jeudi 2 mai 2013

Carmagedon

Ça fait plaisir de voir que, même aux Etat-Unis, un pays qui paraissait pourtant être un cas désespéré de civilisation de l'automobile, les choses commencent à bouger.

Voici, un plaidoyer venu du fond du cœur pour plus de piétons et plus de vélos dans les villes US par Mark Gordon un des leader du "livable streets movement", (mouvement pour des rues vivables) et un de ceux qui a amorcé ce changement à New-York.


Mark Gorton at ProWalk ProBike - September 12, 2012 - Long Beach, CA from Streetfilms on Vimeo.

Il essaye ici de développer un argumentaire qui soit audible du publique et des officiels dans un pays ou contester le tout-voiture vous fait vite passer pour un marginal. Comme aux US le débat sur le réchauffement climatique est très politisé, il construit son argumentaire en quelque points en laissant volontairement ce sujet de coté :
  • Les enfants ne peuvent de nos jours plus jouer devant leur maison. "Des études montre que le rayon de la zone de liberté des enfants autour de leur maison est réduit comme peau de chagrin. Au temps de nos arrière grands parents, les enfants parcouraient facilement 6 km seuls pour aller pécher par exemple,  au temps de nos grand parents, ça s'est réduit à 1.6 km, pour nos parents à 800 m,  et pour les enfants actuels à 250 m. C'est le sentiment même de liberté des enfants qui est atteint." (exemple Shetfield UK)
  • Le trafic mine le lien social d'un quartier. A l’échelle même d'une rue, tout étant égal par ailleurs, plus le trafic augmente, moins les gens connaissent leurs voisins. (CF. Donald Appelyard, university of CA)
  • Il est impossible d'avoir une densité de bâtit qui marche a la fois pour les piétons et à la fois pour les voitures. En privilégiant la voiture, on fabrique un environnement urbain qui n'est plus à échelle humaine.
  • Les villes qui ont choisit le tout-voiture dépensent 12% de leur PIB métropolitain sur des infrastructures de transport, les autres 6%. Les USA ne peuvent même plus payer l'entretient des routes existantes. 
  • Investir dans dans des infrastructures pour piétons ou vélos amène un retour sur investissement de 1 a 8 si l'on considère la réduction des coûts de transport généré.  Investir dans de nouvelle routes est un gouffre financier. 
  • La compétitivité de l'économie américaine est plombée par les dépenses contrainte due à la voiture. 
  • La dépendance à la voiture entraîne un cercle vicieux de pauvreté pour ceux qui ne peuvent plus se payer une voiture.
  • Au niveau de la santé de la population, le tout-voiture est catastrophique.

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