée", livre bien connu des architectes.

lundi 1 août 2011

Human Resources: 'Social Engineering in the 20th Century' (2010)

Ce documentaire canadien est un peu dans le même registre que "The century of self" avec un coté un peu plus parano et plus d'images chocs. Il nous explique que nous sommes tous des chiens de pavlov victimes d'un certain conditionnement social ce dont on ne peut qu'être convaincu. Cependant il s'agit ici de mécanismes de manipulation beaucoup moins subtil que la violence symbolique selon Bourdieu puisque la thèse du documentaire  est que ce conditionnement des masses laborieuses a été imposée consciemment par certaine élites et avec l'aide d'outils nés de la psychologie sociale, du "behaviourism" et d'une vision mécaniste de l'homme. 

La partie du documentaire intéressante pour moi est celle concernant le taylorisme. La division du travail en taches de plus en plus mécaniques, la perte total d'initiative du travailleur, la spécialisation à outrance...etc, ne sont pas justes des inconvénients mineurs de la civilisation industrielle. Et il ne s'agit pas seulement du problème du travail a la chaîne, le taylorisme s'est immiscé dans nos esprits, presque tous nos "jobs" en sont imprégné et toute l’économie en dépend. Comme le montre Ivan Illich avec son idée de la convivialité, c'est une orientations de la société à la fois contre-productive et destructrice. 

Et il suffit de mettre un pied en Chine en ce moment pour s'en rendre compte en grandeur nature.

mercredi 9 décembre 2009

Réfugiés banlieusards

De Dimitri Orlov, je ne peux m'empêcher de copier ici un passage sur le logement au États-Unis :

En revenant à la situation aux États-Unis : ces derniers mois, beaucoup de gens se sont réconciliés avec l'idée que leur maison n'est pas un distributeur d'argent, ni un bas de laine. Ils savent déjà qu'ils ne pourront pas prendre leur retraite confortablement en la vendant, ou s'enrichir en la rénovant et en la revendant, et un bon nombre de gens ont acquiescé au fait que les prix de l'immobilier vont continuer de descendre. La question est : à descendre de combien ? Beaucoup de gens pensent encore qu'il doit y avoir une limite inférieure, un prix réaliste. Cette pensée est liée à l'idée que le logement est une nécessité. Après tout, tout le monde a besoin d'un endroit pour vivre. 
Et bien, il est certainement vrai qu'une sorte d'abris est une nécessité, que ce soit un appartement, un dortoir, une couchette dans une caserne, un bateau, un camping-car, ou une tente, un tipi, un wigwam, un conteneur... La liste est virtuellement infinie. Mais il n'y a aucune raison de penser qu'un pavillon mono-familial de banlieue soit en n'importe quel sens une nécessité. Ce n'est guère plus qu'une préférence culturelle, et de plus à courte vue. La plupart des maisons de banlieue sont chères à chauffer et à refroidir, inaccessibles par les transports publics, chères à relier aux réseaux publics à cause des longueurs de tuyauterie et de câble, et demandent une grande quantité de dépenses publiques supplémentaires pour l'entretien des routes, ponts et autoroutes, les bus scolaires, la régulation de la circulation et d'autres absurdités. Elles occupent souvent ce qui était autrefois de la terre agricole valable. Elles promeuvent une culture centrée sur l'automobile qui détruit les environnements urbains, engendrant une prolifération de centre-villes morts. Beaucoup de familles qui vivent dans des maisons de banlieue ne peuvent plus se le permettre, et attendent que les autres viennent les secourir.
À mesure que ce mode de vie deviendra inabordable pour tous ceux concernés, il deviendra aussi invivable. Les municipalités et les services publics n'auront pas de fonds à déverser sur les égouts, l'eau, l'électricité, la réparation des routes et des ponts, et la police. Sans essence, gaz naturel et fuel domestique abondant et peu cher, de nombreuses habitations de banlieue deviendront à la fois inaccessibles et invivables. Le résultat inévitable sera une migration massive de réfugiés banlieusards vers les centre-villes plus vivables, plus densément peuplés des grandes et petites villes. Les plus chanceux trouveront des amis ou de la famille avec qui rester ; pour les autres, il sera vraiment utile d'improviser une solution.

(traduction trouvée sur  http://www.orbite.info)

mercredi 14 mai 2008

Post carbon Institut

Une association americaine qu'on retrouve souvent dans les initiatives autour de l'environnement et qui propose pas mal de ressources  : http://www.postcarbon.org/
Ci dessous, j'ai traduit leur page de presentation :
Fondée en 2003, Post Carbon Institute est à la tête de la transition vers un monde plus résilient, plus équitable et durable.
Mission :Post Carbon Institute offre aux particuliers, collectivités, entreprises, gouvernements  les ressources nécessaires pour comprendre et répondre aux crises  interdépendantes, économique, de l'énergie, de l'environnement, de l'équité qui définissent le 21e siècle. Nous envisageons un monde de communautés résilientes et d'économies re-localisées qui se développent dans des limites écologiques.
Ojectifs :Post Carbon Institute a quatre objectifs principaux :
  • Accroître la sensibilisation et la compréhension. Notre objectif est d'aider les gens à affronter la réalité , de comprendre la vraie nature des crises proches, de prendre des decisions réfléchies, et d'agir avec confiance. 
  • Favoriser la collaboration. Pour naviguer avec succès la transition, une coopération sans précédent est necessaire. Trop souvent, les efforts ont lieu dans des ilots isolés.Notre objectif est de soutenir les collaborations vraies qui prennent en compte à la fois les causes et les solutions à ces crises interconnectees. 
  • Intégrer les connaissances. Les approches individuelles et les réponses dans un domaine peuvent parfois aggraver d'autres problèmes ou favoriser l'escalade d'une crise globale. Post Carbon Institute a une approche systèmique afin de s'assurer que les solutions s'amplifient, plutôt que de s'annuler, l'une l'autre. 
  • Inspirez-action. L'énormité du défi à relever et l'incertitude des temps à venir peut conduire à la peur, le désespoir, ou la paralysie. Nous offrons aux personnes et aux communautés des actions concrètes, pratiques et reproductibles pour renforcer la résilience et de gérer la transition.