Quatrième et dernière partie
de l'article de David Korowicz où il parle principalement de
dynamique de système en donnant une vision très enthousiasmante
du futur.
Ceci dit,
j'attends toujours que quelqu’un me donne une grille de
lecture alternative qui expliquerait aussi bien ce à quoi nous
assistons en ce moment : effondrement des systèmes monétaires,
crise financière, économique, hausse du prix
de l’énergie et des matières premières,
crise alimentaire... etc
Dynamique de l'effondrement :
Le modèle de contraction oscillatoire ne prend pas
en pas compte correctement certaines des structures intégrées de
l'économie mondiale qui, bien que relativement évidentes, ont été
obscurcies par le fait qu'elles ont été adaptées à une économie
en pleine croissance. Si la production de pétrole baisse, et que
nous ne pouvons pas combler le fossé entre l'énergie nécessaire à
la croissance et ce qui peut être produit, comme nous l'avons vu
dans le modèle de contraction oscillante, cela limite la
disponibilité d'autres types d'énergie, alors l'économie mondiale
doit continuer à se contracter . En bref, l'humanité est aux
limites ou a dépassé les limites à la croissance.
Les structures intégrées qui échoueraient à se
contracter d'une manière ordonnée s’effondrerait. Les structures
qui se décomposeraient incluent le système monétaire et financier,
les infrastructures essentielles, les économies d'échelle mondiale,
et la production alimentaire. Comme souligné plus haut, ces
structures sont profondément interdépendantes. En conséquence,
leur effondrement se renforceraient mutuellement. Leur effondrement
saperait l'ensemble du tissu opérationnel et le fonctionnement de
l'économie mondiale et tout ce qu'elle supporte.
Il a été argumenté jusqu'à présent que notre
civilisation est un seul système adaptatif complexe. Les systèmes
adaptatifs complexes, et les sous-systèmes dont ils sont composés,
sont une caractéristique de systèmes thermodynamiques ouverts . Et
bien qu'il en existe une grande diversité, des marchés aux
écosystèmes, ou au comportement d’une foule, leurs propriétés
dynamiques ont des caractéristiques communes. La plupart du temps
les systèmes adaptatifs complexes sont stables, mais beaucoup
d'entre eux ont des seuils critiques appelés points de basculement,
quand le système se déplace brusquement d'un état à un autre. Les
points de basculement ont été étudiés dans de nombreux systèmes,
y compris les crashs de marché, les brusques changements
climatiques, l'effondrement de la pêche et les crises d'asthme.
Malgré la complexité et le nombre de paramètres au sein de tels
systèmes, le méta-état du système peut souvent être dépendant
seulement d'une ou deux variables clés d’état. [22]
Des recherches récentes ont indiqué que ces
systèmes, à l'approche
d'un point de basculement, commencent à avoir des caractéristiques
comportementales communes, indépendamment du type particulier de
système. [23] Cette unité entre les dynamiques de systèmes
disparates nous donne un formalisme par lequel décrire l'état
dynamique de la civilisation globalisée, via sa mesure approximative
du produit mondial brut (PMB) et de sa variable d'état majeur, le
flux d'énergie.
On donne le nom de bifurcation catastrophique à un
type de transition, où une fois le point de basculement passé,
une série de rétroactions positives conduit le système à un état
contrasté. Par exemple, comme le climat se réchauffe, il augmente
les émissions de méthane de la toundra arctique, qui entraîne un
changement climatique encore plus fort, ce qui conduit à une
croissance supplémentaire des émissions. Cela pourrait déclencher
d'autres points de basculement, comme la mort de la forêt dans le
bassin de l'amazone, ce qui conduirait à
d'autres émissions. Ces rétroactions positives pourraient
signifier que tout ce que l'humanité pourrait essayer de faire
n’aurait plus aucun impact puisque ce serait submergé par
l'accélération de la beaucoup plus grande échelle de ces procédés.